Steve McQueen, acteur et producteur.

Terrence Stephen McQueen, dit Steve McQueen, né le 24 mars 1930 à Beech Grove (Indiana) et mort le 7 novembre 1980 à Ciudad Juárez (Mexique), est un acteur et producteur de cinéma américain, par ailleurs pilote automobile et pilote de moto.

Surnommé « Le Roi du cool », ses rôles d’antihéros se développent au plus fort de la contre-culture des années 1960 et ont fait de lui l’un des acteurs les plus populaires au box-office des années 1960 et 1970.

Révélé au grand public avec la série télévisée Au nom de la loi (1958-1961), McQueen reçoit une nomination aux Oscars pour son rôle dans le film La Canonnière du Yang-Tsé (1966). Ses autres films populaires incluent Le Kid de Cincinnati (1965), L’Affaire Thomas Crown (1968), Bullitt (1969), Guet-apens (1972) et Papillon (1973), ainsi que les films choraux réunissant plusieurs grands acteurs, comme Les Sept Mercenaires (1960), La Grande Évasion (1963) et La Tour infernale (1974).

En 1974, il devient la vedette de cinéma la mieux payée au monde4, bien qu’il ne tourne ensuite plus de films pendant quatre ans. McQueen était combatif avec les réalisateurs et producteurs, mais sa popularité fit de lui un acteur très demandé, ce qui lui permit d’obtenir de gros cachets. Incarnant plus que tout autre la liberté et l’individualisme chers aux Américains, sa devise confirme la personnalité de l’acteur : « Je vis pour moi et n’ai de comptes à rendre à personne ».


Terrence Stephen McQueen naît au Beech Grove Hospital (Indiana) le 24 mars 1930. Sa mère, Julia Crawford (1910-1965), âgée de 19 ans, est la fille de Victor Crawford et Lilliam Thomson, de Saint-Louis.

Enfant unique, il n’a pas connu son père, William McQueen, un pilote d’avion de voltige aérienne et ancien militaire de la Navy qui quitte sa mère six mois avant sa naissance. Danseuse de cabaret se prostituant, sa mère, alcoolique (tout comme son père), l’abandonne à sa naissance dans une ferme. Il est élevé par son grand-oncle, Claude W. Thomson (1873-1957), à Slater dans le Missouri dans la ferme appelée « Thomson Farm ». Son grand-oncle possédait quelque quarante vaches laitières. Dans un documentaire de 2014, Neile Adams raconte que McQueen fera plus tard des recherches pour retrouver son père, mais qu’il ne retrouvera sa trace que quelques jours après la mort de celui-ci.

Lorsqu’il a douze ans, sa mère revient d’Indianapolis pour le reprendre, mais le jeune Terrence ne lui pardonne pas de l’avoir délaissé. Il part vivre avec elle à Los Angeles. Adolescent incontrôlable, il se mêle aux bandes de voyous de Los Angeles. Il passe son temps à s’échapper du foyer Boys Republic dans lequel il est placé, et frôle la délinquance. Il quitte très tôt l’école, s’engage dans la marine marchande et voyage jusqu’en République dominicaine. Il revient aux États-Unis à Port Arthur au Texas. Après un passage chez son grand-oncle à Slater, il part pour l’Ontario au Canada et travaille durant une saison comme bûcheron. Il revient aux États-Unis et participe à un cirque itinérant.

En avril 1947, à l’âge de 17 ans, il fait son service militaire chez les Marines à Myrtle Beach en Caroline du Sud, où il est pilote de char et mécanicien dans la 2e division des Marines.

En 1950, il arrive à New York et, avec son pécule de soldat, s’installe à Greenwich Village où il loue une chambre avec lavabo pour 19 dollars par mois. Il rencontre sa mère, qui a aussi emménagé à New York. Il travaille comme docker en journée et, le soir, fait du porte-à-porte pour vendre des encyclopédies.

C’est à cette époque qu’il se lie d’amitié avec un étudiant en art dramatique, Mark Rydell. Sans vocation, McQueen décide d’embrasser la carrière d’acteur lorsque son copain Rydell lui dit qu’à Hollywood il y a beaucoup de filles. En tant qu’ex-marine, il peut bénéficier des aides financières du G.I. Bill pour faire des études, si bien qu’il s’inscrit en juin 1951 à la Neighborhood Playhouse School of the Theatre de Sanford Meisner, puis étudie à l’école HB Studio durant 2 ans, et à l’Actors Studio de New York.

