Ville de Verneuil-sur-Avre (Eure).

Verneuil-sur-Avre est une ancienne commune française située dans le département de l’Eure en région Normandie. La commune a fusionné le 1er janvier 2017 avec Francheville pour donner la commune nouvelle de Verneuil d’Avre et d’Iton. Verneuil-sur-Avre se situait dans le Pays d’accueil touristique d’Avre, d’Eure et d’Iton, comprenant 88 communes.


Verneuil-sur-Avre est fondé par Henri Ier Beauclerc, fils de Guillaume le Conquérant, après la révolte des nobles de 1117-1118. Certains des principaux révoltés sont Richer de l’Aigle, Robert du Neubourg et Eustache, comte de Breteuil, tous possessionnés autour de Verneuil. Henri Ier, une fois ces révoltés soumis, crée donc trois bourgs fortifiés à Verneuil-sur-Avre pour contrôler la région.

Le quartier Saint-Martin, situé au sud de l’Avre, dépendait des seigneurs du Thymerais. Ce face-à-face a donné lieu à de nombreuses confrontations entre les deux parties :

  • Siège de Verneuil, en 1173, par Louis VII de France, contre Henri II, roi d’Angleterre et duc de Normandie,
  • Bataille de Verneuil, victoire anglo-bourguignonne, le 17 août 1424,
    Prise de Verneuil par le roi de France Charles VII à la fin de la guerre de Cent Ans, le 19 juillet 1449,
Verneuil-sur-Avre, carte maximum, 21/09/2012.

Verneuil sera alors réuni au comté du Perche.

Verneuil fut chef-lieu de district de 1790 à 1801. L’église de la Madeleine se trouva transformée en temple de la Raison (il en subsiste quelques traces sur la façade, à droite du porche, et la statue de la déesse est conservée à la mairie). En 1844, Gauville est rattachée à Verneuil.

Le chef chouan, Frotté, y est fusillé alors qu’ayant accepté les conditions de Bonaparte et bénéficiant d’un sauf-conduit, il était en pleine négociation avec le général Guidal.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht y installa un camp de prisonniers militaires, dit camp de l’École des Roches. Un grand nombre de soldats français victimes de la débâcle de 1940 y transitèrent avant d’être transférés dans des camps notamment autrichiens. 2 000 soldats canadiens capturés le 19 août 1942 lors de l’opération Jubilee (tentative de débarquement à Dieppe) y furent également détenus, du 20 au 30 août 1942, avant d’être transférés en Allemagne.

Dans la nuit du 12 au 13 août 1943, l’un des 504 avions de la RAF partis bombarder Milan, le Halifax JD125 code KN-A du 77th Squadron, fut abattu par le chasseur Focke-Wulf 190 piloté par l’Allemand Detlef Grossfuss du 2./JG2. Aucun des sept membres de l’équipage (six Britanniques et un Canadien) n’y survécut. Seuls six corps furent retrouvés, ceux des sergents Griffiths, Gray et Bacon, les trois autres (parmi lesquels le pilote Clinch, les aviateurs Hoyne, Gallantree ou le Canadien Donald Dufton) n’ayant pu être identifiés, ce qui explique la présence de six stèles dont trois anonymes au cimetière communal.

Le 17 août 1944, cinq FFI du réseau « Quand Même », (André Chasles, Jacques et Bernard Girard, Jean Pothin et Marius Bazille) étaient fusillés par les Allemands en compagnie du parachutiste commando canadien Hector Sylvestre qui avait rallié la Résistance. Celui-ci appartenait à la compagnie A du 1er bataillon parachutiste canadien (3e brigade parachutée, 6e division aéroportée). Cinq jours plus tard, le 22 août, la ville de Verneuil était libérée par les Américains de la 28e division d’infanterie et de la 2e division blindée. Les corps des six suppliciés reposent toujours au cimetière communal où ils furent transportés après la Libération, un rond-point porte le nom de Donald Dufton et une rue celui d’Hector Sylvestre.

Le 1er janvier 2017, Verneuil-sur-Avre et Francheville fusionnent.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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