Le port d’Anvers (Belgique).

Le port d’Anvers est un port belge situé sur l’estuaire de l’Escaut et donnant sur la mer du Nord. Port maritime, il s’est développé à l’occasion de la construction de bassins isolés des marées et des crues du fleuve, accessibles en rive droite principalement par les écluses de Berendrecht et de Zandvliet, et en rive gauche par l’écluse du Deurganckdok, qui sont les trois plus grandes écluses du monde (500 mètres de longueur, pour des largeurs et hauteurs d’eau légèrement différentes).

C’est l’un des plus grands ports européens, il entraîne toute une économie autour de lui : il est la principale activité économique de la ville d’Anvers.

Il est une plateforme maritime et fluviale de première importance en Europe (deuxième port européen derrière celui de Rotterdam, quatorzième port du monde en 2015) et constitue une des portes d’entrée de l’Europe sur le range nord-européen (le « rail du nord ») qui est la principale interface commerciale du continent au sein de la mondialisation.

Le port d’Anvers profite d’une position stratégique grâce à l’Escaut, car ce fleuve est connecté à d’importants canaux du réseau de navigation intérieure belge qui permettent d’atteindre, par le Canal Albert, la Meuse et au-delà le Rhin et les zones industrielles allemandes, ainsi que, par le canal de Willebroeck, de joindre le port de Bruxelles accessible aux navires de mer jusqu’à 4.300 tonneaux avec une liaison, à travers Bruxelles, vers le canal de Charleroi joignant le réseau fluvial du sud de la Belgique dotés du plan incliné de Ronquières et des ascenseurs pour bateaux de Strépy-Bracquegnies permettant une communication avec le réseau wallon de la Sambre et les canaux du nord de la France. Ainsi, l’imposant complexe fluvial belge assure la collecte et la distribution vers Anvers et, venant de ce port, d’une grande partie des marchandises des principaux centres économiques du continent. De même le réseau autoroutier et ferré interconnecte les grandes villes belges et leurs zones industrielles aux grandes métropoles européennes.

Comme pour les autres grands ports continentaux ouverts sur la mer du Nord, situés entre Dunkerque et Hambourg, avec lesquels il est directement en concurrence, c’est en fait une grande partie de la mégalopole européenne, qui peut être considéré comme son arrière-pays, grâce à la densité, la fiabilité et le débit des réseaux de transport terrestres et fluviaux qui lui sont connectés.


C’est grâce à son port qu’Anvers, première place boursière mondiale, relie l’Inde à l’Amérique dès le XVIe siècle.

Jusqu’au XIXe siècle, le port se situait sur la rive droite à l’entrée de la ville. Le port a été élargi au xixe siècle grâce au creusement d’un bassin artificiel, le bassin Bonaparte. Pendant l’occupation française, Napoléon Bonaparte a voulu transformer le port d’Anvers en un port militaire depuis lequel il pourrait attaquer l’Angleterre.

Port d’Anvers, carte maximum, Belgique, 1990.

De par sa taille, le port d’Anvers est classé en onzième position à l’échelle mondiale et premier en Europe dans le domaine chimique. Il traite environ 16 000 navires par an. Le fret peut être entreposé dans des hangars couverts grâce aux 480 ha d’entrepôts couverts, dont 187 de magasins réfrigérés.

Beaucoup de grandes multinationales de l’industrie chimique se sont installées dans le port d’Anvers. Certaines sociétés possèdent même leurs propres terminaux, ce qui permet aux navires de charger et décharger directement à la production ou au centre de traitement.

Le port a annoncé en 2008 un nouveau terminal (ainsi que gazier et pétrolier) pour les « chimiquiers », caboteurs et barges. D’une capacité de 110 000 m3, il sera destiné au stockage de produits chimiques, de gaz et produits pétroliers. Une jetée, des quais disposant de six postes de chargements seront construits sur la rive gauche de l’Escaut, desservis par rail et route.

L’Escaut et le port sont continuellement dragués pour permettre aux navires ayant de grands tirants d’eau de pouvoir entrer dans les installations portuaires anversoises. La gestion des sédiments pollués pose, comme dans tous les ports industriels, des problèmes environnementaux.

