Sun Tzu, militaire.

Sun Tzu, aussi appelé Sun Tse, Sun Zi ou encore Souen Tseu (chinois simplifié : 孙子 ; chinois traditionnel : 孫 子, littéralement « maître Sun »), de son vrai nom Sun Wu (孙武 / 孫武, Sūn Wǔ, wǔ signifiant « militaire », « martial »), est un général chinois du VIe siècle av. J.-C. (544-496 av. J.-C.).

Il est surtout célèbre en tant qu’auteur de l’ouvrage de stratégie militaire le plus ancien connu : L’Art de la guerre. L’idée principale de son œuvre est que l’objectif de la guerre est de contraindre l’ennemi à abandonner la lutte, y compris sans combat, grâce à la ruse, l’espionnage, une grande mobilité et l’adaptation à la stratégie de l’adversaire. Tous ces moyens doivent ainsi être employés afin de s’assurer une victoire au moindre coût (humain, matériel). Il inaugure ainsi la théorie de l’approche indirecte.

Les idées de L’Art de la guerre ont été reprises et adaptées par différents auteurs pour la stratégie et notamment la stratégie d’entreprise. Dans un sens plus large, L’Art de la guerre peut être interprété comme une méthode de résolution des conflits.


L’art de la guerre est un livre écrit par Sun Tzu portant sur des stratégies militaires chinoises. Dans le premier chapitre, Sun Tzu explique les cinq facteurs de supériorité. Ces cinq facteurs sont respectivement la vertu, le climat, la topographie, le commandement et l’organisation. Il explique chacun de ces facteurs en détail. Il explique dans son œuvre que la vertu est « la cohésion entre supérieurs et inférieurs » ou autrement dit, la vertu est basée sur l’endroit détenant les meilleures institutions. Il explique aussi que le climat « est déterminé par l’alternance de l’ombre et de la lumière, du chaud et du froid ainsi que par le cycle des saisons. » ce qui veut dire que le climat est basé sur les endroits avec les meilleures conditions climatiques. La topographie est déterminée par « distances et la nature du terrain, lequel peut-être accidenté ou plat, large ou resserré, propice ou néfaste.»  Autrement dit, la topographie est basée sur l’endroit avec les meilleures conditions géographiques. Le commandement est déterminé par celui qui a le meilleur commandant ou général. L’organisation est basée sur l’armée la plus forte et ayant la meilleure discipline. Son œuvre porte principalement sur des façons de vaincre l’ennemi sans faire recours à la violence et à la bataille et en minimisant les pertes (humaines ou matérielles), mais plutôt en utilisant des tactiques psychologiques comme la ruse, l’espionnage, la mobilité et l’adaptation à la stratégie de l’adversaire pour assurer sans aucun doute, la défaite de l’ennemi.

Sun Tzu est à l’origine un noble du royaume de Qi qui serait né vers 535-544 av. J.-C. Après l’éclatement de ce royaume, il s’installe dans le royaume de Wu. Grand érudit, il vit retiré du monde et étudie l’art guerrier. Il en tire un traité intitulé L’Art de la guerre, qu’il soumet au roi de Wu. Celui-ci considère au départ son traité comme intéressant, mais très théorique et dépourvu de valeur pratique.

Sun Tzu propose au roi de démontrer le réalisme de son travail, grâce à des exercices militaires réalisés à l’aide de 180 domestiques royaux. Ainsi, le personnel royal est divisé en deux équipes, dont deux concubines du roi jouent le rôle des capitaines.

Malheureusement l’exercice n’est pas pris au sérieux et Sun Tzu ordonne l’exécution des concubines du roi, les rendant responsables de la débâcle générale. Opiniâtre, le stratège militaire finit par arriver au bout de sa démonstration : le roi se laisse convaincre de sa valeur et le nomma général. En tant que général, Sun Tzu réalise de multiples conquêtes. Il s’empara notamment de l’ouest de Chu et du nord de l’empire du Milieu.

