Rutherford B. Hayes, 19ème Président des Etats-Unis.

Rutherford Birchard Hayes, né le 4 octobre 1822 à Delaware (Ohio) et mort le 17 janvier 1893 à Fremont (Ohio), est un avocat, militaire et homme d’État américain. Il est le 19e président des États-Unis, en fonction de 1877 à 1881. Après une élection contestée en 1876, il supervise la fin de la Reconstruction et restaure la confiance dans le gouvernement fédéral. Hayes, membre du Parti républicain, est réformateur et ses décisions permettent d’apaiser les divisions issues de la guerre de Sécession tout en ouvrant la voie à une vaste réforme de l’administration.

Hayes fait des études de droit et devient avocat à Cincinnati de 1858 à 1861. Au début de la guerre de Sécession, il rejoint l’armée de l’Union. Après cinq blessures, il gagne une réputation de bravoure au combat et reçoit le grade de major-général. Lorsque le conflit prend fin, il est élu à la Chambre des représentants pour le parti républicain de 1865 à 1867 puis quitte le Congrès lors de sa nomination au titre de candidat républicain pour devenir gouverneur de l’Ohio. Il est élu et reste en fonction de 1868 à 1872. À la fin de son mandat, il reprend une activité de juriste puis redevient gouverneur entre 1876 et 1877.

En 1876, Hayes est élu président après l’une des élections les plus frauduleuses et les plus disputées de l’histoire américaine. Même si le candidat démocrate Samuel Jones Tilden remporte la majorité du vote populaire, Hayes est proclamé vainqueur avec une unique voix d’avance au sein du Collège électoral après des semaines de controverse. Le résultat est le compromis de 1877 par lequel les démocrates acceptent la victoire de Hayes en échange de la fin de l’occupation militaire des États du Sud des États-Unis. Cela entraîne la chute des gouvernements républicains et la création du Solid South, désignant la domination démocrate sur le Sud pendant près d’un siècle.

Hayes, carte maximum, USA.

Hayes croit dans les bienfaits de la méritocratie, l’égalité des chances quelle que soit la couleur de peau et l’ascension sociale via l’éducation. En tant que président, il lance de modestes réformes administratives qui préparent la voie aux futures réformes des années 1880 et 1890. Il rétablit l’unité des États-Unis en nommant des démocrates sudistes ex-confédérés dans son gouvernement. Il met son veto au Bland-Allison Act qui aurait réintroduit le bimétallisme et accru l’inflation, estimant que le maintien de l’étalon-or est essentiel à la reprise économique après le krach de 1873. Ses politiques envers les Amérindiens anticipent le programme d’assimilation du Dawes Act de 1887. Hayes respecte sa promesse de ne pas briguer un second mandat et quitte la Maison-Blanche au bout de 4 ans pour retourner dans l’Ohio, où il devient l’avocat de réformes sociales et éducatives.


Hayes alla à l’école publique de Delaware dans l’Ohio et fut inscrit en 1836 à l’école méthodiste de Norwalk. Bon élève, il fut transféré dans une classe préparatoire à Middletown dans le Connecticut où il étudia le latin et le grec ancien. Il retourna dans l’Ohio où il entra au Kenyon College de Gambier en 1838. Il appréciait la vie à Kenyon et fut un élève brillant ; il rejoignit diverses sociétés étudiantes et se rapprocha des idées du parti whig. Il fut diplômé avec les honneurs et termina major de sa promotion en 1842.

Après avoir été brièvement juriste à Columbus dans l’Ohio, Hayes partit vers l’est et entra à la prestigieuse faculté de droit de Harvard en 1843. Diplômé bachelier es loi, il fut admis au barreau de l’Ohio en 1845 et ouvrit son cabinet d’avocat à Lower Sandusky (aujourd’hui Fremont). Les affaires n’étaient initialement pas très nombreuses mais il attira quelques clients et représenta son oncle Sardis dans un litige foncier. En 1847, Hayes tomba malade de ce que les docteurs pensaient être une tuberculose. Pensant qu’un changement de climat l’aiderait, il réfléchit à la possibilité de s’engager dans la guerre américano-mexicaine mais sur les conseils de son médecin, il alla voir sa famille en Nouvelle-Angleterre. Après son retour, Hayes et son oncle Sardis firent un long voyage au Texas pour rendre visite à Guy M. Bryan, camarade de Kenyon et parent éloigné. Les affaires restaient maigres à son retour à Lower Sandusky et Hayes décida de s’installer à Cincinnati.

