La Convention de Ramsar (1971).

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La convention de Ramsar, officiellement convention relative aux zones  humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau, aussi couramment appelée convention sur les zones  humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et le développement durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd’hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur  économique, culturelle, scientifique et récréative sous la désignation de site Ramsar. La convention porte le nom de la ville iranienne de Ramsar où elle a été adoptée.


L’idée de cette convention a émergé lors de la Conférence internationale du programme MAR (pour Maris, marshes, marismas) qui s’est tenue aux Saintes-Maries-de-la-Mer en 1962, à l’initiative de l’UICN et de deux ONG (Wetlands International et Birdlife international), toutes trois devenues partenaires de l’UNESCO.

La convention a été élaborée et adoptée par les nations participantes lors d’une réunion à Ramsar, ville iranienne au bord de la mer Caspienne. le 2 février 1971. Elle est entrée en vigueur le 21 décembre 1975.

Le titre officiel est Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau.

Elle engage les signataires à :

  • tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d’aménagement, et de veiller à une utilisation « rationnelle » des zones humides ;
  • inscrire des sites sur la liste Ramsar et promouvoir leur conservation ;
    préserver les zones humides inscrites ou non dans la liste Ramsar, soutenir la recherche, la formation, la gestion et la surveillance dans le domaine des zones humides ;
  • coopérer avec les autres pays, notamment pour préserver ou restaurer les zones humides transfrontalières.

La liste des zones humides d’importance internationale contient, début 2009, 1 828 sites (dont 931 en Europe, soit 51 % du total en nombre et 14 % de la surface totale), représentant une surface de plus de 1,6 million de kilomètres carrés, alors qu’en 2000, il n’y en avait que 1 021. Le pays comprenant le plus de sites est le Royaume-Uni avec 169, tandis que le pays ayant la plus grande surface de zones humides listées est le Canada avec plus de 130 000 km2, dont le Golfe de la Reine-Maud avec 62 800 km2.

171 pays (sur 192 dans le monde) ont actuellement signé cette convention, contre 119 en 2000. Ils étaient 18 en 1971. Le dernier pays à avoir signé la convention est le Soudan du Sud, le 10 juin 2013. 2 122 sites ont été désignés pour une superficie totale de 205 366 160 hectares. Les pays signataires se rencontrent tous les trois ans lors d’une conférence, la première ayant eu lieu à Cagliari (Italie) en 1980 et la dernière conférence des parties aura lieu fin 2022 en Chine. Les pays signataires n’ont néanmoins pas doté la convention de moyens propres et la dernière conférence des parties n’a pas trouvé de consensus pour l’intégrer au sein de l’ONU (pour des raisons d’économies financières). Des avenants à la convention initiale ont été adoptés à Paris en 1982 et à Regina en 1987.

Les parties se réunissent tous les 3 ans et votent des résolutions et recommandations et, chaque année, un comité permanent composé de représentants des 6 « régions Ramsar » se réunit pour gérer la convention et prendre les décisions courantes. Ce Comité et la Convention s’appuient sur un secrétariat, un organe subsidiaire jouant le rôle d’un conseil scientifique (« Groupe d’évaluation scientifique et technique » ou GEST) et un autre chargé du programme de communication, d’éducation, de sensibilisation et de participation du public (CESP) et sur des organisations internationales ONG partenaires. Le secrétariat et le comité permanent de la convention se trouvent à Gland (Suisse), avec celui de l’Union mondiale pour la nature (UICN).

Chaque année, le 2 février, en commémoration de la signature de la convention, les Journées mondiales des zones humides sont organisées par différentes associations, collectivités ou organismes d’état pour sensibiliser le grand public à ces milieux.

Ramsar contribue avec la convention de l’eau de la commission économique pour l’Europe des Nations unies au programme « Protégeons la nature pour améliorer les ressources en eau »

Source : Wikipédia.

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