Titeuf, par Zep.

Titeuf est une franchise médiatique basée sur la série initiale des bandes dessinées du même nom, créée par le dessinateur suisse Philippe Chappuis, dit Zep, en 1993. Elle esquisse l’histoire d’un jeune garçon nommé Titeuf et de la vision qu’il a des attitudes et institutions des adultes. Physiquement, le personnage est reconnaissable à sa mèche blonde. La série est adaptée en série d’animation à partir de 2001, puis en film, intitulé Titeuf, le film en 2011.


La série raconte la vie quotidienne de Titeuf, un enfant âgé de huit ou dix ans, à la mèche blonde caractéristique, de ses amis et de leur vision du monde des adultes. Une grande partie des discussions abordées concernent les mystères des filles, du sexe, de la séduction, et de Nadia, la fille dont Titeuf est plus ou moins secrètement amoureux. Une grande caractéristique de Titeuf sont ses nombreuses expressions, notamment « tchô » et « c’est pô juste ». Il est souvent accompagné de ses meilleurs amis, Manu, Hugo et François. Le nom Titeuf viendrait de « p’tit œuf » car Zep trouvait que son personnage avait la tête en forme d’œuf.

Titeuf, carte maximum, Paris, 26/02/2005.

Philippe Chappuis, originaire de Genève, en Suisse, fait paraître ses tout premiers albums chez Kesselring, G.S.S.A. et Atoz, en plus d’être publié dans des magazines tels que Femmes d’aujourd’hui, Champagne !, Jeudi-Sports Magazine et La Vie. Il est par la suite remarqué dans Le Journal de Spirou. Après la publication de quelques albums, il crée par inadvertance un croquis de personnage, qui deviendra plus tard Titeuf, le 17 mars 19929 dans un carnet de dessins « alors qu’il dessine des souvenirs d’enfance. » La première planche de la bande dessinée est publiée dans le fanzine Sauve qui peut, puis remarquée par Jean-Claude Camano des Éditions Glénat qui proposera plus tard à Zep de l’éditer. Lors d’une entrevue parue au Figaro, Zep confie que « Titeuf est intimement lié à l’histoire du festival d’Angoulême », car le personnage est paru publiquement lors du vingtième anniversaire du festival10. Dès lors, le premier album est tiré à 8 000 exemplaires. Des années plus tard, les bandes-dessinées se vendent bien en France.

En 2001, la bande dessinée est adaptée en série d’animation. Les épisodes durent chacun une vingtaine de minutes et sont initialement diffusés sur Canal J puis sur France 3. Le premier volume sort la même année en cassette vidéo et DVD intitulé Une star est née suivi d’autres volumes comme L’encre dédébile et Raclette partie. Fin 2006, les onze premiers albums de Titeuf se sont vendus à 16 millions d’albums. En 2010, le premier tome, paru en noir et blanc, est réédité en couleur avec une planche inédite. La colorisation est le travail de Nob, désormais coloriste attitré de la série.

Titeuf, carnet privé de 5 timbres de 0,01€.

À l’occasion du vingtième anniversaire de l’existence du personnage, un film en 3D intitulé Titeuf, le film est diffusé en France au cinéma le 6 avril 2011. Le film est réalisé par Zep en personne, et la voix originale de Titeuf est reprise par Donald Reignoux. Les directeurs de la société de production MoonScoop, Benoît et Christophe di Sabatino, initient le projet d’adaptation de la série d’animation en film depuis 2005 ; par ailleurs, Zep affirme que le film est plus proche de la bande dessinée originale que du dessin animé. Toujours à l’occasion des vingt ans du personnage, le treizième tome À la folie est mis en vente en août 2012 et est le plus gros tirage de l’année toutes catégories de livres confondues avec un million d’exemplaires imprimés. Dans ce tome, de nouveaux thèmes sont explorés comme l’écologie, le commerce équitable, le harcèlement sexuel ou le déplacement des populations.

Titeuf, carnet de 10 timbres.

La série de bande dessinée est traduite dans plus de 25 pays, y compris en République populaire de Chine.

Un petit ouvrage intitulé Guide du zizi sexuel, paru aux éditions Glénat, est commercialisé en 2001. Il s’agit d’un petit guide à vocation éducative et humoristique, destiné à répondre aux questions que posent les préadolescents sur l’amour et le sexe. Les pages se composent de brefs paragraphes écrits par Hélène Bruller, accompagnés d’illustrations humoristiques signées Zep. Ces illustrations mettent en scène Titeuf et ses amis, en interaction avec les mystères de la vie. Le livre aborde des grands thèmes qui préoccupent les préadolescents tels que l’amour, la procréation, les préliminaires et les relations sexuelles, entre autres. Une exposition, Zizi sexuel, l’expo, adaptée du guide, s’est déroulée d’octobre 2007 à janvier 2009 à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris. L’exposition s’est déroulée ensuite à Lille du 2 juin 2012 au 3 mars 2013.

La popularité du personnage de Titeuf a amené des parents à donner ce prénom à leur enfant, possibilité qui a été contestée devant le juge français. En matière de prénom, le droit français est régi par une loi du 8 janvier 1993 qui introduit un principe de liberté : les parents peuvent choisir pour leur enfant n’importe quel prénom, y compris inventé ; cependant, ce prénom ne doit être « contraire à l’intérêt de l’enfant » : c’est notamment le cas d’un prénom ridicule, grossier ou complexe. Si l’officier d’état civil estime que le prénom déclaré cause un préjudice à l’enfant, il en avertit le Procureur de la République ; celui-ci peut alors saisir le juge aux affaires familiales, qui jugera de la légalité du prénom déclaré et pourra le cas échéant en ordonner la suppression des registres d’état civil.

Lorsqu’en 2009, des parents donnent « Titeuf » pour premier prénom à leur enfant, l’officier d’état civil estime ce prénom contraire à l’intérêt de l’enfant et prévient le procureur, qui saisit le juge aux affaire familiales de Pontoise. Celui-ci considère que le prénom est effectivement préjudiciable et ordonne sa suppression de l’état civil, solution confirmée par la cour d’appel de Versailles en 2010. L’arrêt d’appel, approuvé par la Cour de cassation, relève notamment que Titeuf est « un personnage présenté comme un garnement pas très malin », « caricatural bien que plutôt sympathique, destiné à faire rire le public en raison de sa naïveté et des situations ridicules dans lesquelles il se trouve », que ce prénom est « de nature à attirer les moqueries » et que son « association au personnage de préadolescent naïf et maladroit risque de constituer un réel handicap […] tant dans [les] relations personnelles que professionnelles. » Il semble donc que le prénom Titeuf ne doive être porté en France que par le héros de la bande dessinée.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.