Sherlock Holmes, personnage de fiction.

Sherlock Holmes est un personnage de fiction créé par Sir Arthur Conan Doyle dans le roman policier Une étude en rouge en 1887.

Revendiquant la fonction particulière de « détective privé consultant », doté d’une mémoire remarquable pour tout ce qui peut l’aider à résoudre des crimes en général, il possède cependant très peu de savoirs dans les domaines de la connaissance qu’il estime inutiles à son travail. Lors de ses enquêtes, relatées dans les quatre romans et les cinquante-six nouvelles qui forment ce qu’on appelle le canon, Holmes est fréquemment accompagné du docteur Watson.

Personnage très « typé », Sherlock Holmes est devenu l’archétype du « détective privé » pour des générations d’auteurs populaires de roman policier éclipsant ses ancêtres historiques que furent le Chevalier Auguste Dupin d’Edgar Allan Poe et Monsieur Lecoq d’Émile Gaboriau, personnages auxquels Arthur Conan Doyle fait référence dans son œuvre.

Plus d’un siècle après sa création, Sherlock Holmes demeure très populaire et fait l’objet de nombreuses adaptations dans divers médias (télévision, cinéma, jeu vidéo). Parmi les plus récentes, on peut ainsi citer les séries télévisées Sherlock et Elementary ou le film de Guy Ritchie Sherlock Holmes et sa suite.

 


Selon Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes aurait effectué ses premières déductions durant ses années étudiantes, autour de l’année 1875. L’idée d’en faire son métier lui est donnée par M. Trevor, père de l’un de ses camarades de classe.

Sherlock Holmes, carnet, Grande-Bretagne.

Il a un frère, nommé Mycroft Holmes. C’est un homme politique faisant partie du gouvernement britannique. Il apparaît pour la première fois dans L’interprète grec.

Il est passionné par de nombreux sujets. Violoniste aguerri10, il est féru de médecine et de science. Ces centres d’intérêt sont régulièrement mis à contribution dans le dénouement de différentes enquêtes et ses enquêtes témoignent du développement de la médecine légale au 19e siècle.

Holmes commence son activité professionnelle en 1878. Il rencontre le docteur Watson en 1881.

Holmes et Watson partageront le même appartement jusqu’au mariage de ce dernier.

Avec sa disparition en 1891, à la suite de son affrontement avec le professeur Moriarty et la mort de ce dernier dans les chutes du Reichenbach, tout le monde croit Holmes mort (Le Dernier Problème (1891)).

Il refait surface trois ans plus tard (dans La Maison vide). Il raconte qu’au cours de ces années (période appelée le « grand hiatus »), il a pris une fausse identité, celle d’un explorateur norvégien, et s’est rendu à Khartoum, dans le palais même où Gordon Pasha fut assassiné. Holmes justifia sa disparition par le fait que son coup de filet contre le professeur Moriarty laissa un membre dangereux de sa bande en liberté, le colonel Sebastian Moran. Ce dernier, exécuteur des basses œuvres de Moriarty, avait réussi à échapper à toute mise en accusation lors de l’élimination du réseau criminel du professeur. Il avait suivi son mentor aux chutes de Reichenbach. Après avoir été le témoin de la mort de son chef, causée par Holmes, Moran avait essayé de tuer le détective en provoquant une avalanche de roches sur lui. Holmes réussit cependant à y échapper. Moran se jura de tuer Holmes, mais celui-ci fit tomber Moran dans un piège, provoquant son arrestation.

Il reprend donc du service de 1894 à 1903. Il reçoit la Légion d’honneur en 1894, mais refuse le titre de chevalier en 1902.

S’ensuit une retraite à la campagne en 1907, où Holmes passe ses dernières années à étudier les abeilles et à écrire un traité d’apiculture. Il sortira de cette activité pour rendre service à son pays à la veille du premier conflit mondial en déjouant les ruses d’un espion prussien (Son dernier coup d’archet), et enfin pour narrer lui-même quelques aventures (comme La Crinière du lion), n’ayant alors pratiquement plus de contact avec le docteur Watson. Les détails de sa mort ne sont pas connus.

