Sylvester Stallone, acteur, scénariste et producteur.

Michael Sylvester Gardenzio Stallone, dit Sylvester Stallone [sɪlˈvɛstɚ stəˈloʊn]a, né le 6 juillet 1946 à New York, dans le quartier de Hell’s Kitchen, dans l’État de New York, aux États-Unis, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur de cinéma américain d’origine française et ukrainienne par sa mère et italienne par son père.

Après avoir commencé dans des petits rôles au début des années 1970, il se révèle au grand public en 1976 dans Rocky, dont le récit narre l’histoire d’un boxeur de Philadelphie nommé Rocky Balboa. Sa prestation lui vaut d’être nommé aux Oscars, aux Golden Globes et aux BAFTA du meilleur acteur et du meilleur scénario original. Ce succès considérable lance sa carrière et engendrera une série de huit films rencontrant un important succès critique et commercial sur une période de plus de quarante ans. Outre l’incarnation du rôle principal, Sylvester Stallone y assure régulièrement la réalisation et l’écriture. En 2016, il remporte le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle et reçoit une troisième nomination aux Oscars dans la même catégorie pour Creed.

En parallèle, il poursuit dans le registre sérieux et dramatique avec des films comme FIST (1978), La Taverne de l’enfer (1978), Les Faucons de la nuit (1981) et travaille pour des réalisateurs réputés tels Norman Jewison et John Huston. En 1982, son incarnation d’un soldat traumatisé par la guerre du Viêt Nam dans Rambo lui permet d’obtenir le deuxième rôle le plus emblématique de sa carrière. Le succès du film entraine la production d’une série de quatre suites centrées sur le personnage éponyme. À partir du milieu des années 1980, il s’oriente vers les productions à gros budget : les suites de Rambo, Tango et Cash, Cliffhanger, Demolition Man ou encore la série de films Expendables. Hormis quelques drames tels Copland, les suites de Rocky et plusieurs tentatives dans la comédie, les films d’action restent son principal genre d’interprétation.

Il possède depuis 1984 son étoile sur le Hollywood Walk of Fame à Los Angeles.


Stallone a étudié l’art dramatique à Miami. De retour à New York, il apparaît dans plusieurs pièces off-Broadway. Durant une période de chômage, il se retrouve brièvement sans domicile fixe et tourne un film érotique, The Party at Kitty and Stud’s, pour lequel il touche, selon son propre  témoignage, un salaire de 200 dollars. Il s’agit de sa première apparition au cinéma9. Le film ressort plusieurs années plus tard, après le triomphe de Rocky et pour profiter du succès naissant de l’acteur, sous le titre L’Étalon italien — surnom de Rocky Balboa ; le mot italien « stallone » signifiant par ailleurs « étalon » — accompagné d’une campagne publicitaire qui tente de le faire passer pour un film pornographique10. La majeure partie de ses autres rôles le cantonnent dans des apparitions brèves de loubard, comme dans Bananas où il chahute un pauvre Woody Allen. Il fait également quelques apparitions dans des séries télévisées comme Kojak, mais sa carrière tarde à prendre son envol. Au milieu des années 1970, il commence à obtenir des seconds rôles plus importants, comme dans Capone ou dans la série B La Course à la mort de l’an 2000 où il interprète le méchant principal.

C’est durant cette période que Stallone écrit le scénario de Rocky, l’histoire d’un boxeur de seconde classe qui se voit offrir la chance de sa vie le jour où le champion du monde de boxe lui propose de l’affronter sur le ring. Son histoire est inspirée d’un combat de boxe auquel il assista en tant que spectateur et qui mit aux prises Mohamed Ali avec un boxeur inconnu, Chuck Wepner. Contre toute attente, ce dernier résista et donna une réplique acharnée au grand champion.

Stallone, entier postal, Tchéquie.

Conscient que le rôle de Rocky Balboa, à l’image du combat contre Apollo Creed pour son personnage, peut faire basculer sa vie, Stallone refuse de vendre son scénario s’il n’obtient pas la garantie de jouer le rôle-titre. Les producteurs firent monter très haut les enchères pour acheter ce script, mais ils voulaient une star confirmée sur l’affiche : dans un premier temps, le rôle fut proposé à James Caan, Robert Redford, Burt Reynolds ou Ryan O’Neal. Les producteurs ne sont guère enthousiastes à l’idée de confier le rôle principal à Stallone, qui n’est alors qu’un acteur de second plan.

