Thomas Mayne Reid, romancier.

Thomas Mayne Reid (4 avril 1818 – 22 octobre 1883) est un romancier américain d’origine irlandaise. Il a participé à la guerre américano-mexicaine de 1846 à 1848. Un grand nombre de ses livres évoquent la vie en Amérique par le biais des trappeurs, ou des chasseurs, les territoires sauvages, les indiens ou les propriétés coloniales vivant de l’exploitation des esclaves. En particulier, il fait partie des premiers écrivains à avoir choisi comme personnage principal un Noir. (William-le-Mousse)

« Le capitaine Reid » a écrit également des romans d’aventure à l’instar des romans de Frederick Marryat et Robert Louis Stevenson. Fervent admirateur de Lord Byron, ses romans se situent volontiers dans l’Amérique du Far West (l’Ouest américain), et son œuvre court à travers le monde : au Mexique, en Afrique du Sud, en Himalaya, sur les océans et l’île de Bornéo.

Bien que tombée dans l’oubli, son œuvre a inspiré de nombreux auteurs d’aventures. Ainsi, un de ses romans met en scène, dans l’île de Bornéo un gorille géant kidnappant une jeune femme : histoire qui connut un avatar célèbre au cinéma. En France, il fut édité par les deux plus grandes maisons d’édition de son époque : Hachette et Cie et Hetzel. Aux U.S.A. il fut  l’écrivain préféré de Theodore Roosevelt.


Thomas Mayne Reid est né à Ballyroney, un hameau près de Katesbridge, dans le County Down, en Irlande du Nord.

Il est le fils du révérend Thomas Mayne Reid, qui était membre de  l’Assemblée générale de l’Église presbytérienne en Irlande. Son père, qui aurait voulu qu’il devienne, comme lui, pasteur Presbytérien, l’inscrit en septembre 1834 au Royal Belfast Academical Institution. Bien que Thomas y étudie près de quatre années, l’absence de motivation le conduit à abandonner ses études sans même avoir obtenu un certificat. Il revient alors à Ballyroney où il enseigne à l’école du hameau.

En décembre 1839, il monte à bord du « Dumfriesshire » direction la  Nouvelle-Orléans, où il débarque en janvier 1840, à l’âge de 22 ans. Il trouve un travail comme clerc d’un négociant en grains. Il ne reste que six mois à la Nouvelle-Orléans. La légende dit qu’il a démissionné de son poste pour avoir refusé de fouetter un esclave. (Reid fera plus tard de la Louisiane le décor d’un de ses grands succès, « La Quarteronne », roman anti-esclavagiste).

Reid voyage au Tennessee. Dans une plantation près de Nashville, il enseigne aux enfants du Dr Peyton Robertson (plus tard, Reid en fera le décor de son roman « La Chasseresse Sauvage ».) Après la mort de docteur Robertson, Reid fonde une école privée à Nashville, mais l’aventure tourne court.

En 1841, il trouve du travail chez un négociant en fournitures à Natchez dans le Mississippi, ou à Natchitoches, en Louisiane (le second semble être le plus probable). Bien que Reid ait revendiqué plus tard avoir fait plusieurs voyages à l’Ouest durant cette période de sa vie (sur lesquels il aurait basé certains de ses romans), la preuve n’en semble pas établie en toute certitude. (mais la réalité de ces voyages est-elle si importante ? Il est très probable qu’il y ait entendu des récits de voyageurs de première main et cela constitue une matière essentielle pour un auditeur attentif. Un certain Jack London procédera ainsi).

À la fin de 1842, Mayne Reid arrive à Pittsburgh, en Pennsylvanie, où il débute en écrivant tant en prose qu’en vers pour le Morning Chronicle sous le pseudonyme « L’étudiant fauché » (Poor Scholar) ; il a aussi  apparemment travaillé comme livreur. Sa toute première œuvre attestée est une série de poésies épiques intitulées Scènes dans les Antilles.

Au début de 1843, Reid s’installe à Philadelphie, où il reste trois années, travaillant en tant que journaliste, et vivant aussi de la publication de ses poésies dans diverses revues, avec le même pseudonyme. Il y fait connaissance d’Edgar Allan Poe et les deux deviennent pour un temps compagnons de beuverie2. Poe qualifiera plus tard Reid de colossal menteur mais de haute volée : « Il raconte de pittoresques bobards à une échelle surprenante, avec une touche artistique et c’est pourquoi je l’écoute attentivement ».