Rapidement adopté par le public, dès la publication de ses premières aventures dans The Strand Magazine, Sherlock Holmes est devenu un personnage de légende au point qu’au XXIe siècle, il fait encore l’objet d’une véritable vénération. De nombreuses études lui ont été consacrées et les nouvelles de Conan Doyle ont fait l’objet de nombreuses adaptations télévisées.

Du statut de héros de papier, Sherlock Holmes est très vite passé à celui de figure historique au point que de nos jours encore, des lettres venant du monde entier lui sont encore adressées à son adresse du 221B Baker Street à Londres. Comme un personnage historique, Sherlock Holmes a donc droit à des « biographes » spécialisés, des exégètes de son œuvre et de ses méthodes policières et même à des musées consacrés à sa « vie ».

Le personnage de Sherlock Holmes a même servi de prétexte à un canular littéraire qui dure depuis près d’un siècle : la création d’une science nouvelle, nommée « holmésologie » ou « études holmésiennes ». Des centaines d’ouvrages ont été rédigés sur le sujet. Le but avoué de cette discipline est de retracer la vie et l’œuvre du détective à partir des écrits du docteur Watson, ami et hagiographe de Holmes.

Alors que certaines invraisemblances et contradictions dans l’œuvre de Conan Doyle ne s’expliquent que par le fait que celui-ci a écrit ces aventures sur une période de près de 40 ans, la holmésologie prétend trouver dans les écrits de Watson les « véritables » raisons de ces hiatus.

Exemples de contradictions et d’invraisemblances ayant donné lieu à ces travaux :

La femme de Watson l’appelle James dans une aventure, alors que son prénom est John ;
Dans une aventure, Watson affirme avoir été blessé à la jambe ; dans une autre, c’est au bras.

Bien que cette réplique célèbre soit associée à Sherlock Holmes depuis le début du XXe siècle, il ne la prononce dans aucune des histoires écrites par Arthur Conan Doyle, l’auteur utilisant séparément « Élémentaire » et « Mon cher Watson ». La même association entre le personnage et cette citation existe dans la culture populaire anglosaxonne, alors que dans toutes les versions originales des romans, Holmes emploie « Elementary » à deux reprises seulement : une fois dans The Adventure of the Crooked Man paru en 1893 (traduit en français sous le titre Le Tordu), puis dans The Hound of the Baskervilles (Le Chien des Baskerville), publié pour la première fois en 1901.

Cette citation apparaît plus tardivement dans la culture populaire, d’abord dans le film Le Retour de Sherlock Holmes, premier film parlant sur le personnage, sorti en 1929. La même année, elle est reprise dans deux nouvelles d’Agatha Christie : d’abord dans L’affaire de la perle rose — publiée dans le Ellery Queen’s Mystery Magazine puis traduite et publiée dans sa version française, Mystère Magazine — et une seconde fois dans l’un des textes constituant le recueil Associés contre le crime qui n’est publié en France qu’en 1972. Ces deux histoires suivent les aventures des deux jeunes détectives Tommy et Tuppence Beresford.

Enfin, on la retrouve dans Les Exploits de Sherlock Holmes, un recueil de nouvelles écrit par Adrian Conan Doyle — le fils de Sir Arthur Conan Doyle — et John Dickson Carr, paru en 1954 : la citation figure dans la nouvelle intitulée L’Aventure de la veuve rouge. Tandis que le docteur Watson et Sherlock Holmes parlent de la façon dont le détective a « deviné » les pensées du docteur Watson (à savoir que la misère et la pauvreté engendrent naturellement le crime), quand le docteur Watson dit : « Je confesse que vous avez suivi le cours de mes pensées avec une précision extraordinaire, dis-je. Un beau morceau de logique, Holmes ! », Sherlock Holmes répond : « Élémentaire, mon cher Watson ! ».

Le titre de la série Elementary, qui met en scène une version alternative des aventures de Sherlock Holmes se déroulant au début du XXIe siècle, fait référence à cette citation.

Sherlock Holmes demeure un des personnages les plus repris à l’écrit. En 1990, le Guiness Book of Movies recensait 204 adaptations  cinématographiques. Ce qui fait de lui le personnage le plus utilisé de l’histoire du cinéma. Le site internet IMDb référence environ 275 films et séries où le personnage de Sherlock Holmes est présent à l’écran entre 1900 et 2013.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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