Ville de Menton (Alpes-maritimes).

Menton est une commune française du département des Alpes-Maritimes située à la frontière franco-italienne, proche de la principauté de Monaco (7 km), et une célèbre station touristique de la Côte d’Azur.


Les fouilles des Balzi Rossi (grottes de Grimaldi), à la frontière italienne, attestent une présence humaine dès le paléolithique supérieur.

La via Julia Augusta, (ancienne voie romaine qui reliait Vintimille à Nice-Cimiez et à Rome), devait traverser Menton. On n’a jamais pu identifier de traces archéologiques dans la ville, même si l’on a pensé qu’elle pouvait suivre la rue Longue.

C’est sur la colline de Pépin, à l’ouest de la ville actuelle, que se groupait sans doute l’agglomération primitive, autour de son château fondé sous l’impulsion du comte de Vintimille. La seigneurie de Puypin (Podium Pinum) échut avec celle de Menton au xiiie siècle aux Vento, famille génoise qui y construisit un autre château : celui-ci donna naissance à la ville actuelle. La première mention de la ville date du 21 juillet 1262, dans le traité de paix entre Charles d’Anjou et Gênes. Sa position à la limite du comté provençal angevin et de la république de Gênes – qui revendiquait alors Monaco comme sa limite occidentale – en fait une position relativement convoitée.

Acquise en 1346 par Charles Grimaldi de Monaco, Menton resta sous la suzeraineté des princes monégasques pendant cinq siècles, jusqu’en 1848, époque où elle se proclama Ville Libre avec sa voisine Roquebrune, en se plaçant sous la protection du roi de Sardaigne. Menton n’a jamais fait partie du comté de Nice historique.

Menton, carte maximum, 21/02/2009.

Menton fut annexée à la France durant la Révolution et le Premier Empire et fit alors partie du département des Alpes-Maritimes (qui incluait alors Monaco et Sanremo). Elle faisait partie de l’arrondissement de Sanremo.

La principauté de Monaco fut reconstituée en 1814, mais passa en 1815 sous le protectorat des rois de Sardaigne et les princes durent rendre l’hommage féodal pour Menton à ces rois — de façon anachronique (mais non pour Monaco proprement dit).

1848 fut l’année des révolutions en Europe, Menton (tout comme Roquebrune) fit sécession de la principauté de Monaco avec sa voisine. Il est vrai que le prince Florestan Ier de Monaco s’obstinait à percevoir une taxe sur l’exportation des citrons, principale ressource de la ville.

Les deux cités se constituèrent alors en Villes libres, demandèrent la protection du Royaume de Sardaigne et furent administrées de fait par la maison de Savoie. Ces deux villes libres devinrent françaises un an après le rattachement du comté de Nice, en 1861.

Au plébiscite organisé cette année-là, Menton se prononça massivement en faveur du rattachement à la France. Consultation qui fut clairement pilotée par les Français et par la Maison Royale italienne (Savoie).

Napoléon III paya un dédommagement d’un montant de 4 millions de francs au prince Charles III de Monaco pour le préjudice territorial causé à la principauté.

À la suite de l’armistice du 24 juin 1940, les deux tiers du territoire de la commune sont annexés à l’Italie de l’été 1940 jusqu’au 8 septembre 1943 (armistice de Cassibile). L’évacuation des habitants français avait été organisée dès le 25 mai 1940 et se fait à partir du 3 juin, d’abord vers Antibes et Cannes, puis à partir du 7 juin vers les Pyrénées-Orientales où les 15700 mentonnais sont répartis entre 83 communes, la mairie s’installant à Prades. Il y restent jusqu’au mois d’octobre avant d’être envoyés pour la plupart dans le Var jusqu’à la fin de la guerre.

Les italiens occupent Menton dès le 24 juin et italianisent la ville en Mentone, notamment par le changement des panneaux de signalisation. À partir de septembre 1943, la ville est occupée par les Allemands jusqu’à leur départ le 6 septembre 1944, tout en continuant plusieurs semaines à bombarder les positions adverses. Américains et Canadiens sont rentrés dans Menton dès le 8 septembre.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

 

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