Hayes arriva à Cincinnati en 1850 et ouvrit un cabinet avec John W. Herron, un avocat de Chillicothe. Par la suite Herron rejoignit un cabinet bien implanté et Hayes forma un nouveau partenariat avec William K. Rogers et Richard M. Corwine. Les affaires étaient plus nombreuses à Cincinnati et Hayes appréciait la vie dans une grande ville ; Il rejoignit la Société littéraire de Cincinnati et l’Odd Fellows Club et assista aux cérémonies à l’Église épiscopale sans en devenir membre. Hayes fit la cour à sa future épouse, Lucy Webb, à Cincinnati. Sa mère avait encouragé Hayes à se rapprocher de Lucy quelques années auparavant mais Hayes considérait qu’elle était trop jeune et concentra son attention sur d’autres femmes. Quatre années après, Hayes commença à passer plus de temps avec Lucy. Ils se fiancèrent en 1851 et se marièrent le 30 décembre 1852 dans la maison de la mère de Lucy. Au cours des cinq années suivantes, Lucy donna naissance à trois fils : Birchard Austin (1853), Webb Cook (1856) et Rutherford Platt (1858). Lucy, une méthodiste, abstème et abolitionniste influença les positions politiques de son mari même si ce dernier ne rejoignit jamais formellement son église.

Hayes avait commencé sa carrière de juriste en traitant principalement des litiges commerciaux mais il se fit connaître en tant qu’avocat dans des affaires criminelles où il défendit plusieurs accusés de meurtre. Dans un cas, il plaida la folie qui évita la potence à sa cliente qui fut néanmoins internée. Hayes était demandé pour assurer la défense des esclaves en fuite qui étaient des criminels selon le récent Fugitive Slave Act de 1850. Comme Cincinnati n’était séparé du Kentucky, un état esclavagiste, que par le fleuve Ohio, les cas de ce type étaient nombreux. En tant qu’abolitionniste convaincu, Hayes trouvait la défense des esclaves fugitifs à la fois gratifiante et politiquement utile car elle accroissait sa cote au sein du nouveau parti républicain. Hayes déclina une offre républicaine pour devenir juge en 1856. Deux ans plus tard, certains républicains lui proposèrent à nouveau un poste de juge et il considéra cette possibilité jusqu’à ce que le poste de solicitor municipal ne devienne également vacant. Il fut élu par le conseil municipal et sa nomination fut confirmée par une élection à ce poste en avril 1859 pour deux années de plus.

Avec sa popularité de congressiste et du fait de son statut d’ancien soldat, Hayes était considéré par les républicains de l’Ohio comme un excellent candidat pour l’élection de 1867. Il fit campagne pour un amendement à la constitution de l’Ohio qui garantirait le droit de vote des noirs. L’opposant de Hayes, Allen Granberry Thurman, fit de l’amendement la question centrale de la campagne et les deux candidats firent une campagne effrénée avec des discours dans tout l’État principalement sur la question du suffrage. L’élection fut une déception pour les républicains car l’amendement fut rejeté et les démocrates avaient remporté la majorité à l’assemblée de l’Ohio. Hayes pensa avoir également perdu mais le décompte des votes lui donna finalement une avance de 2 983 voix sur 484 603 suffrages exprimés.

