Ville de Pont-en-Royans (Isère).

Pont-en-Royans est une commune française située dans le département de l’Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La commune située dans la micro-région du Royans, en limite du département de la Drôme, a adhéré à la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté.

Les habitants se dénomment les Pontois.


Pont-en-Royans est un bourg touristique, riche en histoire. On apprend aux archives du Dauphiné qu’il y a eu trois châteaux ; plusieurs théories depuis le XIXe cherchent à placer ces châteaux :

  • Le premier château dans l’appellation topographique ancienne correspond au bourg fortifié, à l’origine, il s’agirait d’un oppidum celte ou allobroge.
  • Le deuxième château à l’actuel vestige au-dessus de la « montagne trois châteaux » (cette dénomination parait moderne), correspond à l’arrivée des Seigneurs du Royans, venant de Peyrins. Il domine la vallée de la Bourne et permettrait la communication avec divers points d’observation sur les vallées et les autres places fortes du Royans. Il subsisterait encore de cette période, de nombreuses habitations médiévales’ dont certaines troglodytes sont encore visibles. (habitats et terrains privés).
  • Le troisième château nommé Gaillard, des XVIIe et XVIIIe siècles fut détruit lors d’un bombardement en 1945. Il avait été acheté en 1895 pour en faire une école, et correspond à l’emplacement actuel de l’école municipale.
  • Les remparts, dont il ne reste que de rares vestiges, incluaient la Tour de l’horloge, la porte de France, la porte Agnès, la porte de Villeneuve, la porte du Merle et la porte de Bourne. C’est là que s’arrêtaient les limites du bourg en des temps anciens, et si les toits de pierres blanches ont disparu, le village et ses maisons suspendues, accrochées au rocher, attirent toujours les touristes en été sur les bords de la rivière, la Bourne.

Au départ, le pont est un passage étroit jeté entre deux rochers qui permet (point d’entrée) l’accès aux plateaux du massif du Vercors, et de traverser le torrent de la Bourne dont les gorges sont abruptes et très étroites. La  première citation parle un certain pont Chochignon avant la révolution (relire abbé Fillet, et S. Chaussamy). Le pont aurait été à l’origine constitué de troncs placés au-dessus du gouffre, il fut rebâti en pierre, et transformé à plusieurs reprises, dont sous Lesdiguières. Le pont est étroit, tout au plus trois mètres, et son entrée démarre à la hauteur de la maison Thomas sur l’actuel Pont Picard (on ignore l’origine de ce nom, qui est donc moderne ; on parle aussi du gouffre Picard, creux dans la Bourne profond d’une dizaine de mètres à peu près sous le pont).

Au XIXe siècle, ce bourg fut sous Napoléon III plus connu que la ville de Valence, pourtant proche. Sa notoriété dépassa largement les frontières de France, grâce aux routes creusées dans la roche karstique du Vercors (Un exploit pour l’époque qui contribua largement à la renommée du savoir-faire du génie français, lors des toutes premières expositions universelles à Paris). De ce fait, le Pont est élargi. La route de Villard est créée en 1872, la route de sainte Eulalie actuelle est créée elle aussi avant la fin du xixe siècle, et la circulation des charrois de troncs de bois provenant de la Route des Goulets entraine un besoin d’élargissement. De nombreuses maisons sont abattues (il y avait avant trois fois plus de maisons suspendues au-dessus du gouffre au XIXe siècle).

Durant la période celte, le territoire de Pont-en-Royans se situait en limite du territoire des Allobroges, des Segovellaunes et de celui des Voconces. Cela peut être une autre explication du terme Trois-Châteaux qui se  retrouve dans d’autres contrées.

Durant la période gallo-romaine, le lieu-dit « Quatre Têtes », situé près de Saint-Nazaire-en-Royans à quelques kilomètres de Pont-en-Royans et qui domine le confluent de la Bourne et de l’Isère a pu abriter un oppidum romain qui correspondrait à l’emplacement de la ville antique de Ventia.

Le Royans fut pris en domination par un des seigneurs assemblés au Xe siècle dans la campagne dite de reconquête du territoire occupé par les Sarrazins ; il fut appelé de Peyrins et de Royans, mais le territoire fut très vite divisé par héritage. La partie de Pont échut par alliance aux Bérenger puis aux Sassenage, reconnus vassaux du Dauphin de Viennois Humbert II juste avant le transfert du Dauphiné de Viennois au fils du roi de France. Elle regroupait le canton actuel de Pont-en-Royans, mais aussi les territoires de Saint-Laurent-en-Royans et Sainte-Eulalie-en-Royans.

Le prieuré du bourg, attenant à l’église et aujourd’hui transformé en hôtel, dépendait du Prieuré de Sainte-Croix-en-Quint; lequel tomba dans  l’escarcelle des moines hospitaliers de Saint-Antoine l’abbaye en 1298, puis de l’Ordre de Malte en 1777 jusqu’à la révolution.

Durant les guerres de religion, Pont eut à souffrir de nombreux combats, vu la présence d’une importante communauté protestante équivalant à la moitié de la population. Ensuite, un temple fut bâti en 1601 et détruit peut avant la révocation de l’édit de tolérance par Louis XIV. Plusieurs habitants s’expatrièrent à cette époque vers la Suisse.

On fabriquait encore dans les années 1950 du matériel électrique pour l’habitat : interrupteurs, douilles… (À l’origine tous ces équipements étaient tournés en bois de buis dans lesquels on plaçait le système en cuivre). Cette fabrication fut apportée de Paris par la Compagnie générale d’électricité en 1918, et persiste encore (Groupe Legrand). Auparavant, le prieuré avait abrité une usine de laine, puis une usine d’organsinage de fils de soie.

Pont-en-Royans, carte maximum, France.

Le tournage sur bois de buis fut longtemps une des activités principales de la ville. La tournerie Mayet, créée en 1856 a fermé en 1986, après avoir compté jusqu’à 120 ouvriers. On trouve des tourneurs dans le bourg en tous cas depuis le XVIIIe siècle (selon des mentions d’actes d’état-civil).

Enfin, l’entreprise de travaux public Perazio, fondée en 1896 par un émigré italien, est aujourd’hui insérée dans le groupe Eiffage.

On redécouvre de nos jours dans de très nombreux livres des XIXe et XXe siècles, les premières photos sur plaques en “verre photographique lumière” qui représentent les maisons suspendues de Pont-en-Royans et les routes du Vercors (routes des Grands Goulets, route des gorges de la Bourne, Pont de la Goule Noire..). Le marquis de Sassenage et l’artiste Edouard Baldus, pionniers de la photographie, ont pris les premières de ces photos (dont Gustave Doré a tiré un dessin de gravure).

Durant la Seconde Guerre mondiale la place du Pont fut l’une des plaques tournantes des mouvements résistants, accueillant les nouveaux venus fuyant le STO et aidant à la fondation de plusieurs camps de maquisards. Elle eut à subir deux cruels bombardements allemands en juin et juillet 1944.

Source : Wikipédia.

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