Raymond Lulle, philosophe, poète et théologien.

Raymond Lulle (en catalan : Ramon Llull ; en latin : Raimundus ou Raymundus Lullus ; en arabe : رامون لول) est un philosophe, poète, théologien, missionnaire, apologiste chrétien et romancier majorquin. Il naît vers 1232 à Palma de Majorque et meurt en 1315, probablement en mer, au large de son île natale.

Écrivain mystique, les principes de sa philosophie sont inséparables de son projet de conversion des musulmans et des juifs. Il cherche à s’adresser à toutes les intelligences, chrétiennes ou non, dans la langue de ses  interlocuteurs. Il opère par un jeu d’explications et de déductions une combinaison des divers principes théologiques et philosophiques pour convaincre de la vérité chrétienne. Il a rencontré de vives oppositions avec les thomistes de l’ordre de Saint-Dominique qui ont obtenu  temporairement une condamnation papale de ses écrits (Nicolas Eymerich, dominicain et grand inquisiteur de Catalogne, a été son principal détracteur).

Considéré comme l’un des inventeurs du catalan littéraire, il est le premier à utiliser une langue néo-latine pour exprimer des connaissances  philosophiques, scientifiques et techniques. Son œuvre en prose a constitué un important référent pour la fixation du catalan écrit standard. Malgré un certain hermétisme typique de son époque, Lulle nous reste proche par sa poésie qui fait de lui un des plus grands écrivains de Catalogne. Son œuvre en vers répond au même projet didactique que son œuvre en prose.

Connu en son temps sous les noms d’« Arabicus Christianus » (« Arabe chrétien »), de « Doctor Inspiratus » (« docteur inspiré »), « Doctor Illuminatus » (« docteur illuminé »), Lulle est entre autres écrivain, missionnaire et théologien franciscain. C’est l’une des personnalités les plus importantes du Moyen Âge en théologie et en littérature. Il laisse une œuvre immense et variée, écrite en catalan, mais aussi en arabe et en latin. Certains de ses travaux, tels l’Artificium electionis personarum (1247-1283) ou De arte electionis (1299), décrivent des systèmes de vote redécouverts au xviiie siècle par Condorcet.

Alors que lui-même méprisait l’alchimie, un vaste corpus de textes alchimiques a été écrit sous son nom à partir du XIVe siècle. Le Testament de l’art chimique universel, imprimé à Cologne en 1566, serait apocryphe.

Lulle fut béatifié et il est considéré comme saint en Catalogne.

Source : Wikipédia.

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