Sun Tzu brille non seulement en tant que général, mais aussi en léguant aux générations futures treize chapitres permettant de résumer l’art de la guerre. Ce traité porte non seulement sur la stratégie, mais aussi sur la psychologie de l’ennemi ou l’utilisation des conditions météorologiques et topographiques pour en tirer le meilleur parti. Son principe fondamental, extrêmement novateur, est la « conquête des armées adverses sans livrer bataille ».

L’Art de la guerre est aussi un traité de sagesse qui conseille aux dirigeants de mener uniquement les guerres jugées nécessaires pour la protection de leur peuple, de ne pas se laisser guider par la colère dans les prises de décisions et d’éviter la confrontation armée autant que possible, voire de comprendre le vrai sens de la vie et ne plus faire usage des armes. Certains auteurs en tirent même des applications pour la vie moderne et le monde des affaires.

Sun Bin serait né vers 316 av. J.-C., soit environ deux siècles après Sun Tzu. Il est considéré comme étant un des plus grands stratèges de Chine et pourrait être descendant de Sun Tzu. Dés l’enfance il avait d’incroyables talents: il était capable de réciter l’art de la guerre de Sun Tzu,  textuellement, ainsi que de nombreux autres livres de la culture classique chinoise.

Selon Yan Couderc, un aspect très important pour s’assurer la victoire que Sun Tzu traite dans « L’art de la guerre » est la connaissance que doit posséder un général. Il est important aussi de noter que ce stratège avait une définition très moderne de ce concept, pour son époque. La connaissance va, par la suite, être divisée en plusieurs sous-catégories bien distinctes, la connaissance de son adversaire, la connaissance de soi et la connaissance de son environnement.

Plusieurs passages de « L’art de la guerre » sont dédiés à l’acquisition de renseignement sur l’adversaire. Les tactiques qu’il présente sont par exemple, l’espionnage (qu’il juge indispensable), pousser l’ennemi à l’action pour voir ses techniques, examiner ses plans et bien plus. Il est aussi important d’être au courant des forces environnantes qui pourraient s’allier avec l’ennemi.

Cependant, même si Sun Tzu considère qu’il est primordial pour obtenir la victoire de connaître son ennemi, il juge que ce connaître soi-même est encore plus important, puisqu’être conscient de ses faiblesses va permettre de résister aux tentatives de manipulation d’un ennemi.  « Qui connaît l’autre et se connaît en cent combats ne sera point défaite ; qui ne connaît l’autre, mais se connaît sera vainqueur une fois sur deux ; qui ne connaît pas plus l’autre qu’il ne se connaît sera toujours défait. » . Cependant se connaître soi-même n’est pas suffisant, il est aussi primordial pour un stratège de connaître ses troupes et d’être conscient de la lucidité de celles-ci.

De plus, Sun Tzu va particulièrement insister sur la connaissance de l’environnement, qui relève de la responsabilité du général. Ce conseiller va juger ces notions si importantes qu’il va dédier deux chapitres de son traité militaire « L’art de la Guerre » à la connaissance de l’environnement où il va même expliquer l’utilité des différents types de terrains. « Qui ignore la nature du terrain – montueux ou boisé, accidenté ou marécageux – ne pourra faire avancer ses troupes ; qui ne sait faire usage d’éclaireurs sera dans l’incapacité de profiter des avantages topographiques. » (Chapitre 7) Selon lui, il est important de connaître le terrain où ses troupes vont combattre pour pouvoir préparer les manœuvres, mais aussi afin de savoir quel endroit serait plus avantageux pour soi et y attirer l’ennemi. La connaissance du terrain est si importante pour Sun Tzu que selon lui, elle seule, pourrait déterminer la victoire ou la défaite. « Qui connaît l’autre et se connaît ne sera point défait ; qui connaît Ciel et Terre volera de victoire en victoire. » (Chapitre 10).

Source : Wikipédia.

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