En 1955, il fait ses débuts à Broadway dans la pièce A Hatful of Rain. En juin 1956, il rencontre la danseuse professionnelle de Broadway Neile Adams, qu’il épouse le 2 novembre 1956. La même année, le couple quitte New York pour Las Vegas, où sa femme trouve un emploi comme danseuse au casino Tropicana Las Vegas. Elle quitte le casino en 1958, et le couple part s’installer dans une maison à North Hollywood. C’est alors que le producteur de télévision Vincent M. Fennelly et l’agent artistique Abe Lastfogel le repèrent et lui font signer son premier contrat pour jouer dans une série télévisée de western appelée Trackdown.

En 1956, Steve McQueen tourne dans son premier film, Marqué par la haine sous la direction de Robert Wise. Sa figuration étant peu importante, il n’apparaît pas au générique. Insolent et incontrôlable, il est longtemps condamné à faire de la figuration.

En 1958, il obtient le premier rôle majeur de sa carrière cinématographique avec Danger planétaire (The Blob), un film d’horreur et de science-fiction. Film à l’intérêt limité (l’acteur en plaisantera par la suite, affirmant que c’est son « meilleur rôle »), celui-ci sera pourtant déterminant car il le fera repérer par le producteur Dick Powell qui demandera à visionner le film.

Impressionné par le jeu de l’acteur qui campe un rebelle solitaire et sans peur, Powell lui obtiendra un rôle dans la série télévisée Au nom de la loi où McQueen incarne Josh Randall, un chasseur de primes de l’Ouest américain armé d’une carabine Winchester modèle 1892 à crosse et canon sciés. Bien décidé à ne pas laisser passer sa chance, il apporte son expérience, faisant modifier les scénarios et ses dialogues pour rendre son personnage plus crédible. De 1958 à 1961, il jouera dans les 94 épisodes des trois saisons de la série. Du jour au lendemain, il rencontre le succès et, en peu de temps, devient l’une des figures télévisuelles les plus connues d’Amérique.

Dans les années 1960, il tourne à plusieurs reprises avec John Sturges, d’abord dans La Proie des vautours (1959), qui le révèle auprès des cinéphiles. Mais il fait surtout partie du casting du film Les Sept Mercenaires (1960) aux côtés de Yul Brynner, Charles Bronson et James Coburn, entre autres. Yul Brynner, la star du film, est la « cible » pour McQueen qui, du fait de son caractère de compétiteur-né, s’ingénie à « voler les scènes » où il apparaît avec la vedette, multipliant les stratagèmes pour déconcentrer Brynner. Pour ce film, McQueen a dû simuler un accident de voiture afin de se libérer du tournage de la série Au nom de la loi. Avec ce rôle, il est l’un des premiers acteurs de télévision à faire une transition réussie vers le cinéma.

Libéré de son contrat pour Au Nom de la Loi dès la fin de l’année 1960, il remplace Cary Grant pour la comédie Branle-bas au casino (1961), puis tourne dans deux films de guerre, L’Enfer est pour les héros (1962) et, la même année en Angleterre, L’Homme qui aimait la guerre.

Au cours de l’été 1962, il retrouve John Sturges en Allemagne à l’occasion de La Grande Évasion. Ayant désormais la faveur des producteurs de cinéma, l’acteur comprend que pour rester au sommet, il lui faut imprimer sa marque dans ses rôles. Ne voulant pas n’être qu’un simple acteur dans un film choral, il cherche à donner de l’importance à son personnage. Déçu, il claque la porte du studio. Pris de panique, United Artists accepte de lui adjoindre un scénariste pour mettre en valeur son personnage, McQueen faisant réécrire quelques scènes. Ivan Moffat, le scénariste, lui ajoute à sa demande des détails supplémentaires, comme l’utilisation de la balle et du gant de baseball, qui contribueront à son succès. Fan de moto et de courses dans le privé, McQueen intègre aussi sa passion dans le film en suggérant là aussi des idées personnelles, comme dans la scène de l’évasion de son personnage à moto. Il effectue lui-même plusieurs cascades, les autres étant réalisées par le cascadeur d’Hollywood Bud Ekins dont il est proche, notamment la scène où son personnage saute par dessus la barrière de la frontière germano-suisse avec sa moto, scène qui est restée dans les mémoires. Le film est un succès et confirme McQueen comme l’un des acteurs les plus populaires du moment.