C’est finalement en 1976 qu’il obtient gain de cause et que sort Rocky réalisé par John G. Avildsen. Le tournage est un exploit car il fut bouclé en à peine un mois et avec un budget dérisoire. À l’image de son personnage, Stallone se retrouve propulsé sur le devant de la scène, le film connaissant un succès inespéré et décrochant dix propositions pour les Oscars. Stallone devient la troisième personnalité nommée dans les catégories meilleur acteur et meilleur scénario original pour un même film après Charlie Chaplin et Orson Welles. En définitive, le film remporte 3 Oscars, dont le plus important, celui du meilleur film de l’année. L’histoire universelle de Rocky Balboa, celle des « petits » qui s’affirment et se réalisent à force de courage, mais aussi grâce au coup de pouce du destin – en somme une allégorie du rêve américain – fait naître un mythe du cinéma américain moderne et façonne aussi une dimension hors normes à son interprète.

Stallone retrouvera le personnage de Rocky Balboa à sept reprises, en 1979, 1982, 1985, 1990, 2006, 2015 et 2018. Stallone a écrit tous les scénarios de la saga et a réalisé Rocky 2, Rocky 3, Rocky 4 et le sixième volet, intitulé Rocky Balboa. La série des Rocky présente un parallèle troublant entre la carrière de l’acteur et du boxeur qui s’embourgeoisent tous deux au fil des ans : on quitte le petit « tocard » paumé de Philadelphie pour évoluer vers une  superstar accaparée par son image (Rocky 3), voire un fer de lance du patriotisme américain en pleine relance de la guerre froide (Rocky 4 où il affronte un boxeur de l’Union soviétique). La série perd en fraîcheur ce qu’elle gagne en spectacle et aussi en recettes, puisque les épisodes successifs ne cessent d’améliorer les scores du box-office, allant jusqu’aux 300 millions de dollars récoltés dans le monde par le 4e épisode. Seul le 5e volet viendra perturber cette success story, en raison d’un retour aux sources et d’un scénario, axé sur le déclin du boxeur, qui heurtera les fans habitués au triomphe de leur idole.

À la fin des années 1970, Stallone s’essaie à la réalisation avec un autre drame sportif, La Taverne de l’enfer. Sorti en 1978, le film essuie de mauvaises critiques. Peu importe, l’acteur va rencontrer le second personnage iconique de sa carrière.

Pour le 35e anniversaire du film en novembre 2020, Stallone annonce un nouveau Rocky 4 et dévoile des scènes inédites.

Sylvester Stallone en juin 1988 durant la promotion de Rambo 3 en Suède.
En 1982, Stallone interprète dans Rambo l’autre rôle qui marquera sa carrière : celui d’un vétéran du Viêt Nam sans domicile fixe qui est pris en grippe par un shérif de province qui ne veut pas voir déambuler dans « sa » ville le symbole d’une Amérique qui a perdu. Stallone reprendra le rôle de John Rambo à quatre autres reprises (1985, 1988, 2008 et 2019). Le personnage de Rambo, que Stallone considère comme son « côté obscur » (Rocky étant son « côté clair »), reprend quelques éléments de la vie de Stallone comme la saga Rocky.

Rambo est vraiment le rôle qui le consacre superstar mondiale du cinéma : son personnage de vétéran guerrier devient une icône et suscite une véritable « Rambomania ». Le personnage et ses exploits sont habilement exploités par le gouvernement Reagan, alors que la guerre froide connaît ses derniers soubresauts. Rambo, surtout avec le deuxième épisode de la  trilogie (le premier étant plus ambigu), redonne de la fierté aux Américains qui pansent encore les plaies douloureuses du « bourbier » vietnamien : non seulement Stallone rompt avec un cinéma américain très virulent à l’égard de l’attitude des troupes de l’Oncle Sam pendant la guerre du Viêt Nam (Apocalypse Now, Voyage au bout de l’enfer, Platoon, Full Metal Jacket), mais en plus la trame du film Rambo 2 : La Mission — le héros repère et libère des soldats américains encore détenus dans les geôles vietnamiennes — véhicule l’idée selon laquelle ce nouveau héros américain venge à lui seul un pays déshonoré et gagne une guerre perdue par les bureaucrates.

C’est pour cela que Rambo, et par la même occasion Stallone, deviennent en quelque sorte l’image de l’Amérique fière et patriotique des années 1980 et provoquent de nombreuses réactions de rejet ou de moquerie, très vives en France avec les Nuls et surtout avec Les Guignols de l’info, où la  marionnette de Stallone est choisie comme avatar pour représenter les pires travers de l’Amérique au travers du personnage de Monsieur Sylvestre.

