Saülo Mercader est un peintre, sculpteur, essayiste espagnol, né le 13 septembre 1944 à San Vicente del Raspeig (Alicante) en Espagne et qui est établi à Paris depuis 1974.
Outre la peinture et la sculpture, Saülo Mercader crée des œuvres dans le domaine de la gravure, le dessin, la céramique, la terre cuite, la lithographie et la tapisserie de haute lice.
Son œuvre ne se rattache à aucune école et s’inspire des événements qui jalonnent sa vie et la société. L’artiste se pose à la fois comme témoin de son temps et aussi comme authentique chaman reliant l’Être humain à l’Univers d’où il est issu.
Saülo Mercader commence à modeler et dessiner dès l’âge de six ans. Il s’initie aux techniques de moulage dans les ateliers de « Fallas » à Alicante . Son apprentissage dans les ateliers du sculpteur Serrano lui permet de maîtriser toutes les étapes de réalisation de sculptures en bronze : du moulage aux différents procédés de fonte du bronze.
C’est en 1964 à Bilbao que sa carrière artistique décolle avec une série d’expositions collectives et individuelles qui le font connaître du grand public ; cette osmose exceptionnelle entre le public et l’artiste ainsi que l’ écho considérable que connut ses œuvres dans la presse ne se démentiront pas pendant près de deux décennies. Disciple du sculpteur Lucarini, il travaille la pierre et le bronze et réalise une série de bustes remarqués ainsi que des portraits peints dont celui du Marquis de Lozoya. Une de ses peintures : Peras en primavera est acquise par le Musée des Beaux-Arts de Madrid. Le prix de la Fondation de La Vocation espagnole qui lui est décerné en 1972 couronne le mérite, le courage et sa vocation authentique dans la création artistique. La popularité de Saülo Mercader ne cesse de grandir. Il part pour Rome avec une bourse attribuée par l’entreprise catalane Castellblanch ; c’est la redécouverte des grands créateurs qui ont guidé sa main dans sa jeunesse, principalement Raphaël, Leonardo da Vinci dont il se sent frère en art. De retour d’Italie, il part en Scandinavie . Plus tard, il séjourne aux Pays-Bas quelques mois. Saülo Mercader perd son atelier, ravagé par des inondations sans précédent dans lesquelles ses œuvres sont souillées et ses livres, photos, lettres sont perdues.
En 1974, le gouvernement français lui attribue une bourse qui lui permet de venir vivre et exercer son art à Paris. C’est un important tournant dans sa vie ; il séjourne cinq ans à la Cité internationale des arts où il rencontre des artistes du monde entier : musiciens, cinéastes, écrivains, artistes plasticiens, danseurs auprès de qui il élargit sa vision du monde et de l’Art. Les Salons d’Automne, de Mai, Contradiction, Outre-Couleur, celui des Artistes Français, celui de la Jeune Sculpture accueillent ses œuvres. Dans les ateliers de la Cité Internationale des Arts, il s’initie à la tapisserie de haute lice avec Jagoda Buic et Nora Music et côtoie le licier Marin Varbanov. Il est inscrit au cours de gravure de S.W.Hayter et suit régulièrement les cours de peinture de Matthey, chef d’atelier à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Son exposition à la Foire Internationale d’Art Contemporain en 1978 le révèle au public européen. C’est une période très foisonnante où il crée et voyage aussi beaucoup.
En 1981, il obtient la bourse américaine Fulbright qui lui permet d’aller vivre, étudier et travailler à New York pendant près de deux ans. Résidant sur le campus de la Columbia University, il y fréquente les cours de lithographie des professeurs Maxwell et Mahoney, travaille la céramique avec Panay Reyes et, durant les cours de peinture du professeur Schorr , il s’isole et réalise une série de toiles grand format sur le football américain dont les expositions sont remarquées par la presse qui le fait découvrir au public new-yorkais. De même, il prépare une série de cinq toiles de grand format sur le thème de l’Arbre qui sera présentée à la Biennale d’Alexandrie.Il obtient le diplôme de Master of Art and Education au Teachers’ College de la Columbia University. Il rencontre Niki de Saint Phalle, Roy Lichtenstein, Andy Warhol : années prolifiques décrites dans ses carnets de notes illustrés et ses œuvres graphiques.
