Ville de Richelieu (Indre-et-Loire).

Richelieu est une commune française située dans le département d’Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Ville neuve édifiée entre 1631 et 1642, elle porte l’empreinte de son fondateur et commanditaire, le cardinal de Richelieu, et constitue un témoignage remarquable de l’urbanisme du XVIIe siècle. « Cité idéale » dessinée par le célèbre architecte Jacques Lemercier, elle est basée sur un plan en damier sur le modèle des villes romaines ou des bastides médiévales. Elle s’articule autour de deux places, la place Royale et la place du Cardinal, et est ceinte de remparts et de portes monumentales. C’est aujourd’hui un site patrimonial de premier plan, inscrit dans un périmètre de protection et bénéficiant d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur depuis 1997.

Richelieu, carte maximum, 5/07/2008.

Aux confins de la Touraine, de l’Anjou et du Poitou, la cité est aujourd’hui limitrophe du département de la Vienne et de la région Nouvelle-Aquitaine.


Quelques témoignages matériels, mis en évidence lors de prospections archéologiques, révèlent que le territoire de Richelieu aurait connu une présence humaine dès la période du Néolithique.

Au Haut Moyen Âge, Richelieu se révèle être le lieu d’implantation d’un site funéraire. Cette nécropole, d’époque mérovingienne, est localisée au lieu-dit du « Poteau ». Le cimetière, constitué d’une trentaine de sépultures à sarcophages ou en pleine terre, et dont les fouilles ont permis de retrouver un riche ensemble de mobiliers funéraires, connaît une utilisation jusqu’au Bas Moyen Âge.

Le Plessis-Richelieu était d’abord un fief des Clérambault/Clérembault, importante famille de la noblesse poitevine/angevine qui possédait notamment Beçay (Bessay, Bessé : à Saint-Léger-de-Montbrillais), Le Plessis-Clérambault, la Plesse (à Avrillé et Saint-Clément-de-la-Place), Chantebuzin (Champ de Buzin à Grand’Landes plutôt que Chantebuzin à Reffannes), Palluau, etc. Au XVe siècle, Perrine de Clérambault avait épousé Geoffroi du Plessis (1422-après 1477) : ils sont des ancêtres directs du cardinal de Richelieu, et Beçay et Le Plessis-Richelieu furent donnés en décembre 1488 par Louis de Clérambault à son cousin François Ier du Plessis, fils aîné de Geoffroi du Plessis et Perrine de Clairambault, et trisaïeul du cardinal. Quant aux du Plessis, leur berceau était au Plessis en Angles et Néons ; ils étaient aussi seigneurs de la Valinière à Neuilly, la Vervolière et la Chappellière à Coussay-les-Bois, Haulmont à Usseau, Coussay en Mirebalais, etc.

Richelieu, épreuve d’artiste signée.

La fondation de la ville richelaise, qui s’est effectuée au cours du XVIIe siècle, semble résulter d’une « création ex-nihilo ».

Richelieu, carte maximum, 5/07/2008.

Après avoir racheté le village de ses ancêtres, le cardinal de Richelieu confie à l’architecte Jacques Lemercier, concepteur de la Sorbonne et du Palais-Cardinal (actuel Palais-Royal à Paris), la tâche de concevoir et de réaliser un château et une ville nouvelle, manifeste de son pouvoir et de son ambition. Il venait en effet d’obtenir de Louis XIII l’autorisation de bâtir « un bourg clos de murailles et de fossés et de bâtir une halle ». Autorisation était également faite d’y établir quatre foires annuelles et deux marchés par semaine. Par ailleurs, soucieux de parer à toute concurrence en termes de réalisation architecturale ou témoignage historique, il rachète à Gaston d’Orléans le château voisin de Champigny et le fait raser (à l’exception notable de sa Sainte-Chapelle).

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