De retour aux États-Unis, on le retrouve pour la première fois dans une comédie sentimentale, Une certaine rencontre (1963) de Robert Mulligan où il a pour partenaire l’héroïne de La Fureur de Vivre, l’actrice Natalie Wood. Suivront, la même année, deux films mineurs mitigés, La Dernière Bagarre et Le Sillage de la violence, qui feront douter ses fans pour la suite de sa carrière.

Fin 1964, il retrouve les plateaux de cinéma en incarnant dans Le Kid de Cincinnati le rôle d’Eric Stoner, un joueur de poker professionnel des années 1930. Pour sa première collaboration avec Norman Jewison qui remplace Sam Peckinpah, congédié par le producteur, ce film est l’occasion pour McQueen de se confronter au légendaire acteur d’Hollywood Edward G. Robinson. Toujours animé de son esprit de compétition, il demande à Jewison un avis sur Robinson, n’étant pas sûr d’être de taille. Dans la scène ou les deux acteurs jouent au poker l’un contre l’autre, la tension est palpable. D’autres acteurs du film se plaignent au réalisateur des manies de McQueen, ce dernier faisant exprès de ne pas les regarder dans les yeux quand il joue. L’apparente décontraction, la réserve et le self-control de McQueen cachent en réalité un manque de confiance en soi, Jewison lui disant qu’il a besoin d’un metteur en scène plus âgé que lui, une sorte de père de substitution, pour le faire avancer. C’est le début d’une association fructueuse et loyale entre les deux hommes. Dans ce film, McQueen montre la facette magnétique et glaçante de son jeu d’acteur, liée à sa personnalité ayant pour origine son enfance et sa jeunesse difficile.

En 1965, il signe avec Paramount un western, Nevada Smith, mis en scène par le vétéran Henry Hathaway, avant de s’embarquer pour un très long tournage avec le réalisateur de ses débuts, Robert Wise dans La Canonnière du Yang-Tsé (1966). Le film, une épopée dramatique se déroulant dans la Chine des années 1920, est tourné en partie à Hong Kong et à Taïwan. En 1967, La Canonnière du Yang-Tsé entre en lice pour huit Oscars, McQueen obtenant sa seule nomination pour l’Oscar du meilleur acteur de sa carrière. Mettant à profit son expérience dans l’armée pour ce rôle, le film évoquant certains aspects de sa propre vie, il parvient à faire passer des émotions sans dire un seul mot, en jouant de manière instinctive, supprimant plusieurs de ses lignes de texte pour mettre l’accent sur certaines répliques importantes. En 1966, le New York Daily News juge que c’est la meilleure performance de sa carrière.

En 1968, il tourne dans un de ses films les plus célèbres : L’Affaire Thomas Crown, pour lequel il retrouve à nouveau Norman Jewison et donne à sa partenaire Faye Dunaway le baiser le plus long du cinéma, sur la musique de Michel Legrand (couronnée aux Oscars). Dans ce film, l’acteur montre une nouvelle facette de son jeu en incarnant le rôle à contre-emploi d’un millionnaire divorcé et séducteur qui prépare un casse, bien loin de ses rôles de cowboy, de soldat ou de sa passion pour le motocyclisme. Mais, stimulé par ce défi bien qu’il ne soit pas au départ l’acteur favori, il parvient à convaincre son ami Jewison d’occuper le rôle. Il excelle encore une fois par sa capacité à exprimer son jeu par les non-dits, les jeux de regards, notamment lors de la scène de la partie d’échecs, un des moments forts du film. Par ailleurs, il parvient à caser sa passion de la vitesse et du pilotage avec la scène ou il conduit un dune buggy sur la plage avec une Faye Dunaway pétrifiée de peur à ses côtés.

La même année, il incarne un policier dans Bullitt de Peter Yates, un film qui contient une séquence culte de poursuite automobile à travers San Francisco et qui fera date. Indiqué dans le scénario uniquement par deux mots : « course-poursuite », l’acteur imagina la scène, ayant carte blanche pour faire ce qu’il voulait. Il réfléchit notamment au type de véhicule qu’un policier pouvait se payer à l’époque, choisissant une Mustang GT 390 pour chasser la « Mopar » Dodge Charger. Il fait engager le cascadeur Bill Hickman et commence à s’entraîner avec lui sur le circuit de Cotati, au nord de San Francisco. La scène, très réaliste, est le point fort du film. Avec Bullitt, sorti en 1968, l’acteur deviendra une icône de la contre-culture.

