Ville de Pornic (Loire-atlantique).

Pornic est une commune de l’Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais.

Pornic a fusionné en 1973 avec l’ancienne commune du Clion-sur-Mer (dont les habitants s’appellent les Clionnais), puis en 2007 avec l’ancienne commune de Sainte-Marie-sur-Mer (dont les habitants s’appellent les Sanmaritains), cette dernière commune étant devenue une commune associée de Pornic en 1973. Les habitants de la commune, qui s’appellent les Pornicais, étaient au nombre de 14 578 selon le dernier recensement de l’Insee de 2014.

Située au bord de l’océan Atlantique, la ville est connue pour son château et son vieux port. Ses principales ressources sont, au début du xxie siècle, le tourisme et les produits de la mer.


Pornic, carte maximum, 22/05/2010.

La découverte entre autres de deux bifaces et d’une hache en pierre polie conduit à estimer la première présence humaine sur le territoire de la commune à environ 100 000 ans avant notre ère. Les mégalithes encore visibles au début du XXIe siècle, dont un très important groupe de dolmens à couloir de type transeptés, permettent d’attester le peuplement humain du site de Pornic au Ve millénaire av. J.-C. Une partie du patrimoine mégalithique a été recouvert par les eaux, le niveau de la mer ayant varié au fil du temps.

Durant l’Antiquité, Pornic dépend de la confédération armoricaine qui règne sur l’Armorique, vaste territoire englobant les actuels Bretagne, Normandie, Maine et Anjou. Elle faisait partie d’un petit pagus : le Pagus Ratiatensis « Pays de Rezé », ancêtre du pays de Retz. Ses habitants étaient, soit des Ambilatres (« Ambiliati »), soit des Anagnutes.

Au IXe siècle, Pornic fait partie du comté d’Herbauges, qui regroupe militairement l’ensemble des paroisses et villages du bas-Poitou en lutte contre les invasions Vikings. En 851, le roi de Bretagne, Erispoë, et le roi de France, Charles le Chauve, signent le traité d’Angers qui permet aux Bretons d’élargir leur territoire en occupant le Pays rennais, le Pays nantais et le pays de Retz.

Au Xe siècle, le duc de Bretagne Alain Barbe-Torte érige une forteresse dans la vallée de Pornic pour protéger la ville des Vikings. De ce castrum ne subsiste au xxie siècle que le nom de la rue de la Douve et du chemin des Remparts, et le relief de la butte du calvaireF 1. Plus tard elle devient une des résidences de Gilles de Rais, personnage qui a inspiré le conte de Barbe-bleue.

L’histoire de la ville est également liée à celle de l’abbaye Sainte-Marie (à l’origine de la commune de Sainte-Marie-sur-Mer).

Pendant la Révolution, une part importante des Pornicais est favorable à la République. Le 23 mars 1793, la garde nationale, composée de 400 hommes conduits par un prêtre, curé du Clion, s’affirmant « curé républicain », sort de la ville pour récupérer du blé. Les « blancs » (troupes royalistes) en profitent pour attaquer la ville : c’est la première bataille de Pornic. La ville est prise par le marquis de la Roche-Saint-André. Les Paydrets, une fois la victoire acquise, s’enivrent, ce qui permet aux républicains de reprendre la ville. L’armée royaliste compte de nombreuses pertes, et 250 blancs faits prisonniers par les républicains sont fusillés. Le 27 mars a lieu la deuxième bataille de Pornic les insurgés menés par Charette s’emparent de la ville, la pillent et mettent le feu aux maisons supposées abriter des républicains. Un mois plus tard, Charette évacue Pornic devant la menace du général républicain Beysser.

Au XIXe siècle, l’essor de Pornic en tant que station balnéaire, favorise en 1875, l’arrivée du train et l’inauguration de la gare, à la suite de la construction de la ligne Nantes – Sainte-Pazanne – Pornic. Cette situation amènera aussi, en 1906, l’inauguration de la ligne de Pornic à Paimbœuf (à voie métrique) desservant les lieux de villégiature de la Côte de Jade, service qui prendra fin en 1939.

Pornic, carte maximum, 22/05/2010.

À cette époque, de nombreux artistes fréquentent Pornic : des écrivains comme Gustave Flaubert, Paul Léautaud, Michelet, Robert Browning ou Julien Gracq, De nombreux peintres ont également été inspirés par cette ville et ses alentours : Auguste Renoir, Edgar Maxence, Henri Lebasque, Charles Leduc, Jean Henri Chouppe, Charles Jacque, Émile Oscar Guillaume, Fernand Lantoine, Félix Thomas, Gustave Quenioux, Charles Fouqueray, Edouard Porquier, Armand Guillaumin, Gustave Loiseau, Raoul du Gardier et Max Ernst.

Pornic est le port d’attache du Saint-Philibert, un vapeur construit en 1926 par les ateliers Dubigeon. Il coule le 14 juin 1931 en face de la bouée du Châtelier, dans la baie de Bourgneuf, faisant près de cinq cents morts. De nombreuses rumeurs concernant la disparition des naufragés, les conditions de navigation, l’équipage, affecteront la mémoire des disparus, l’équilibre de Nantes et de l’île d’Hoëdic dont la pêche ne se vend plus. (P. Macquaire, le chasse-marée n°37, le cercle des homards, Petra, Paris 2013 )

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le 17 juin 1940, le RMS Lancastria est coulé par l’aviation allemande. Une partie des 4 000 à 7 000 morts sont enterrés dans le cimetière anglais de Pornic. La ville est occupée par la Wehrmacht le 26 juin. De nombreuses fortifications sont bâties à Pornic dans le cadre de l’édification du mur de l’Atlantique. L’occupation allemande se prolonge d’août 1944 au 11 mai 1945 pour les Pornicais qui n’ont pas fui ou été évacués, durant donc neuf mois de plus que dans la plus grande partie de l’ouest de la France. Car Pornic est situé dans une zone de repli des troupes allemandes, dite poche de Saint-Nazaire, dont la reddition effective intervient trois jours après la capitulation de l’Allemagne.

Pornic fusionne avec Le Clion-sur-Mer et Sainte-Marie-sur-Mer le 1er juin 1973.

Le 14 avril 2000, de légers dégâts sont constatés au restaurant McDonald’s de Pornic. Six militants indépendantistes bretons sont mis en examen pour cet attentat, dont d’abord trois sont mis hors de cause. Plus tard, les trois autres sont relaxés pour cet attentat par la cour d’assises. Ce dossier pénal donne lieu à controverse.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

 

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