Ville de Port Elisabeth (Afrique du sud).

Port Elizabeth (en xhosa : iBhayi, en afrikaans : Die Baai) – également appelée Gqeberha – est une ville d’Afrique du Sud située dans la province du Cap-Oriental. S’étirant sur près de 16 kilomètres le long de l’Algoa Bay, elle porte le nom de l’épouse du gouverneur du Cap, Rufane Donkin, fondateur de la ville en 1820. Elle fait partie de la métropole Nelson Mandela Bay. Nommée plus familièrement sous ses initiales de P.E., elle est également surnommée friendly city en anglais, ce qui signifie « ville amicale ».


La région de Port Elizabeth fut d’abord habitée par les Khoi et les San, des populations qui vivaient de la chasse et de la cueillette. Elle a ensuite été conquise vers l’an 800 par des peuples bantous venus du nord, les Xhosas, qui s’installèrent sur les berges du fleuve Sundays. En 1488, Bartolomeu Dias et son équipage sont les premiers Européens à repérer la côte.

La région fut ensuite explorée par les Boers au XVIIe siècle avant que les Britanniques n’érigent le premier établissement européen de la baie d’Algoa en 1799 (Fort Frederick). Quelque 4 000 immigrants britanniques arrivent en 1819 dans la baie d’Algoa et y fondent la ville de Port Elizabeth, baptisée ainsi le 6 juin 1820 par le gouverneur de la colonie du Cap, Sir Rufane Donkin, pour honorer la mémoire de son épouse Elizabeth, décédée en Inde. C’est entre Port Elizabeth et Grahamstown que Piet Retief partage alors son temps avant de rédiger son manifeste et de participer, en 1837, au grand Trek des Boers en tant que chef voortrekker.

La ville devint le plus grand centre urbain britannique de l’est de la colonie du Cap aux portes de la Cafrerie Britannique et du pays Xhosa. Municipalité autonome dès 1861, elle est une ville prospère et un port important grâce au commerce de la laine, du mohair, de la plume d’autruche et de l’or à partir de 1896, attirant de nombreuses personnes issues de communautés diverses (britanniques, indiens, malais, xhosas …). Durant la seconde guerre des Boers (1899-1902), les Britanniques y construisent un camp de concentration pour y retenir de nombreuses femmes et enfants boers.

Au xxe siècle, l’industrie automobile qui se développe dans sa zone urbaine attire dès les années 1920 des milliers de travailleurs noirs. Elle devient à partir des années 1950 un important centre de résistance contre l’apartheid, et c’est à Port Elizabeth, en 1977, que Steve Biko, fut torturé avant d’être transporté à Pretoria où son décès fut constaté.

Ville plutôt libérale, elle est depuis 1994 dirigée par l’ANC. Une bonne partie des habitants d’origine européenne n’en ont pas moins quitté le centre-ville à mesure que les habitants noirs des townships venaient s’y installer.

Depuis février 2021, le nom de Gqeberha, du nom xhosa du township de Walmer, a été officialisé par le gouvernement sud-africain pour désigner la ville de Port Elizabeth. Contestant le choix de ce nom, le maire de la municipalité a entamé une procédure pour annuler cette décision.

Source : Wikipédia.

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