Le port d’Anvers se classe au deuxième rang européen (derrière le port de Rotterdam) et au dix-septième rang mondial avec un trafic total de marchandises de 190 849 079 tonnes échangées en 2013. En termes de trafic de conteneurs, il est le deuxième port européen (derrière Rotterdam et devant Hambourg) et le quinzième port mondial avec 8 578 269 EVP1. Hier largement ouvert, le port est maintenant zone protégée.

Le réseau routier partant du port d’Anvers, grâce à cinq autoroutes relie celui-ci à l’Allemagne dont la Ruhr, au Nord de la France ainsi que les Pays-Bas. Par jour, plus de 120 trains desservent le port d’Anvers et c’est le terminus de plus de 12 liaisons internationales. Il est également situé à une cinquantaine de kilomètres de l’aéroport de Bruxelles. Dans le port même, plus de 840 km de voies composent le système des chemins de fer. 60 % du trafic de B Cargo est représenté par Anvers. Les liaisons fluviales partant d’Anvers rejoignent facilement le Rhin et le Danube qui desservent la France de l’Est, la Suisse du Nord et l’Allemagne, se prolongeant jusqu’à la mer Noire. Par le sud de l’Escaut et le canal de Willebroeck, le port d’Anvers est relié depuis le xvie siècle au port de Bruxelles par un canal que des agrandissements successifs ont rendu accessible aux navires de mer de 4.300 tonneaux au maximum jusqu’à Bruxelles et, au-delà, vers le réseau des canaux français par le canal de Charleroi. À l’est, le canal Albert permet notamment de desservir le port de Liège, troisième port fluvial européen, également porte d’accès à l’Allemagne. Une autre partie du port, d’essence fluviale autant que maritime, s’étend au nord de la ville jusqu’à être enclavée en partie dans le territoire hollandais, « sans jamais entrevoir ni la mer ni la cité ». Mais la cité lui reste étroitement liée. « Anvers est un port dans une ville », s’enflamme Eddy Bruyninckx, le directeur de l’Autorité portuaire. « Et ce port est plus qu’un formidable outil économique : il est installé dans l’esprit des gens d’Anvers, et je suis fier d’en être l’un des acteurs ».

En même temps que le port grandissait en aval, entre Anvers et la frontière néerlandaise la conteneurisation se développait car Anvers a su s’adapter à cette nouvelle forme de transport.

La croissance soutenue du trafic de conteneurs a conduit le port à développer des terminaux plus spécialisés, plus rapides et plus efficaces dans la manipulation des conteneurs. Les premiers terminaux, y compris le Delwaidedok, se tenaient derrière les écluses sur la rive droite de l’Escaut. Plus tard, des terminaux ont été construits devant les écluses, avec un temps de navigation raccourci. Le Terminal Nord en est un exemple.

La mise en service du Deurganckdok, qui est un bassin ouvert avec deux terminaux, en 2005 a permis au port de garder une position forte dans le commerce mondial et de renforcer sa position en tant que port de conteneurs. Le bassin a une capacité maximum de sept millions d’EVP par an; ce qui a plus que doublé la capacité de stockage du port.

Lorsque les deux terminaux du bassin seront terminés, le Deurganckdok emploiera environ 3 000 personnes. En 2013, les terminaux des deux côtés étaient à moitié terminés et employaient 473 personnes. Tandis que le Delwaidedok a été entièrement rénové et adapté à la dernière génération de porte-conteneurs. Ces navires porte-conteneurs font plus de 300 mètres de long et ont une capacité de plus de 10 000 EVP. La construction du Deurganckdok et le renouvellement de la Delwaidedok, font que ces géants peuvent être traités dans le port d’Anvers. Le 19 octobre 20133, le record du plus grand porte-conteneurs dans le port a été réalisé par le Mary Mærsk, le troisième navire dans la classe de navires Triples E de la compagnie Maersk. Le navire a une longueur de 399 mètres avec une largeur de 58 mètres et une capacité de charge maximale de plus de 18 000 EVP. Lors du record, le navire avait 14 800 conteneurs standard à bord et en a déchargé 2 400.

Le projet suivant se nomme Saeftinghedok4 dans la zone Saeftinghe, avec une superficie de mille hectares qui est prévue comme zone portuaire sur la rive gauche de l’Escaut dont un quai pouvant accueillir des porte- conteneurs.

Le site  du Trilogiport à Liège devrait aussi permettre une gestion du trafic de conteneurs arrivant à Anvers.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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