 

 

En tant que gouverneur républicain avec une législature démocrate, Hayes n’avait pas beaucoup de pouvoirs sur les décisions prises d’autant plus que le gouverneur de l’Ohio ne dispose pas d’un droit de veto. En dépit de ces restrictions, Hayes supervisa la construction d’une école pour sourds-muets et une réforme de l’éducation des filles. Il approuva l’impeachment du président Andrew Johnson et demanda sa condamnation mais la procédure échoua au Sénat à une voix près. Nommé pour un second mandat en 1869, Hayes fit campagne une fois de plus pour l’égalité des noirs de l’Ohio et chercha à présenter son opposant démocrate George H. Pendleton comme un raciste. Hayes fut élu avec une majorité accrue, les républicains obtinrent la majorité à la législature et votèrent le 15e amendement de la Constitution qui garantissait le droit de vote des afro-américains. Avec une majorité républicaine, le second mandat fut plus agréable pour Hayes et il fut satisfait de voir le droit de vote élargi et la création de l’université d’État de l’Ohio. Il proposa également la réduction des taxes et une réforme du système carcéral. Ayant choisi de ne pas se représenter, Hayes se retira de la vie politique en 1872.

Alors qu’Hayes se préparait à quitter son poste, plusieurs délégations de républicains réformateurs le pressèrent de se présenter contre le sénateur également républicain de l’Ohio, John Sherman. Hayes déclina les propositions pour préserver l’unité du parti et retourner à la vie civile. Hayes voulait en effet se consacrer à sa famille et à ses deux nouveaux enfants, Fanny et Scott nés respectivement en 1867 et 1871. Hayes chercha initialement à promouvoir une extension du chemin de fer dans sa ville de Fremont et passa le reste de son temps à gérer quelques propriétés qu’il avait acheté à Duluth dans le Minnesota. Ne s’étant pas entièrement retiré de la vie politique, Hayes espérait être nommé au Cabinet mais fut déçu de ne recevoir qu’une proposition d’assistant trésorier à Cincinnati qu’il refusa. Il accepta également de concourir pour son ancien siège à la Chambre des représentants en 1872 mais ne fut pas déçu lorsqu’il perdit l’élection contre un ancien camarade du Kenyon College, Henry B. Banning. En 1873, Lucy donna naissance à un nouveau fils, Manning Force Hayes. La même année, la panique de 1873 bouscula l’économie américaine et les affaires de Hayes. Son oncle Sardis Birchard mourut peu de temps après et la famille déménagea à Spiegel Grove, la grande maison que Hayes avait fait construire. Hayes préférait rester en dehors de la politique pour pouvoir payer les dettes contractées durant la panique mais lorsque la convention républicaine le choisit en 1875 pour le poste de gouverneur, il accepta. La campagne face au candidat démocrate William Allen se concentra principalement sur les craintes des protestants d’une possible aide financière aux écoles catholiques. Hayes était opposé à un tel financement et bien qu’il ne soit pas connu pour être personnellement anti-catholique, il utilisa la ferveur anti-catholique pour sa campagne Hayes fut élu au poste de gouverneur avec 5 544 voix d’avance.

Le succès de Hayes dans l’Ohio l’éleva immédiatement au rang des grands favoris pour l’élection présidentielle de 1876. La délégation de l’Ohio à la convention républicaine était rassemblée derrière lui et le sénateur John Sherman fit tout ce qui était en son pouvoir pour porter la nomination de Hayes. En juin 1876, la convention débuta avec James G. Blaine du Maine en favori. Blaine obtint une large avance au premier tour mais ne parvint pas à rassembler une majorité. Comme il ne parvenait pas à obtenir la majorité des voix, les délégués cherchèrent un nouveau candidat et Hayes fut choisi au septième tour. La convention choisit ensuite le représentant William A. Wheeler de l’État de New York pour briguer la vice-présidence, un homme dont Hayes avait récemment dit « J’ai honte de demander : Qui est Wheeler? »

Le candidat démocrate était Samuel J. Tilden, le gouverneur de l’État de New York. Il était considéré comme un adversaire redoutable qui disposait, comme Hayes, d’une réputation d’honnêteté. De même, Tilden était un partisan de l’étalon-or et d’une réforme de la fonction publique. Les deux candidats firent une « campagne de perron », typique de l’époque, dans laquelle le candidat ne faisait pas campagne personnellement mais recevait des délégations et faisait des discours depuis sa propre maison. La mauvaise santé de l’économie avait rendu le parti républicain au pouvoir impopulaire et Hayes pensa qu’il allait perdre l’élection. Surtout, le Parti républicain souffre de son image après les nombreux scandales de corruption sous l’administration Grant. Le sénateur James Grimes décrit alors son parti comme « le parti politique le plus corrompu et le plus débauché qui ait jamais existé de par le monde ».

