Ville de Kuala Lumpur (Malaisie).

Kuala Lumpur, officiellement le territoire fédéral de Kuala Lumpur (en malais : Wilayah Persekutuan Kuala Lumpur), souvent désignée par ses initiales KL, est l’une des deux capitales de la Malaisie (avec Putrajaya). Cœur industriel, financier et culturel du pays, la ville a une superficie de 243 km2 et compte plus de 1 600 000 habitants. Son agglomération, nommée Grand Kuala Lumpur ou Vallée du Kelang, en compte plus de 7 300 000 en 2010 : il s’agit de la ville la plus peuplée du pays et une de celles connaissant la plus forte croissance urbaine et économique d’Asie du Sud-Est. Le Territoire fédéral de Kuala Lumpur délimite l’agglomération et constitue l’un des trois territoires fédéraux de Malaisie ; il est entièrement enclavé dans l’État de Selangor, au milieu de la côte ouest de la Malaisie  péninsulaire.

Arrachée à la jungle dans les années 1850, la ville doit sa naissance et sa fortune aux abondants gisements d’étain découverts au XIXe siècle. Kuala Lumpur ne fut longtemps qu’un campement de huttes de bambous, infesté par la malaria et ravagé à de multiples reprises par les inondations et les incendies. Elle grandit grâce au commerce de l’étain pour devenir, en 1896, la capitale des États malais fédérés. Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est dévastée lors de la bataille de Kuala Lumpur et est conquise par l’Armée impériale japonaise en 1942. Rapidement reconstruite, elle sera le témoin de violences inter-ethniques entre les communautés malaise et chinoise lors de l’Incident du 13 mai 1969. Depuis les années 1980, Kuala Lumpur a connu un développement extrêmement rapide et est devenue une métropole.

Kuala Lumpur, carte maximum, Malaisie.

Ville mondiale, Kuala Lumpur a vu se développer de nombreux gratte-ciel dans son quartier d’affaires, dont les tours Petronas, qui furent les plus hautes du monde. Son développement industriel s’est fait notamment autour des nouvelles technologies et de la finance. Elle nourrit d’importants liens avec la « Silicon Valley malaisienne », Cyberjaya, ainsi qu’avec Singapour, situé à 300 kilomètres au sud-est. Elle accueille également le siège du Parlement de Malaisie et l’Istana Negara — la résidence royale —, mais le gouvernement a été transféré à Putrajaya, qui est devenue la capitale administrative du pays en 1999.

Son nom, signifiant en malais « confluent vaseux », s’explique par sa situation au confluent de deux cours d’eau : le fleuve Kelang, le plus important, et l’un de ses affluents, le Gombak. Son climat est de type équatorial, avec des températures moyennes et des précipitations très élevées toute l’année. Ville cosmopolite, Kuala Lumpur présente la particularité d’être peuplée à 43 % de Chinois, soit presque autant que de Malais (45 %) ; elle constitue ainsi une sorte d’enclave bouddhiste dans un pays majoritairement musulman. Vitrine du développement rapide de la Malaisie, la ville accueille de grands évènements tels que les Jeux du Commonwealth en 1998 ou le Grand Prix automobile de Malaisie.


À l’origine de Kuala Lumpur on trouve une mine d’étain exploitée à compter des années 1840 par des mineurs chinois le long du fleuve Selangor, à une quinzaine de kilomètres au nord de la ville actuelle.

Kuala Lumpur est initialement un hameau comportant quelques maisons et magasins situés au confluent des rivières Gombak et Kelang. On considère généralement que Kuala Lumpur devient une agglomération à part entière vers 1857 lorsque le chef malais de Kelang, Raja Abdullah bin Raja Jaafar, avec l’aide de son frère Raja Juma’at de Lukut, collecte des fonds pour ouvrir une nouvelle mine d’étain exploitée par des mineurs chinois de Lukut. Les mineurs étaient débarqués à Kuala Lumpur puis de là rejoignaient la mine située au pied de Ampang. Kuala Lumpur était située à l’extrémité de la partie navigable de la rivière Kelang, et était donc utilisée comme site d’embarquement et de débarquement pour l’approvisionnement et la collecte de la production des mines d’étain de la région.

