Ville de San Salvador (Salvador).

La ville de San Salvador est la capitale de la république du Salvador et le chef-lieu du département de San Salvador. Elle est la principale ville du pays et la seconde ville la plus peuplée d’Amérique centrale après la ville de Guatemala. Elle est de plus une métropole urbaine en pleine expansion rassemblant aujourd’hui le tiers de la population du Salvador au cœur de l’Aire Métropolitaine de San Salvador.

La ville fut baptisée ainsi au nom de Jésus-Christ sous le titre de « Divino Salvador del Mundo » (« le Divin Sauveur du Monde »).


Située dans la « Valle de Las Hamacas » (« vallée des hamacs » — selon les nombreux tremblements de terre que connait la région) et au pied du volcan de Quetzaltepec (ou de San Salvador), la ville se trouve à une altitude  moyenne de 560 mètres.

La température varie en moyenne entre 16° (d’octobre à mars) et 35° (mars à avril) et la saison des pluies débute en avril pour se terminer en novembre.

La ville de San Salvador compte 316 090 habitants et l’aire métropolitaine 1,566 million d’habitants (chiffres de 1992). Sa densité est de 2 066 habitants/km2.

Selon le recensement de 2007, la composition ethnique de San Salvador est la suivante : 72,3% de la population de San Salvador est métis/castiza, 25,8% est blanche, 0,28% est indigène, et 0,06% est noire et 1,56% sont d’autres ethnies groupes.

La plus grande communauté ethnique sont les métis/castizos d’origine mixte amérindienne et européenne, la population blanche est  principalement des descendants d’espagnols, italiens, français et allemands, il y a de petites communautés indigènes, arabes, asiatiques et juives dans la ville.

Les origines de la cité remontent à l’époque précolombienne. C’est près de l’endroit où se trouve actuellement San Salvador que la capitale du Royaume de Cuzcatlán des Pipils, descendants des Toltèques à Mexico, était établie leur capitale, Cuzcatlán. Cependant, il existe peu d’informations sur cette cité, car celle-ci fut abandonnée par ses habitants pour échapper à la domination espagnole. En effet, à l’arrivée des Espagnols dans la « Valle de las Hamacas » en 1525, les Indiens s’enfuirent dans les montagnes avoisinantes pour éviter les combats et les conquistadors fondèrent la « villa de San Salvador » en avril de la même année (plus au sud que la  localisation actuelle de la ville). Les Pipils attaquèrent la ville en juin 1526 et l’incendièrent, provoquant la fuite des Espagnols.

Une deuxième expédition venant du Guatemala fonda de nouveau en 1528 « villa de San Salvador » dans la même vallée, mais pas à l’endroit exact de la première ville, à proximité de la ville coloniale de Suchitoto, située au nord du San Salvador actuel.

La ville fut déplacée une nouvelle – et dernière – fois en 1545 à la suite de la fin de la résistance indienne.

À l’époque coloniale, la ville était le centre administratif de « l’Intendance de San Salvador » (ou « Commune de San Salvador » selon les époques). Au début du xixe siècle, la ville est le théâtre de mouvements indépendantistes dont le « Premier cri d’indépendance » d’Amérique centrale en 1811. Ces mouvements sont cependant écrasés par les loyalistes et il faudra attendre la déclaration d’indépendance de la Capitainerie Générale de Guatemala (auquel San Salvador était intégré) le 15 septembre 1821 pour que la ville ne soit plus sous domination espagnole. La capitainerie générale décide alors d’intégrer l’Empire mexicain mais l’Intendance de San Salvador refuse et l’armée mexicaine est obligée de venir établir sa domination par la force en 1822.

À la suite de l’effondrement de l’Empire mexicain en 1823, la République fédérale d’Amérique centrale est formée. San Salvador devient alors la capitale de l’État fédéré d’El Salvador le 12 juin 1824. À la suite des mouvements d’indépendance du Salvador, San Salvador devient la capitale fédérale de 1834 à 1839 pour asseoir l’autorité de l’État fédéral. Celui-ci s’effondre pourtant en 1840 et le Salvador devient un État indépendant et souverain avec San Salvador comme capitale.

Le 28 février 1977, à la suite d’une fraude électorale, l’armée réprime brutalement une manifestation : plus de 200 personnes sont tuées.

Dans les années 1980, les conflits au Salvador menèrent à une guerre civile, et de nombreuses personnes fuirent pour la ville, la plupart des combats se déroulant dans le nord du pays. L’archevêque de San Salvador, Oscar  Romero, fut assassiné en 1980 alors qu’il célébrait la messe dans un hôpital de San Salvador par des escadrons de la mort d’extrême-droite pour avoir un discours proche de la théologie de la libération. La ville de San Salvador fut le théâtre de deux « offensives finales » de la part de la guérilla, l’une en 1981 et l’autre en 1989, que l’armée repoussa.

Située dans une zone sismique, San Salvador fut détruite partiellement ou totalement plusieurs fois dans son histoire. On peut notamment citer les tremblements de terre de 1575, 1592, 1625, 1648, 1719, 1815 et 1985. Cette suite de tremblements de terre est la cause de la disparition des monuments coloniaux. Aujourd’hui, les principaux monuments historiques datent de la fin du XIXe siècle.

En 1917, le volcan de San Salvador est entré en éruption, causant trois tremblements de terre majeurs qui endommagèrent tellement la ville que le gouvernement fut contraint de déplacer la capitale à Santa Tecla, renommée pour l’occasion Nueva San Salvador. Le tremblement de terre le plus récent, en 2001, causa de nombreux dommages, surtout dans la banlieue de Las Colinas où un glissement de terrain tua plusieurs personnes.

Source : Wikipédia.

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