Les deux hommes concentrèrent leurs efforts sur les swing states de New York et de l’Indiana de même que sur les trois États du Sud, Louisiane, Caroline du Sud et Floride, où les gouvernements de Reconstruction étaient toujours en place. Les républicains mirent l’accent sur le danger de laisser les démocrates gouverner la nation alors que les démocrates sudistes avaient déclenché la guerre civile à peine quinze ans plus tôt et sur la menace qu’une administration démocrate ferait peser sur les récents droits civiques des Noirs du Sud. De leur côté, les démocrates rappelèrent le bilan de Tilden qui contrastait avec la corruption au sein de l’administration Grant.

La campagne fut l’une des plus frauduleuses de l’histoire des États-Unis. Les électeurs noirs furent l’objet de manœuvres d’intimidation dans tout le Sud. Les bulletins de vote furent en grand nombre falsifiés dans l’Oregon, en Caroline du Sud, en Floride, en Louisiane et en Géorgie. En Floride, la Central Railroad remit à ses employés des bulletins de vote numérotés en faveur du Parti démocrate et avertit que tous les employés dont le bulletin ne réapparaitraient pas seraient renvoyés. Des trains transportant les urnes vers des localités jugées favorables à la partie adverse furent attaqués aussi bien par des Démocrates que des Républicains et les urnes volées. À Washington, des Républicains montèrent un « réseau de la poste » qui détourna de fortes sommes pour financer la campagne de Hayes, corrompre des agents et acheter des voix. D’autres Républicains en firent de même à New York.

À mesure que les rapports de l’élection arrivaient, il devenait clair que le résultat serait très serré. Les démocrates avaient remporté la plupart des États du Sud ainsi que New York, l’Indiana, le Connecticut et le New Jersey. Le vote populaire était également en faveur de Tilden mais les républicains réalisèrent que s’ils gagnaient les trois derniers États du Sud sous occupation militaire et certains États de l’Ouest, ils pourraient obtenir une majorité au Collège électoral.

Le 11 novembre, trois jours après l’élection, Tilden avait remporté 184 grands électeurs soit une voix de moins que la majorité. Hayes en avait 166 et les 19 votes de la Louisiane, de la Caroline du Sud et de la Floride étaient encore en doute. Du fait des larges fraudes organisées par les deux partis dans les trois États disputés, les résultats étaient incertains et les républicains et les démocrates revendiquèrent tous deux la victoire. Pour compliquer les choses, l’un des trois grands électeurs de l’Oregon (remporté par Hayes) avait été disqualifié, ce qui ramenait le nombre de votes pour Hayes à 165 et celui des votes disputés à 20.

Il y avait un débat considérable pour savoir qui de la Chambre démocrate ou du Sénat républicain avait l’autorité suffisante pour décider du sort des voix des États du Sud En janvier 1877, la question restant toujours irrésolue, le Congrès accepta de soumettre le problème à une commission électorale bipartite qui serait autorisée à déterminer le destin des votes disputés. La commission devait être composée de cinq représentants, de cinq sénateurs et de cinq juges de la Cour suprême. Pour respecter l’équilibre des deux partis, celle-ci compterait sept démocrates, sept républicains et le juge David Davis, un indépendant respecté par les deux camps. La balance fut déséquilibrée lorsque les démocrates de l’assemblée générale de l’Illinois élurent Davis au Sénat pour obtenir son vote. Cependant, Davis les déçut car il prétexta son élection au Sénat pour se retirer de la commission. Comme tous les autres juges étaient républicains, le juge Joseph P. Bradley, considéré comme le plus indépendant d’entre eux fut choisi comme quinzième membre de la commission. Celle-ci se réunit en février et les huit républicains accordèrent les 20 votes incertains à Hayes. Ulcérés par cette décision, les démocrates empêchèrent le Congrès d’accepter les décisions de la commission.