Malgré un taux de mortalité élevé dû à la malaria qui sévissait dans cette région couverte de jungle, les mines d’Ampang sont exploitées avec succès et le premier chargement d’étain est exporté en 1859. L’exploitation du minerai entraîne la croissance du village mais également celle de Pudu et de Batu. Les mineurs s’organisent en bandes qui se battent entre elles pour prendre le contrôle des gisements les plus riches. Le chef malais et le propriétaire de la mine décident de conférer le titre de Kapitan Cina (chef des Chinois) au responsable de la communauté chinoise. Hiu Siew est le premier capitaine de la mine de Lukut. Avec Yap Ah Sze, il avait fait partie des premiers commerçants arrivé à Ampang et vendait des provisions aux mineurs en échange de l’étain. Le troisième capitaine de Kuala Lumpur, Yap Ah Loy, est nommé en 1868.

Parmi les principales personnalités figurent également le Dato Dagang (« responsable des commerçants ») ainsi que Haji Mohamed Tahir. Les Minangkabaus deviennent par la suite également une communauté importante : ces commerçants de Sumatra comprennent notamment Utsman Abdullah, et Haji Mohamed Taib qui sont impliqués dans le développement de Kampung Baru.

Élevée au rang de ville (bandar en malais) seulement en 1897, Kuala Lumpur a connu depuis une croissance effrénée. Elle a été séparée en 1971 de l’État du Selangor dont elle était jusqu’alors la capitale (remplacée depuis dans cette fonction par la ville nouvelle de Shah Alam), pour devenir un territoire fédéral.

Située au centre de Selangor, Kuala Lumpur était initialement un simple territoire de cet État. En 1974 Kuala Lumpur a été détaché de celui-ci et est devenu un territoire fédéré dirigé directement par le gouvernement fédéral au même titre que l’île de Labuan et la capitale administrative de la Malaisie Putrajaya. Le territoire couvre une superficie de 243 km2.

Kuala Lumpur est située dans le sud-ouest de la Malaisie. Elle s’est développée initialement dans la vallée du Klang et son centre se trouve au confluent de cette rivière avec le Gombak à 45 km de la mer. Cette vallée est bordée à l’est par les Monts Titiwangsa, au nord et au sud par des reliefs modérés. Le terrain relativement plein (altitude moyenne de 81,95 mètres) et la situation dans l’état le plus développé de la Malaisie a favorisé la croissance rapide de l’agglomération au cours des dernières décennies20. Celle-ci déborde largement les limites du territoire fédéral en englobant une bonne partie de l’État du Selangor. L’expansion a suivi les autoroutes et les lignes de transport en commun lourd dont le métro léger. L’aire urbaine s’étend à l’ouest jusqu’au port de Kelang, qui donne sur le détroit de Malacca.

Kuala Lumpur a un climat équatorial (Af dans la classification de Köppen) caractérisé par une saison unique, de fortes précipitations et une chaleur élevée quasiment constante. Elle est abritée des vents forts qui sévissent dans la région par l’île de Sumatra à l’ouest et par les monts Titiwangsa à l’est. Les précipitations annuelles s’élèvent à 2 628 mm et sont particulièrement élevées durant la mousson du nord-est qui dure d’octobre à mars. La température moyenne, quasi constante sur toute l’année, s’élève à 27 °C/28 °C. Les maximums sont compris entre 32 et 35 °C tandis que les minimums sont compris entre 23,4 et 26 °C.

Les inondations sont fréquentes dans le centre-ville après des fortes précipitations car, du fait de son développement rapide, celui-ci ne dispose pas de système d’évacuation des eaux excédentaires. La fumée produite par les incendies de forêt dans l’île de Sumatra voisine provoquent parfois une brume recouvrant la capitale. C’est une source majeure de pollution avec les feux de forêts locaux, les émissions des véhicules à moteur et les chantiers de construction.

Kuala Lumpur accueille le siège de fleurons nationaux, parmi lesquels Petronas (hydrocarbures) qui loge dans les tours marquées du nom de la société, Maybank (banque) située dans la tour Menara Maybank, Telekom Malaysia (télécommunications). La ville compte une usine de fabrication de pneumatiques du groupe allemand Continental AG.

Source : Wikipédia.

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