Ville de La Paz (Bolivie).

La Paz (officiellement, Nuestra Señora de La Paz en espagnol, ou Chuqi Yapu en aymara) est le siège du gouvernement de l’État plurinational de Bolivie et la troisième ville la plus peuplée du pays (derrière Santa Cruz de la Sierra et El Alto). Sa région métropolitaine, qui comprend les municipalités de La Paz, El Alto et Viacha, est la plus peuplée du pays, atteignant une population de 2,3 millions d’habitant. Elle est pour les Boliviens la capitale administrative du pays, Sucre étant la capitale constitutionnelle.

Située dans l’ouest de la Bolivie à 68 km au sud-est du lac Titicaca, La Paz se trouve sur un canyon créé par le fleuve Choqueyapu. Il est situé dans une dépression en forme de bol entourée par les hautes montagnes de  l’Altiplano. Surplombant la ville se trouve l’Illimani. Ses pics sont toujours couverts de neige et elle peut être vue dans de nombreuses parties de la ville. Avec une altitude d’environ 3 640 m au-dessus du niveau de la mer, La Paz est la capitale la plus haute du monde. En raison de son altitude, La Paz a un climat subtropical, avec des étés pluvieux et des hivers secs.

La Paz est également un centre culturel important de la Bolivie, elle accueille plusieurs monuments appartenant à l’époque coloniale, comme l’église de San Francisco, la cathédrale métropolitaine, la place Murillo et la rue Jaén. La ville est réputée pour ses marchés uniques, en particulier le marché des Sorcières, et pour sa vie nocturne animée. Sa topographie inhabituelle offre des vues uniques de la ville à partir de nombreux points de vue naturels. Le réseau de téléphériques urbains de La Paz est le plus long et le plus haut du monde. Depuis le 7 décembre 2014, La Paz est classée dans la liste des sept nouvelles villes-merveilles.


Fondée le 20 octobre 1548 par le capitaine Alonso de Mendoza, qui est né en Garrovillas de Alconétar (Cáceres, Espagne), sous le nom de Ciudad de Nuestra Señora de La Paz (la Ville de Notre Dame de la Paix), la ville a prospéré grâce à sa situation stratégique sur les routes commerciales coloniales. À la suite de la guerre d’indépendance (1809 – 1825), la ville changea de nom pour devenir La Paz de Ayacucho en hommage à la victoire d’Ayacucho. La Paz devient le siège du gouvernement bolivien en 1898.

Actuellement, l’aire métropolitaine compte environ deux millions d’habitants. El Alto, anciennement la banlieue de la ville de La Paz, est depuis 1985 une ville à part entière, devenant la troisième ville la plus peuplée du pays. Elle occupe les hauts plateaux surplombant la capitale. Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, La Paz a progressivement été détrônée à la tête de l’économie bolivienne par la ville de Santa Cruz de la Sierra (aujourd’hui capitale économique du pays).

La ville a été, depuis toujours, le siège des bouleversements politiques et sociaux qui ont marqué l’histoire du pays, comme le cri libertaire du 16 juillet 1809 ou bien d’autres, plus récents, comme la révolution nationale en 1952.

La ségrégation des Cholitas (femmes, indigènes et pauvres) s’est poursuivie jusqu’aux années 1980. Elles n’avaient alors pas le droit de pénétrer dans certains lieux publics et étaient interdites de séjour dans les cinémas et certains restaurants.

La ville de La Paz s’est développée dans la vallée de Chuquiago Marka entourée par les montagnes Huayna Potosí (6 088 m) et Nevado Illimani (6 460 m), non loin du lac Titicaca. Elle est située dans le département de La Paz, dans la province de Murillo. Sa topographie atypique en fait la capitale la plus haute du monde. La ville, dont le centre se situe à 3 640 m d’altitude, s’étend sur un dénivelé de plus de 1 000 m entre les quartiers aisés de la zone sud : Florida, la Rinconada, Achumani, ou Aranjuez (3 020 m) et le haut plateau d’El Alto (4 000 m), refuge des classes défavorisées.

La Paz forme une cuvette où se trouve une plaine au milieu et où les quartiers historiques se sont développés comme Sopocachi (des quartiers aujourd’hui riches et où les gratte-ciel poussent comme des champignons). Après la Seconde Guerre mondiale, l’accroissement démographique causé par l’exode rural et la transition démographique a étendu les limites de La Paz directement à flanc de montagne, sur ce qui sont appelés les laderas (et où il n’y avait à l’origine que de simples haciendas). Les laderas saturées à partir des années 1980, les habitants se sont ensuite déversés à même l’Altiplano sur El alto.

La cuvette de La Paz accueillait, durant la préhistoire, un immense lac qui s’est asséché il y a 15 000 ans. La cuvette de La Paz demeure ainsi, encore aujourd’hui, une grande nappe phréatique. L’humidité de la cuvette est à l’origine, lors de la saison des pluies, de glissements de terrain réguliers et meurtriers sur les laderas (où les immeubles populaires, généralement construits sans cadastre et en brique non stuquée, possèdent des fondations approximatives).

Il y fait plutôt froid toute l’année, même si la topographie implique différents climats. Deux saisons sont bien marquées. L’été, les températures atteignent 17–20 °C, au centre-ville. Néanmoins, les précipitations se concentrent durant l’été (l’hiver dans l’hémisphère nord). Ce qui a pour conséquence de rafraîchir passablement l’atmosphère. C’est également pour cela que les quelques précipitations sous forme de neige ont plus de probabilité de se produire en été. L’hiver est très sec et toujours ensoleillé. L’amplitude thermique y est assez élevée (–5 à 20 °C). Le rayonnement solaire fait beaucoup de dégâts. La douce sensation de chaleur au Soleil fait oublier ses risques, surtout à cette altitude.

La classification de Köppen classe le climat de La Paz comme ET, soit un climat de toundra, car la température du mois le plus chaud est comprise entre 0 °C et 10 °C (octobre à mars avec 8 °C). L’été est donc une saison peu marquée.

Source : Wikipédia.

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