Comme le 4 mars, le jour de l’investiture approchait, les chefs des deux partis se rencontrèrent au Wormley’s Hotel de Washington pour négocier un compromis. En échange de l’acceptation par les démocrates de la décision de la commission, Hayes retirerait les troupes fédérales du Sud et accepterait l’élection de gouvernements démocrates dans les derniers États du Sud sous occupation militaire. Les démocrates acceptèrent et Hayes fut désigné président le 2 mars.

Comme le 4 mars 1877 était un dimanche, Hayes prêta serment en privé le samedi 3 mars dans la Red Room de la Maison-Blanche. Il prêta serment publiquement le lundi suivant sur le portique oriental du Capitole des États-Unis111. Dans son discours d’investiture, Hayes tenta d’apaiser les tensions des dernières semaines en déclarant « qui sert bien son parti sert bien son pays112 ». Il promit de soutenir des « gouvernements locaux pacifiques, honnêtes et sages » dans le Sud ainsi que des réformes de la fonction publique et un retour complet à l’étalon-or. En dépit de ces messages de conciliation, de nombreux démocrates ne considérèrent jamais l’élection de Hayes comme étant légitime et le surnommaient « Rutherfraud » ou « His Fraudulency ».

Comme il l’avait promis en 1876, Hayes ne se représenta pas pour un second mandat en 1880. Satisfait de la victoire du républicain James Garfield, il le conseilla sur les nominations au sein de son administration. Après l’investiture de son successeur, Hayes et sa famille retournèrent à Spiegel Grove0. Même s’il était resté un républicain fidèle, Hayes ne fut pas déçu par la victoire de Grover Cleveland en 1884 car il approuvait ses idées sur la réforme de la fonction publique. Il était également ravi de l’ascension politique de son compagnon d’armes et protégé, William McKinley.

Hayes se fit un avocat actif de réformes de l’éducation et demanda des subventions fédérales pour tous les enfants. Il considérait l’éducation comme le meilleur moyen de combler les divisions de la société américaine et un moyen de s’améliorer soi-même. En 1887, Hayes fut nommé au comité d’administration de l’université d’État de l’Ohio, l’école qu’il avait aidé à fonder lorsqu’il était gouverneur de l’État. Il encouragea l’enseignement professionnel et écrivit : « Je prêche l’évangile du travail, je crois que le travail qualifié fait partie de l’éducation ». Il pressa, sans succès, le Congrès de voter une loi rédigée par le sénateur Henry W. Blair qui aurait pour la première fois autorisé des aides fédérales pour l’éducation. Hayes fit un discours en 1889 pour encourager les étudiants noirs à demander des bourses pour des études supérieures. Un de ces étudiants, W. E. B. Du Bois décrocha un doctorat en 1892 et devint un ardent défenseur des droits civiques. Hayes défendit également des réformes pour améliorer les conditions de vie dans les prisons.

Hayes fut grandement affecté par la mort de sa femme en 1889 et il écrivit que l’« âme de Spiegel Grove avait disparu » lorsqu’elle mourut. Après la mort de Lucy, sa fille Fanny resta avec lui et il profita des visites de ses petits-enfants. En 1890, il présida la conférence du lac Mohonk sur la question noire, un rassemblement de réformateurs dans le nord de l’État de New York qui échangeaient sur les questions raciales. Hayes mourut des suites d’une crise cardiaque dans sa maison le 17 janvier 1893. Ses derniers mots furent : « Je sais que je vais rejoindre Lucy ». Le président élu Grover Cleveland et le gouverneur de l’Ohio William McKinley menèrent le cortège funèbre jusqu’au cimetière Oakwood de Fremont.

Source : Wikipédia.

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