En 1969, on le retrouve dans Reivers, avec un scénario inspiré du dernier roman de William Faulkner.

Par la suite, il tente de lier son amour pour la vitesse et les courses automobiles avec le cinéma. Il s’était déjà proposé à John Frankenheimer pour avoir un rôle dans Grand Prix, mais Frankenheimer refusa en déclarant qu’il souhaitait mettre en avant le spectacle automobile et non un acteur. Il décide alors de réaliser un film sur les courses de Formule 1 dans le sport automobile, Day of a Champion, un projet qui ne verra jamais le jour car les producteurs trouvèrent le scénario de Tom Purdy, critique automobile de Playboy, trop léger, et aussi à la suite de quelques ennuis de santé de l’acteur durant le tournage de La Canonnière du Yang-Tse. De ce projet avorté naîtra le film Le Mans en 1970.

L’absence de scénarioa pour Le Mans et les dépenses excessives de tournage conduisirent le réalisateur, John Sturges et le monteur, Ferris Webster à démissionner, à la suite de pressions de la production. Par ailleurs, l’obsession de McQueen pour le film lui fit perdre les pédales, l’acteur passant son temps avec l’équipe des pilotes du film, puis ne tournant plus ses scènes à la suite d’une altercation avec Sturges. Lee H. Katzin reprend la réalisation dans des conditions difficiles. Le tournage du film est par ailleurs retardé par de graves accidents, notamment un des pilotes qui perdra une jambe. Le tournage s’avéra également éprouvant et démoralisant pour McQueen puisqu’il y fut privé, à cause du refus des assureurs du film, d’une participation aux véritables 24 Heures du Mans, pourtant la raison principale de sa venue en France pour tourner ce film. À l’origine, McQueen voulait réellement participer aux 24 heures du Mans et inclure dans le film des images et séquences de la vraie course. Par ailleurs, aux commandes du film depuis le départ de Sturges, McQueen n’en fit qu’à sa tête et prit de mauvaises décisions, personne n’ayant le courage de le contredire. Enfin, sa conduite hors plateau, notamment avec ses diverses conquêtes féminines et sa consommation de drogues, contribuèrent à détériorer l’ambiance de tournage, ainsi que le couple qu’il formait avec Neile Adamsb qui divorcera en 1972.

L’échec commercial du Mans causera la faillite de sa société de production, Solar production. Dans l’intervalle, il co-produit en 1971 le film culte sur le sport motocycliste, On Any Sunday (Challenge One en France), réalisé par Bruce Brown.

Durant les années 1970, Steve McQueen est l’acteur le mieux payé de tout le show-business et tourne dans des films importants. Il joue, coup sur coup, dans deux films sous la direction de Sam Peckinpah. D’abord Junior Bonner (1972), une comédie dramatique dans laquelle il incarne un champion de rodéo, puis Guet-apens (1972), un polar assez violent. C’est pendant le tournage de ce dernier film qu’il rencontre l’actrice Ali MacGraw, alors épouse de Robert Evans, le patron de la Paramount. Ne pouvant résister au charisme de l’acteur, la jeune actrice débutante tombe sous son charme magnétique ; McQueen l’épouse en secondes noces le 31 août 1973.

En 1973, il tourne dans Papillon de Franklin J. Schaffner, adaptation du récit auto-biographique d’Henri Charrière où il tient le rôle-titre aux côtés de Dustin Hoffman. Pour son rôle, encore une fois à contre-emploi, McQueen se donne corps et âme en incarnant un homme qui s’effondre et dont l’humanité est mise à mal, bien loin de ses rôles habituels d’hommes durs et virils. Le tournage, réalisé en Jamaïque, est difficile et physiquement éprouvant (chaleur moite et torride, vase, journées de tournage de 12 heures). L’une des scènes du film montre McQueen sauter d’une falaise à pic dans la mer ; l’acteur fera la cascade lui-même. Il finit le tournage épuisé et se met en retrait des plateaux pendant quelque temps.

Guet-apens et Papillon seront des succès, et montreront que l’acteur a digéré l’échec du film Le Mans tout en conservant une popularité intacte.