En 1983, il surprend avec une seconde réalisation (hors de la saga Rocky), qu’il co-produit et co-écrit également, la comédie musicale Staying Alive, suite du succès mondial ayant révélé John Travolta, La Fièvre du samedi soir. Le film est un flop critique, mais fonctionne commercialement.

Stallone est la superstar des films d’action à cette époque, mais les rôles de Rocky et Rambo ont tellement marqué les esprits et sa carrière que ses autres films de la décennie n’ont pas vraiment marché, même s’il s’est essayé à plusieurs genres : le thriller policier avec Les Faucons de la nuit, le film de guerre avec À nous la victoire (1981), la comédie musicale avec Le Vainqueur (Rhinestone, 1984), la comédie policière avec Tango et Cash (1989) ou encore le film carcéral avec Haute Sécurité (1989), sans oublier le film d’action policier avec Cobra (1986) (le public et la critique ont  cependant tendance à rattacher la plupart de ces films au terme générique « film d’action », ce qui explique en partie pourquoi Stallone a souvent été accusé de faire toujours le même type de film).

Dans les années 1990, Stallone laisse derrière lui les personnages de Rocky et de Rambo. Voulant s’arracher au carcan de ces deux personnages, il essaye (pour marcher sur les traces de son rival et ami Arnold  Schwarzenegger mais sans succès) de percer dans la comédie, avec L’embrouille est dans le sac et Arrête ou ma mère va tirer ! Sa cote chute et Stallone traverse une première période de vaches maigres. C’est son ami, mais concurrent de toujours, Schwarzenegger, qui devient la star du box-office, mais à cette époque également émerge une nouvelle génération de héros d’actions (Steven Seagal, Jean-Claude Van Damme, Bruce Willis) qui renouvellent le genre et marchent sur ses plates-bandes.

Ayant retenu la leçon de ses échecs, il décide alors de revenir au cinéma d’action, avec des fortunes diverses : il joue ainsi dans des films comme Cliffhanger : Traque au sommet, Demolition Man et L’Expert qui sont de vrais succès, alors que Judge Dredd, Assassins ou encore Daylight sont de nouvelles déceptions au box-office américain. Mais ses films continuent à remporter un certain succès à l’étranger comme le film Daylight qui a réalisé plus de 126 millions de $.

Ces dernières années, le rôle qui a le plus marqué la critique lui a été offert par James Mangold en 1997, avec Copland. Il y incarne le shérif Freddy Heflin, fatigué et bedonnant, d’une petite ville de policiers tenue par la mafia. Il prend 20 kilos pour ce rôle et étonne de nombreux observateurs. Stallone prouve en effet qu’il n’est pas un simple paquet de muscles, mais un véritable acteur. Salué par de nombreux amateurs, le film n’est pas suivi par le grand public.

Après le simple succès d’estime de Copland, Sylvester Stallone, qui a franchi la barre des 50 ans, traverse, durant la première moitié des années 2000, une période peu fructueuse : Driven et Get Carter, nouveaux films d’action grand public tous deux sortis en 2001, sont de sévères échecs commerciaux. D-Tox (2002) ne connaît qu’une sortie tardive et limitée aux États-Unis.

En 2004, il présente sur NBC une émission de télé-réalité The Contender dans laquelle on voit le quotidien de boxeurs qui se battent pour devenir le meilleur d’entre eux. En France, l’émission fut diffusée par Canal+ et W9. Stallone n’a visiblement plus de projets et doit se contenter d’apparitions clin-d’œil dans des séries télévisées comme Las Vegas ou des films tels que Taxi 3 et Spy Kids 3. En 2005, il fit entrer Hulk Hogan au WWE Hall of Fame.

Après de longues années passées à essayer de convaincre les producteurs, Stallone revient sur le devant de la scène en 2006, avec le sixième volet de Rocky. Le projet semble fou, car pour beaucoup, Stallone est trop vieux pour incarner le rôle du boxeur et l’acteur n’échappe pas aux railleries. Néanmoins, il s’accroche à son projet, comprenant que le personnage lui colle à la peau et que le public apprécie de le voir dans ce rôle.

Rocky Balboa, axé sur la nostalgie et le retour aux valeurs du tout premier épisode permet finalement à Stallone de renouer avec le succès critique et les premières places du box office. Après le retour bien accueilli de Rocky, Stallone tente la résurrection de l’autre rôle de sa vie, John Rambo. Il s’agit là du quatrième film de cette saga et il le nomme – à l’image de son dernier Rocky – simplement par le nom du personnage : John Rambo. Le film présente une intrigue proche de celle de Rambo 2, mais revient également à la source du personnage découvert dans le premier opus, le film se situe entre la dénonciation du génocide du peuple karen par la junte birmane et la réflexion de John Rambo sur son passé de guerrier et fait preuve d’une violence totalement assumée.

