Stanisław Moniuszko, compositeur.

Stanisław Moniuszko (né à Ubiel (près de Minsk) le 5 mai 1819 et mort à Varsovie le 4 juin 1872) est un compositeur, pianiste, organiste, directeur de théâtre et pédagogue polonais.


Moniuszko a d’abord étudié le piano avec sa mère. Quand en 1827 la famille déménagea à Varsovie, Moniuszko, âgé de huit ans, poursuivit son apprentissage de la musique, avec August Freyer organiste et maître du chœur professionnel de l’ église locale de la Trinité. À partir de 1837, il entreprit des études approfondies de composition à Berlin, auprès de Rungenhagen. Revenu en Pologne pour se marier en 1840, il accepte le poste d’organiste de la paroisse Saint-Jean de Vilna où il enseigne aussi le piano et, à l’occasion, dirige l’orchestre du théâtre local. Il se lie alors d’amitié avec l’écrivain Kraszewski et correspond avec l’humoriste Fredro, contacts qui stimulent l’intérêt de Moniuszko pour la musique lyrique. C’est à cette époque, au milieu des années 1840, qu’il commence à composer intensément.

Moniuszko, carte maximum, Roumanie.

On lui doit surtout des partitions destinées à la voix : une douzaine d’opéras et autant d’opérettes sans compter d’autres pages destinées à la scène, de la musique vocale sacrée et profane ainsi que 360 mélodies. Dans le domaine instrumental, on ne compte guère que trois ouvertures et une « polonaise de concert » pour orchestre, quelques pièces pour piano ainsi que deux quatuors à cordes, datant respectivement de 1839 et 1840. Moniuszko s’est donc surtout taillé sa réputation grâce à ses opéras, remplissant en Pologne un rôle comparable à celui des Smetana, Glinka, le Groupe des Cinq, Weber, Rossini et Auber dans leurs pays. Ses œuvres lyriques, qui se distinguent par une grande richesse mélodique dont l’inspiration trouve sa source dans les chansons populaires polonaises, biélorusses et même lituaniennes, constituent une habile combinaison entre l’influence du premier romantisme allemand, de l’opéra italien et du théâtre polonais.

Ses nombreuses mélodies, forme musicale alors en vogue en Pologne dont la situation économico-politique ne permettait que difficilement le développement des orchestres, ont également connu un beau succès. Il n’empêche que ses deux quatuors à cordes sont remarquables tant sur le plan de l’écriture que du point de vue de l’histoire de la musique polonaise qui ne comporte que fort peu de bons quatuors composés au xixe siècle.

En tant que pédagogue, Moniuszko rédigea un Traité d’harmonie, édité à Varsovie en 1871.

Le grand auditorium de 1 800 places assises du Grand Théâtre de Varsovie porte son nom.

Moniuszko, entier postal, Pologne.

Assez peu connu en France, Moniuszko n’est souvent considéré que comme un compositeur relevant d’une discographie “de complément”. Son opéra le plus connu “Le Manoir Hanté” (Straszny Dwór) comporte une intrigue compliquée et plutôt du niveau d’une opérette (deux célibataires sont poussés au mariage par des pseudo-sortilèges provenant d’un pseudo-manoir hanté) et une musique composite assemblant des influences très diverses, allant d’Offenbach à Meyerbeer en passant par Weber. Au disque, on peut noter la version dirigée par Jacek Kaspszyk (avec Stefania Toczyska, EMI ) et celle Jan Krenz (Harmonia Mundi).

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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