Simone Valère, actrice.

Simone Gondolf, dite Simone Valère, née le 2 août 1921 à Paris 10e et morte le 11 novembre 2010 à Roinville-sous-Dourdan, est une actrice française, figure marquante du renouveau théâtral de l’après-guerre aux côtés de son compagnon puis époux Jean Desailly.

Elle fait carrière avec lui dans la compagnie Renaud-Barrault, avant de fonder, toujours avec lui, la compagnie Valère-Desailly.

Elle a également tourné au cinéma, notamment dans La Beauté du diable et Le Franciscain de Bourges.


Simone Gondolf est née le 2 août 1921 à Paris. Ses parents divorcent et elle passe une grande partie de sa jeunesse chez sa tante, Mme Lafrenne (la sœur de son père), à Arnouville, rue de Bordeaux. Elle fréquente l’école de filles du quartier de la Gare (école Casanova actuellement). À l’âge de 17 ans, elle fait sa première apparition au cinéma. Elle débute au théâtre Hébertot, en 1942, dans une pièce intitulée « Mademoiselle Bourrat » et dont  l’histoire se passe dans un village nommé « Valère ». Elle prend ce nom comme pseudonyme. Elle joue ensuite dans Une jeune fille savait, d’André Haguet, sur la scène des Bouffes-Parisiens.

Simone Valère rencontre Jean Desailly sur le tournage en 1942 du film Le Voyageur de la Toussaint (sorti en 1943) de Louis Daquin, alors qu’il était pensionnaire de la Comédie-Française et marié à Nicole Desailly (pseudonyme de Ginette Nicolas).

En 1946, elle entre avec lui dans la compagnie Renaud-Barrault. Elle y interprète Shakespeare, Kafka, Marivaux, Giraudoux, en passant par Molière, Ionesco et en créant la « Vie Parisienne » d’Offenbach.

Elle fait l’essentiel de sa carrière au théâtre, le plus souvent près de son compagnon. Avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, les deux comédiens sont un des couples les plus célèbres du théâtre français. Simone Valère et Jean Desailly jouent 450 fois leur pièce fétiche, L’Amour fou ou la première surprise, d’André Roussin, et mettent leur talent au service des plus grands auteurs dramatiques dont Molière (Le Misanthrope,  Amphitryon, Les Fourberies de Scapin), Shakespeare (Comme il vous plaira – elle incarne Rosalind -), (Hamlet – elle joue Ophélie -), Tchekhov (La Cerisaie), Beaumarchais (Le Mariage de Figaro), Claudel (Le Soulier de satin).

Après l’éclatement de la Compagnie Renaud-Barrault au lendemain de mai 68, Simone Valère et Jean Desailly décident de voler de leurs propres ailes et créent la compagnie Valère-Desailly. Ils prennent tout d’abord la direction du Théâtre Hébertot (1973-1976) où elle joue des pièces de F. S. Fitzgerald, Shaw, Roussin, Claudel, Beckett et aussi des spectacles poétiques : Portrait de Péguy, Portrait de La Fontaine.

Ils dirigent ensuite le Théâtre Edouard VII, où, deux saisons durant, ils se dépensent sans compter pour défendre un répertoire qui leur était cher, de Jean Giraudoux avec Amphitryon 38, à Henrik Ibsen avec Un Ennemi du peuple.

En 1978, elle joue au Théâtre Marigny Le Cauchemar de Bella  Manningham de Frédéric Dard, dans une mise en scène de Robert Hossein.

En 1980, ils s’installent au Théâtre de la Madeleine. Ils y jouent ensemble notamment dans Arsenic et vieilles dentelles, de Kesselring, Port-Royal, de Montherlant, La Cerisaie, de Tchekhov et un Le Long Voyage vers la nuit, de Eugene O’Neill. C’est là qu’ils fêtent, en 2001, leurs soixante ans de scène en interprétant un couple vieillissant dans La Maison du lac, d’Ernest Thompson. Ils en conservent le bail jusqu’en 2002.

La beauté discrète et le charme très parisien de Simone Valère, la finesse de son humour et la justesse de son jeu n’ont pas échappé aux metteurs en scène de cinéma. Elle fait sa première apparition sur les écrans dès l’âge de dix-sept ans, dans quatre films sortis en 1941 : Annette et la dame blonde, de Jean Dréville, Mam’zelle Bonaparte, de Maurice Tourneur, Le Dernier des six, de Georges Lacombe, et Premier rendez-vous, d’Henri Decoin.

Elle tient des rôles de jeune première dans Le Voyageur de la Toussaint (1942), de Louis Daquin, Manon (1948), d’Henri-Georges Clouzot, La Beauté du diable (1950), de René Clair, puis poursuit sa carrière cinématographique avec des rôles de second plan dans Les Grandes Manœuvres (1955), de René Clair, Germinal, (1962), d’Yves Allégret, Un flic (1971), de Jean-Pierre Melville, L’Assassinat de Trotsky (1972), de Joseph Losey.

Elle tourne avec Jean Desailly dans plusieurs films : Le Voyageur de la Toussaint, de Louis Daquin (1943) (ils ne sont pas encore en couple dans la vie), La revanche de Roger la honte, d’André Cayatte (1946), Jocelyn, de Jacques de Casembroot (1952) (adaptation à l’écran du drame romantique de Lamartine), Les Grandes Manœuvres, de René Clair (1955) (où ils n’ont toutefois aucune scène commune), Le Chevalier d’Éon, de Jacqueline Andry (1959) (sous les traits de Louis XV et La Pompadour), L’Année du Bac, de Maurice Delbez et José-André Lacour (1964) (où ils forment un couple de parents), Le Franciscain de Bourges, de Claude Autant-Lara (1967), L’Assassinat de Trotsky, de Joseph Losey (1972) (où ils sont mari et femme).

Elle fait sa dernière apparition à l’écran en 1988, dans Équipe de nuit, de Claude d’Anna.

Simone Valère apparaît sur le petit écran dans les téléfilms dramatiques La répétition ou l’amour puni (1958), de Jean-Paul Carrère, et Maigret et la dame d’Étretat (1979), de Stéphane Bertin.

Source : Wikipédia.

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