Il continue à s’offrir des succès comme réalisateur/producteur avec le projet Expendables : Unité spéciale. Il raconte l’histoire d’une bande de mercenaires envoyés sur une île d’Amérique du Sud pour y déloger un dictateur, incarné par David Zayas. Le tournage de ce film d’action réunissant toutes les stars du cinéma d’action hollywoodien démarre au mois d’avril 2009 au Brésil. Stallone tient le rôle principal, avec à ses côtés Jason Statham, Jet Li, Charisma Carpenter, Terry Crews, Dolph Lundgren qui fait son retour avec Stallone après avoir été remarqué dans Rocky IV, Randy Couture (Champion de MMA), Stone Cold Steve Austin, Eric Roberts, Mickey Rourke et une courte apparition d’Arnold Schwarzenegger et de Bruce Willis. Le film, sorti le 13 août 2010 aux États-Unis et le 18 août en France, est un immense succès international au box-office, malgré les critiques, et relance Sylvester Stallone dans le cinéma d’action à 64 ans.

En 2012, il reprend son rôle dans Expendables 2 : Unité spéciale mais la réalisation est confiée au faiseur Simon West. Le film tourné en grande partie en Bulgarie accueille quelques nouveaux acteurs tels que Chuck Norris, Scott Adkins et surtout Jean-Claude Van Damme qui incarne l’antagoniste principal. Pour cette suite, les personnages d’Arnold Schwarzenegger et Bruce Willis prennent plus d’importance. Le film sort le 22 août 2012 en France. Le troisième volet Expendables 3, avec comme nouveaux acteurs Harrison Ford, Antonio Banderas, Wesley Snipes ou encore Mel Gibson mais cette fois sans Bruce Willis, conclut la trilogie avec succès en août 2014.

Parallèlement, Stallone tient les premiers rôles de différents projets, situés dans un registre musclé, aux fortunes plus diverses : en 2012, dans le thriller d’action Du plomb dans la tête, il incarne un tueur à gages forcé à faire équipe avec un flic (Sung Kang) pour retrouver l’assassin de leurs équipiers respectifs.

L’année suivante est placée sous le sceau des rencontres avec des monstres sacrés : il partage d’abord l’affiche du thriller d’action Évasion avec Arnold Schwarzenegger, également en plein come-back. Le film raconte l’histoire d’un concepteur de prisons les plus sûres en matière de sécurité qui sera lui-même enlevé et emprisonné. Puis le drame sportif Match Retour lui permet de retrouver un autre vétéran d’Hollywood, Robert De Niro, qu’il avait déjà croisé dans Copland.

En 2014, il surprend en figurant au casting choral de la comédie dramatique indépendante Bad Luck, écrite et réalisée par John Herzfeld. Cette part sensible de son répertoire d’acteur, l’acteur va la mobiliser pour un projet inattendu, Creed : L’Héritage de Rocky Balboa, un spin-off de Rocky, centré sur le fils d’Apollo Creed, incarné par le jeune Michael B. Jordan. Écrit et réalisé par Ryan Coogler, le film permet à Stallone de jouer un Rocky Balboa retraité, désormais dans un rôle de mentor. Sa performance lui vaut le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle et une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur acteur dans un second rôle. Il avait déjà été nommé pour le même rôle en 1977 aux Golden Globes et aux Oscars.

En 2018, il est à l’affiche de deux suites : tout d’abord Évasion 2 : Le Labyrinthe d’Hadès, où Schwarzenegger est remplacé par Dave Bautista – un flop critique et commercial en salles qui n’empêche pas la mise en chantier d’un troisième opus, mis en scène par son partenaire de Cobra, John Herzfeld. Enfin, il est une dernière fois Rocky Balboa pour Creed 2.

Pour ces adieux au rôle qui l’a rendu célèbre, tenu durant huit longs-métrages, Stallone retrouve Ivan Drago, incarné par Dolph Lundgren dans Rocky 4. D’abord annoncé comme réalisateur, Stallone cède finalement sa place au jeune cinéaste Steven Caple Jr..

En 2019, il fait ses adieux à son autre personnage récurrent, John Rambo, dans Rambo: Last Blood, réalisé par Adrian Grunberg, est co-écrit et scénarisé par Sylvester Stallone.

Source : Wikipédia.

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