De retour à Paris, il obtient son doctorat d’art plastiques « cum laude » de l’Université de Paris VIII en 1986. Il rencontre Tapies, Semprun et Camilo José Cela. Outre des expositions régulières en la capitale, il voyage beaucoup en Europe, régulièrement en Espagne et fait la connaissance de Francis Bacon à Madrid. La Grèce et particulièrement la Crète et sa mythologie lui ont inspiré une fresque (720 x 420cm) : « L’Attente du Minotaure » actuellement chez des collectionneurs athéniens. Durant son séjour dans l’île de Naxos dans les Cyclades, il exécute une série de dessins inspirés de l’Art Cycladique.
En Turquie et à Chypre, la rencontre avec l’Orient et ses cultures, son art, ses traditions sont autant de sources d’inspiration féconde . Il expose à Istanbul à la Biennale des Arts, à Bodrum, à Nicosie où les rencontres avec des artistes turcs et chypriotes comme Aylin Orek, Habib Gerez, Feti Arda ,lui ouvrent une grande richesse de création. En Allemagne, sa palette s’enrichit de couleurs et de formes audacieuses à Berlin, Düsseldorf , Cologne ; Bruxelles, Ostende et ses paysages brumeux ; Amsterdam lui dévoile les trésors du Rijksmuseum et les auto-portraits de Van Gogh et Utrecht ses canaux si romantiques : une mine de rêves éveillés pour Saülo Mercader qui peint, sculpte, dessine, écrit ce qu’il vit, ce qu’il voit et ses fécondes rencontres avec de nombreux artistes de disciplines différentes. Il rencontre à Paris Pierre Alechinski et Valerio Adami .
La ville de Figeac reçoit la série des minotaures à deux reprises en 1995 avec« Les Hurlements du Taureau » et en l’an 2000, expositions très remarquées : en 2000, Saülo Mercader réalise au sein même de la galerie une grande toile : « La Bacchanale des Minotaures », une de ses œuvres majeures. Elle est exposée parmi la série des minotaures à Guadalajara au Palais de l’Infantado, près de Madrid ainsi qu’à Alicante.
Soucieux de la transmission des savoirs auprès des jeunes, il participe au programme « L’Art à L’Ecole » par des expositions itinérantes et des interventions ponctuelles dans les classes parrainées par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Saülo Mercader voyage régulièrement en Espagne et son exposition « El Euro y los Minotauros » ( 2002-2003 ) à la Lonja del Pescado d’Alicante, est parrainée par la Mairie d’Alicante et le Consortium des Musées de la generalitat de Valencia, Espagne. Il ne néglige pas pour autant les expositions en province française. Son exposition: « Les Hologénies de l’Etron » à l’Institut Culturel Cervantes de Toulouse surprend par la singularité du sujet. Quelques années plus tard, il représente les artistes espagnols de Paris durant la visite d’état du roi Juan Carlos à qui il est présenté lors d’une réception à l’Ambassade d’Espagne. En 2012, il est invité par l’ambassade de France à Astana au Kazakhstan pour y exposer ses œuvres dans le cadre de la Fête nationale du 14 Juillet. La presse et la télévision parlent abondamment de son exposition. Son séjour au Kazakhstan puis en Ouzbékistan sont pour lui une révélation : les pétroglyphes de Tangaly, l’atelier du sculpteur Edouard Kazarian à Almaty, l’architecture mongole des monuments, l’Art et l’Histoire d’Asie Centrale sont des sources d’inspiration qu’il exploite avec boulimie. Il se rend régulièrement en Espagne pour y réaliser des commandes publiques, des bustes en pierre ou en bronze, des portraits peints et pour y exposer ses œuvres. Il a exceptionnellement participé aux Fallas d’Alicante en 2007 avec un taureau fait de matériaux composites dans la pure traduction des ninots: clin d’œil à ses années d’apprentissage durant sa toute jeunesse où il a appris les techniques de construction d’armatures pour les monuments des Fallas.
Source : Wikipédia.