Quand débute la Guerre américano-mexicaine au printemps 1846, Reid est correspondant pour le New York Herald à Newport (Rhode Island) (qui deviendra plus tard le cadre d’un autre roman). À ce moment, il utilise le pseudonyme Ecolier (du même mot en français).

Le 23 novembre 1846, Reid rejoint le premier régiment de volontaires d’infanterie de New York comme second lieutenant. En janvier 1847, le régiment quitte New York par bateau. Les New Yorkais campent plusieurs semaines à l’île Lobos avant de participer à l’incursion dans le centre du Mexique, sous le commandement du général Winfield Scott à Vera Cruz. Utilisant le pseudonyme d’Ecolier, Reid est correspondant pour un journal de New York, Spirit of the Times, qui a publié ses Correspondances d’un tirailleur. Le 13 septembre, lors de la bataille de Chapultepec, il reçoit une grave blessure à la cuisse alors qu’il mène une charge. Il est promu au grade de premier lieutenant pour bravoure au combat. Le 5 mai 1848 Reid démissionne et, en juillet, retourne à New York avec son régiment.

Martyre de l’amour, sa première pièce, est jouée au Théâtre de la rue  Walnut à Philadelphie pour cinq représentations, en Octobre 1848. Il publie Correspondant de guerre, un compte-rendu de son service militaire, le 27 juin 1849.

À l’annonce des Révolutions de 1848, il se rend en Angleterre pour se porter volontaire. Mais, après la traversée de l’Atlantique, il change d’avis, et se rend en Irlande du Nord. Il vit quelque temps à Londres, et c’est là qu’en 1850 est publié son premier roman, Les Francs tireurs. Suivent Les  Chasseurs de scalp (1851) dédié à l’amiral Edwin W. Moore, qu’il rencontra en 1841, La maison du désert (1852) et Les chasseurs (1853). Ce dernier livre, qui se déroule au Texas et en Louisiane, est présenté comme le récit d’un voyage scientifique pour la jeunesse. Il devient le livre favori du jeune Theodore Roosevelt, qui deviendra un grand fan de Mayne-Reid. La même année, Reid épouse Elizabeth Hyde, jeune femme de 15 ans, fille de son éditeur, G.W. Hyde, un anglais aristocrate .

Après une brève lune de miel, il retourne rapidement à l’écriture. Continuant à baser ses romans sur ses aventures en Amérique, il réalise plusieurs romans plus réussis : Le Chef Blanc, La Quarteronne (1858), Océola, le Grand Chef des Séminoles, inspiré par le vie d’Osceola (1858), et Le Cavalier sans tête (1865).

D’une grande prodigalité, il fait bâtir à Gerrards Cross, dans le comté de Buckingham, un ranch gigantesque, une reproduction d’après une hacienda mexicaine qu’il avait vue pendant la guerre, où il pratique l’agriculture. Cette vie extravagante le force à déclarer faillite en novembre 1866 (dont il est libéré en Janvier 1867).

En octobre, il quitte Londres et déménage à Newport (Rhode Island), espérant reconquérir le succès. Il retourne à New York en 1867 et fonde un périodique, Onward Magazine.

Reid donne des conférences à Steinway Hall à New York, et publie le roman The Helpless Hand (probablement non traduit) en 1868. Mais l’accueil que lui réserve l’Amérique est beaucoup moins enthousiaste. La blessure qu’il a reçue à Chapultepec le handicape, et il est hospitalisé plusieurs mois à l’hôpital Saint-Luc en juin 1870. Élisabeth déteste l’Amérique et, après avoir quitté l’hôpital, il retourne en Angleterre avec elle le 22 octobre 1870 et vit à Ross-on-Wye, au Pays-de-Galles.

Souffrant de mélancolie aiguë, il est de nouveau hospitalisé. Il essaye d’écrire, mais achève peu de projets. Vivant principalement de sa pension de l’armée américaine, qui n’est pas suffisante pour couvrir sa situation, Reid meurt à Londres, à l’âge de 65 ans, et est inhumé au cimetière de Kensal Green. Une citation des Chasseurs de Scalps est gravée sur sa tombe : «  Ces prairies du Far West ont été bien mal nommées : elles sont le jardin de Dieu. »

Source : Wikipédia.

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