Bonaventure de Bagnoregio, religieux.

Saint Bonaventure (o.f.m.), né à Bagnorea (actuelle Bagnoregio, près d’Orvieto en Italie) en 1217-1218 ou 1221, sous le nom de Giovanni di Fidanza, mort à Lyon dans la nuit du 14 au 15 juillet 1274, est un religieux italien. Il prit le nom de Bonaventure lors de son entrée dans les ordres.

Théologien, archevêque, cardinal, Docteur de l’Église, ministre général des Franciscains, il est, à l’instar de Jean Duns Scot et Thomas d’Aquin, l’un des piliers de la théologie chrétienne au Moyen Âge. Surnommé le « Docteur séraphique » (Doctor seraphicus), canonisé en 1482, il reste connu sous le nom de « saint Bonaventure ». Il est proclamé Docteur de l’Église en 1586 par le pape Grégoire XIV. Il est célébré par l’Église catholique le 15 juillet.


Il naît de Giovanni di Fidanza et de Maria di Ritello. Baptisé Giovanni à sa naissance, il prend par la suite le nom de « Bonaventure ». Nous ne savons rien de sa jeunesse, ni des raisons de son changement de nom. Selon une tradition du XVe siècle, le tout jeune Giovanni, gravement malade à l’âge de 4 ans, aurait été apporté à François d’Assise, lequel l’aurait signé d’une croix sur le front en disant : « Ô buona ventura ! » (« Ô bonne fortune ! »). Son père, médecin, l’envoie étudier les arts à la Sorbonne en 1236. Il rejoint l’Ordre des Frères mineurs en 1243. Il entreprend les études de théologie sous la houlette d’Alexandre de Hales, grand théologien devenu franciscain, puis d’Eudes Rigaud. En 1248, Bonaventure obtient sa licence, ce qui l’autorise à enseigner à son tour à l’Université. En 1256, l’animosité montante des universitaires à l’égard des ordres mendiants l’oblige à quitter son poste. Après la condamnation de Guillaume de Saint-Amour, principal adversaire des Mendiants, Bonaventure reçoit son doctorat en 1257, en même temps que Thomas d’Aquin.

La même année, et malgré son jeune âge, Bonaventure avait été élu ministre général de son ordre, en succession de Jean de Parme. Il se trouve confronté à la querelle entre Spirituels et Conventuels, c’est-à-dire entre partisans de la pauvreté absolue et partisans d’une évolution de l’ordre, en particulier vers l’enseignement. Bonaventure condamne les Spirituels, en particulier les joachimistes, artisans des thèses de Joachim de Flore. Lors du chapitre général de Narbonne, il fait réviser les constitutions de l’ordre. Il s’attelle ensuite à une biographie de François d’Assise, qu’il présente en 1263 au chapitre général de Pise. À cette occasion, il redessine la carte des provinces de l’ordre. Il prescrit également la sonnerie des cloches à la tombée de la nuit, en l’honneur de l’Annonciation — pratique qui préfigure la prière de l’Angélus.

En 1265, Clément IV le nomme archevêque d’York, mais il refuse cette promotion et surtout entend demeurer à Paris, pour la défense des ordres mendiants. L’année suivante, le chapitre général de Paris ordonne la destruction de toutes les Vies de François d’Assise, à l’exception de celle rédigée par Bonaventure, déclarée la seule authentique et digne de foi. Cette mesure est condamnée par les zelanti, partisans d’un retour aux sources, qui y voient la confiscation par Bonaventure du personnage de François.

En 1267, à Rome, il crée un statut pour les laïcs agissant selon les règles de l’Amour du Christ : c’est la première confrérie de pénitents, qu’il nomme Confrérie du Gonfalon, dont l’objet est l’amour du Christ et la proclamation de la foi catholique.

En 1271, Bonaventure intervient dans le conclave réuni à Viterbe après la mort de Clément IV. Sur ses conseils, les cardinaux élisent Tebaldo Visconti, qui prend le nom de Grégoire X. En 1273, Bonaventure est consacré cardinal-évêque d’Albano par le nouveau pape. L’année suivante, Bonaventure quitte la tête des franciscains. Il est remplacé à cet office par Jérôme d’Ascoli, futur Nicolas IV. Il est alors chargé par Grégoire X de préparer le IIe concile de Lyon, qui s’ouvre le 7 mai 1274.

Durant le concile, Bonaventure prend la parole à deux reprises devant les pères conciliaires, une fois pour accueillir la délégation byzantine et recommander la réunion des Églises. Il défaille le 13 juillet pendant la session. Selon son secrétaire, Pérégrin de Bologne, il aurait été empoisonné. Il meurt dans la nuit du 14 au 15 juillet. Quand, en 1434, ses restes ont été transférés dans une nouvelle église dédiée à François d’Assise, le tombeau fut ouvert. Sa tête aurait alors été trouvée dans un parfait état de conservation, ce qui favorisa grandement la cause de sa canonisation. Il est inhumé dans l’église franciscaine de Lyon, aujourd’hui nommée église Saint-Bonaventure.

Son oraison funèbre fut prononcée par son ami, le dominicain Pierre de Tarantaise, futur Innocent V, sur le thème « Elle est tombée la colonne de l’Église ». Le 14 avril 1482, Sixte IV, pape franciscain, l’inscrit au nombre des saints. Bonaventure est proclamé docteur de l’Église en 1587 par le pape franciscain Sixte Quint.

Source : Wikipédia.

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