La Cathédrale de Durham (Grande-Bretagne).

La cathédrale de Durham (en anglais : The Cathedral Church of Christ, Blessed Mary the Virgin and St Cuthbert of Durham, plus connue sous le nom de Durham Cathedral) est située dans la cité de Durham dans le comté de Durham, en Angleterre. Fondée en 1093, c’est le premier édifice anglais à avoir reçu des voûtes sur toutes ses parties, à être à la fois une abbatiale et une cathédrale, le siège d’un pèlerinage important aux reliques de saint Cuthbert et un point de défense de l’Angleterre face à l’Écosse. Elle est inscrite avec le château de Durham au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986.


Dans les années qui précèdent la construction de la cathédrale de Durham, l’Angleterre a une extraordinaire activité d’architecture religieuse avec la construction des cathédrales de Canterbury par Lanfranc en 1070, puis Lincoln, Rochester, Winchester, Ely, Saint-Paul de Londres, Worcester, les abbatiales de Saint-Augustin de Canterbury, Saint-Alban, Bury-Saint-Edmunds, Gloucester, Saint-Marie d’York. Parmi ces églises, celles élevées le plus tôt sont, grâce au talent des maîtres maçons normands, les plus complets exemples du style en usage en Normandie, puis la conformité au style normand diminue. Le premier maître d’œuvre de Durham a une connaissance directe ou indirecte de l’abbaye de Jumièges. Le caractère sévèrement logique qu’il a donné à ses œuvres prouve qu’il est normand, mais il n’emploie pas le chapiteau à volute alors d’un usage général en Normandie : il se sert du chapiteau cubique inconnu de cette province. On peut penser qu’il a travaillé à quelques autres grandes églises d’Angleterre. Durham est l’exemple frappant de l’avance prise à la fin du XIe siècle par l’École normande.

Après la démolition, peu après 1091, de l’église construite par l’évêque  Alduin un siècle plus tôt, la cathédrale actuelle est érigée par Guillaume de Saint-Calais, deuxième évêque de Durham et proche conseiller des premiers rois normands d’Angleterre, Guillaume le Conquérant et Guillaume le Roux. Il s’était fait en Northumbrie le protagoniste d’une renaissance religieuse basée sur la fusion des races.

La construction de la cathédrale, dont le souci dominant est de donner à l’Angleterre conquise, et plus spécialement à ce Nord toujours indocile, l’impression que le nouvel ordre de chose est définitif et infiniment supérieur aux réalisations anglo-saxonnes, commence en 1093 et s’étend jusqu’en 1104 : avec la translation des reliques et la consécration sont réalisés le chœur, le croisillon sud du transept en entier, mais sans les voûtes, le croisillon nord jusqu’au sommet de l’étage des tribunes et deux travées de la nef. De 1104 à la dédicace de 1033, le transept est terminé, ainsi que la nef entièrement voûtée. L’avant-nef est de 1175 et les tours de l’ouest sont terminées en 1226. Le chœur est profondément remanié à l’époque gothique et la tour de la croisée du transept, endommagée par la foudre, est reconstruite entre 1470 et 1490.

En 1153, l’évêque Hugues de Puiset, apparenté à la dynastie royale, veut agrandir le chœur, mais son projet n’aboutit pas. Il construit vers 1170 à l’autre extrémité ouest de la cathédrale, dans l’espace disponible entre les tours et l’abrupt de la falaise, un narthex nommé la galilée, destiné en  principe à accueillir les femmes, où l’on transfère en 1370 les reliques de Bède le Vénérable. Vers 1235, une indulgence est accordée à ceux qui contribuent à la reconstruction du chevet roman quasiment en ruine. En 1242, l’abside romane est démolie, sous la direction de Richard de Farnham, le chœur est prolongé par une travée gothique et par la chapelle des Neuf Autels qui forme presque un sanctuaire à part, où les nombreux moines prêtres peuvent célébrer l’office divin. Il offre à la cathédrale un chevet plat orné d’une rosace.

Vers 1360, on perce de grandes baies dans le croisillon nord du transept et le pignon ouest de la nef ; en 1429-1435, la galilée est restaurée ; la tour  romane centrale est reconstruite de 1465 à 1490 environ, après les incendies de 1429 et 1459.

Après la dissolution du monastère en 1540 et les bénédictins remplacés par un chapitre de chanoines, les flèches couvertes de plomb sont démolies au milieu du XVIIe siècle. En 1775-1795, James Wyat entreprend une  restauration générale de la cathédrale qui affecte surtout les tours ouest, le côté nord et le chevet. En 1859 a lieu une nouvelle restauration de la tour centrale et, de 1870 à 1876, la restauration générale de George Gilbert Scott affecte surtout le côté sud de la nef.

Source : Wikipédia.

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