Ville de Ravello (Italie).

Ravello est une commune italienne située dans la province de Salerne dans  la région de Campanie en Italie méridionale. En 2019, elle compte 2 465 habitants. Au titre de la côte amalfitaine, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997.

Le belvédère de la villa Cimbrone, orné de bustes en marbre du XVIIe siècle, est prisé pour son panorama. De là, on aperçoit tout le golfe de Salerne avec ses vergers en terrasse, et même, loin au sud, les montagnes du Cilento.
La commune de 2 500 habitants, perchée sur le mont Torello, à quelque 350 mètres au-dessus de la Méditerranée, est gardée à l’est par un à-pic vertigineux, à l’ouest par la gorge du Dragon. Depuis le littoral et le port d’Amalfi, que Ravello surplombe, il faut grimper seize kilomètres d’une route à flanc de falaise. Là-haut, le chaos rocheux cède à la luxuriance des jardins ombrés de pins parasols et de palmiers, à l’ordre des ruelles pavées, à l’élégance ouvragée des villas, édifiées au Moyen Âge.

BoccaceVirginia WoolfAndré Gide, Truman Capote, Rudolf Noureev, Paul Newman, Italo Calvino… Depuis plus de mille ans, cette ville perchée aimante les écrivains, les acteurs et les artistes du monde entier. Pour eux, Ravello est bien plus qu’une villégiature chic, c’est une muse.

C’est pourtant à un musicien que l’on doit la phrase la plus fameuse jamais prononcée sur Ravello : Richard Wagner. En 1880, dans l’enceinte de la villa Rufolo, l’inventeur de « l’art total » a eu un coup de foudre. Mieux, une révélation : « J’ai enfin trouvé les jardins de Klingsor ! ». Cela faisait plus de vingt ans que le compositeur allemand cherchait un cadre enchanteur pour son Parsifal, une toile de fond digne de son héros, le magicien Klingsor. Grâce à Wagner, depuis plus d’un siècle, les décorateurs et machinistes de tous les opéras du monde copient à l’infini les jardins suspendus de la villa Rufolo. Tandis que les amateurs de grande musique, eux, affluent à Ravello pour retrouver l’envoûtement du modèle original. Mais si Wagner est venu ici en 1880, c’est parce qu’un esthète et botaniste écossais, Sir Francis  Neville Reid, avait, trente ans plus tôt, ressuscité la villa Rufolo.  Auparavant, elle n’était plus que ruine. C’était même tout Ravello qui, depuis trois siècles, était abandonné aux ronces et aux chèvres. Mais Reid rénova les jardins et toute l’architecture mauresque des tours et du cloître.

La ville comptait de nombreuses familles aristocrates qui formaient le “patriciat” et s’honorait du titre de “patrizio di Ravello”. Ces familles étaient : Acconciajoco, Alfano, Appencicario, Aufiero, Bove, Campanile, Cassitto, Castaldo, Citarella, Confalone, Coppola, Cortese, D’Afflitto, De Curtis, Dell’Isola, Della Marra, De Piccolellis, De Vito, Fenice, Foggia, Frezza, Fusco, Giusto, Grisone, Guerritore, Longo, Marinelli, Muscettola, Panicola, Papice, Pironti, Rago, Rogadeo, Rovito, Rufolo, Russo, Rustici, Sasso, Arcucci.

Elles furent reconnues par le Royaume d’Italie en 1906 tandis qu’avec l’abolissement des sièges de la noblesse en 1800 (“sedili nobili”) elles furent inscrites dans le livre d’or de la noblesse de Ravello où figurent désormais leurs blasons.

La position stratégique de Ravello, en forme de nid d’aigle, a attiré au fil des siècles, toutes les riches familles en exil ou en fuite. L’histoire a commencé à la fin du IVe siècle, avec un certain Rufolo, consul de Rome, qui avait quitté la Ville éternelle alors menacée par les invasions barbares, raconte le maire de la cité, Salvatore Di Martino. « Qu’y avait-il de plus imprenable en effet que cette côte amalfitaine, avec la chaîne des monts Lattari comme muraille, et surtout ce pic étêté, d’où l’on jouit d’une vue à 360° sur le golfe de Salerne, le cap de Sorrente, Capri et le large horizon d’où surgissaient souvent les barques des Sarrasins? »

Il semblerait que ce soient des familles de la noblesse amalfitaine, alors en proie à la guerre civile, qui seraient venues s’installer sur cette terrasse rocheuse. Devenue indépendante, la ville s’orna alors de palais et de jardins, mais aussi de remparts et de tours de guet. Si bien qu’à Ravello, on se sent « suspendu entre le ciel et la terre, mais bien plus près du ciel », comme l’a écrit André Gide dans L’Immoraliste.

Autour, les ruelles et les volées de marches sont emplies de fantômes célèbres et du souvenir d’amours sulfureuses : Vita Sackville-West et Violet Trefusis, Greta Garbo et le chef d’orchestre Leopold Stokowski, Tennessee Williams et Gore Vidal…

Source : Wikipédia.

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