En 1974, il tourne dans La Tour infernale sous la direction de John Guillermin. Film catastrophe choral qui regroupe une pléiade de stars et qui connaît un immense succès commercial, c’est aussi l’occasion pour l’acteur de se confronter à Paul Newman, ce qui lui permet de relancer une rivalité qu’il avait avec lui depuis son premier rôle au cinéma, dans Marqué par la haine en 1956, l’un des premiers grands succès de Newman. Par jalousie, McQueen insiste pour avoir le même nombre de répliques que lui. McQueen avait auparavant laissé passer l’occasion de tourner avec Newman dans Butch Cassidy et le Kid en 1969. Ce film sera aussi le dernier de McQueen à avoir un réel impact auprès du public. Ayant négocié des conditions financières favorables pour son rôle (pourcentage sur les bénéfices), l’acteur empoche, grâce au succès du film, la bagatelle de 14 millions de dollars de l’époque (entre 60 et 80 millions pour 2018). Après ce film, son image change. Il prend du poids, porte la barbe et la rumeur décrit de supposés problèmes de toxicomanie.

Sur les conseils d’Ali MacGraw, il s’engage en 1976 sur un film très austère, Un ennemi du peuple, d’après la pièce d’Henrik Ibsen, qui ne sera distribué qu’en 1978 dans un tout petit nombre de salles. Mais son état de santé se dégrade, il est en fait rongé par un cancer des poumons.

Comme pour son épouse précédente, il obtient d’Ali MacGraw qu’elle arrête sa carrière, l’actrice devenant prisonnière de leur résidence de Trancas Beach à Malibu. Mais son mariage avec MacGraw s’effrite. Le visage bouffi, les cheveux blanchis, il reste trois ans sans tourner, refusant quantité de scénarios (notamment le premier rôle d’Apocalypse Now, exigeant un cachet astronomique car il n’a pas envie de passer seize semaines dans la jungle des Philippines), avant de se produire dans un western crépusculaire, Tom Horn. Sa carrière s’achève avec Le Chasseur qui sort en 1980.

Divorcé d’Ali MacGraw en 1978, il se marie avec le mannequin Barbara Minty le 16 janvier 1980. Elle reste avec l’acteur jusqu’à sa mort, quelques mois plus tard.

Steve McQueen développe une toux persistante en 1978. Il arrête la cigarette et subit un traitement antibiotique, mais son état ne s’améliore pas. Le 22 décembre 1979, après le tournage du film Le Chasseur, une biopsie révèle un mésothéliome pleural, un cancer de la plèvre incurable, typiquement associé à l’inhalation de poussières d’amiante, particules auxquelles il a été régulièrement exposé lors de ses courses de moto où il porte des  combinaisons et des foulards traités à l’amiante pour être ininflammables. Dans un documentaire de 2014, sa veuve Barbara Minty affirme que sa maladie a été contractée alors qu’il était militaire chez les Marines, ayant dû nettoyer lors d’une punition des coques de bateaux et, à cette occasion, inhalant par accident des particules d’amiante.

En février 1980, on découvre dans son corps la présence de métastases. En juillet 1980, l’acteur qui refuse la chimiothérapie se rend à Rosarito Beach, au Mexique, pour suivre un traitement non conventionnel, après que les médecins américains lui eurent dit qu’ils ne pouvaient plus rien faire pour prolonger sa vie. Ce voyage suscite la controverse, car McQueen demande un traitement à William Donald Kelley. Celui-ci préconise une thérapie utilisant des lavements au café, des shampoings fréquents, des injections quotidiennes de fluide contenant des cellules de bétail et la prise  d’amygdaline, un composé qui se transforme en cyanure lors de la digestion, et souvent présenté à tort comme un remède contre le cancer. La seule formation médicale de Kelley est un diplôme en orthodontie et son autorisation d’exercer a été révoquée en 1976.

L’acteur retourne aux États-Unis début octobre 1980. Malgré les métastases cancéreuses présentes dans tout son corps, William Kelley annonce publiquement que McQueen est en rémission. Son état se détériore pourtant et d’énormes tumeurs se développent dans son abdomen.

Fin octobre 1980, il retourne au Mexique, à Ciudad Juárez, pour se faire retirer une tumeur abdominale de plus de deux kilos sur son foie, malgré les avertissements des médecins américains, qui le préviennent que la tumeur est inopérable et que son cœur ne supportera pas une telle opération chirurgicale.

Le 7 novembre 1980, Steve McQueen meurt dans son sommeil d’un arrêt cardiaque à 3 h 45 du matin, 12 heures après l’opération visant à retirer ses nombreuses tumeurs abdominales. Sa dépouille est incinérée et ses cendres sont dispersées dans l’océan Pacifique.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.