Vishnou, le protecteur.

Vishnou (en sanskrit विष्णु / Viṣṇu, en tamoul விஷ்ணு), on trouve aussi Vichnou, également appelé Hari, Padmanabhi ou Padmanabha), est le deuxième dieu de la trimūrti (également appelée la « trinité hindoue »), avec Brahma et Shiva. La trimūrti incarne le cycle de manifestation, conservation et dissolution de l’univers dont Brahma est le créateur, Vishnou le protecteur et Shiva (Rudra) le destructeur. Vishnou est connu pour ses nombreux avatars. Il est la divinité principale du vishnouisme, l’une des deux grandes écoles qui partagent l’hindouisme avec le shivaïsme.

Vishnou est souvent représenté en homme bleu avec une parure royale et quatre bras, tenant généralement une roue ou chakra, une conque ou shankha, un lotus (padma) et une massue (gada) dans les mains. Il porte sur sa tête une tiare dorée, appelée kirita-mukuta. Il est dépeint également se reposant sur le serpent Shesha, un lotus sort alors de son nombril ; Brahma sort lui-même du lotus ; cette scène se reproduit à chaque nouveau grand cycle temporel ou kalpa, période liée à la cosmologie hindoue ; Vishnou et Brahma recréent ainsi l’univers. Sa parèdre est Lakshmi, la déesse de la richesse et de la bonne fortune, sa monture Garuda, l’aigle. Il est le fils de Dharma et de Ahimsa.


Il est difficile de dater précisément l’origine du culte de Vishnou. Dans les Védas, Vishnou n’est encore qu’une divinité mineure, associée à Indra, alors que Varuna et Mitra sont les deux premières divinités incarnant la souveraineté magico-juridique. Il occupe toutefois une place essentielle dans les épopés, tel le Mahabharata où il apparaît sous la forme du dieu Krishna, ou bien le Rāmāyaṇa où le héros principal, le prince Rāma, est l’une de ses incarnations (la septième).

Comme l’ont brillamment démontré Georges Dumézil et Stig Wikander, son origine est indo-européenne. Il est, mutatis mutandis, l’équivalent du dieu scandinave Vidar, le dieu aux grands pieds ou bien aux larges pas. En effet, dans les Védas, son action principale consiste (et ne consiste que) en ses trois pas au travers desquels il ouvre le champ nécessaire à l’action, notamment le champ de bataille sur lequel opèrera ensuite Indra. En cela son action rejoint celle que, à Rome, remplissait le collège des prêtres dits féciaux.

Plus tard dans l’Indouhisme réformé, sa figure s’enrichit et il devient un des trois membres de la trimūrti et l’une des divinités les plus importantes du panthéon.

La Terre, Bhūmi ou Bhû Devi, est également parfois considérée comme son épouse. Vishnou la sauva en effet des eaux sous son avatar de Varâha. Ses liens matrimoniaux lient le dieu à la royauté, la Terre (Bhūmi) et la fortune (Lakshmi) étant les deux principes attachés au roi. En effet, un des termes pour désigner le roi en sanskrit est bhūpati, ce qui peut signifier « maître » ou « époux » de la Terre, le terme pati étant ambivalent. La mitre dont il est coiffé confirme cette fonction royale et démontre que dans l’hindouisme post-védique, même si Indra possède toujours le titre de roi des dieux, c’est de fait Vishnou qui opère vraiment cette fonction. Cette prééminence est d’ailleurs confirmée par de nombreux mythes où Vishnou ou un de ses avatars humilie Indra. C’est notamment le cas dans l’épisode de Krishna soulevant le mont Govardhana.

Source : Wikipédia.

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