Rafael Alberti, poète et dramaturge.

Rafael Alberti Merello, né le 16 décembre 1902 à El Puerto de Santa María, province de Cadix, et mort au même endroit le 28 octobre 1999, est un poète et dramaturge espagnol appartenant à la génération de 27. Après la guerre civile espagnole, il s’exile en raison de ses convictions marxistes. À son retour en Espagne après la mort de Franco, il reçoit la distinction Hijo Predilecto de Andalucía en 1983 et il est nommé docteur honoris causa par l’université de Cadix en 1985.

Il reçoit le prix national de poésie en 1924 et le prix Cervantes en 1983.


Rafael Alberti naît en Andalousie. Issu d’une famille bourgeoise d’origine italienne (son grand-père paternel, Tommaso Alberti Sanguinetti, était un garibaldien), il est placé dans un collège jésuite, mais ne s’intéresse pas aux études et se fait exclure. En 1917, il part à Madrid où son père est amené à travailler. Le bouillonnement de la ville l’inspire. Il annonce qu’il veut devenir peintre. Son père meurt en 1920. Deux ans plus tard, malgré les réticences de sa famille, il organise sa première exposition à Madrid en 1922.

Il se lance dans l’écriture et, pour son premier recueil de poèmes, Marinero en tierra (Le Marin à terre), il se voit honoré du prix national de poésie. Il a vingt-trois ans1. En 1932, Rafael Alberti épouse l’écrivaine María Teresa León (1903-1988). Il s’inscrit au Parti communiste. Ceci le conduit à voyager en Union soviétique avec son épouse, y rencontrant notamment Boris Pasternak, ainsi qu’Elsa Triolet et Louis Aragon. En 1934, ils fondent la revue révolutionnaire Octobre.

Alberti à la Casa de Campo en 1978 à l’occasion de la fête organisée par le Parti communiste d’Espagne peu après sa légalisation. En 1936, la guerre civile espagnole commence. Il anime une Alliance des intellectuels antifascistes avec José Bergamin et dirige la revue El Mono Azul. Il s’implique alors activement dans la répression stalinienne à l’intérieur de la zone tenue par le front populaire.

Dans El Mono Azul, lui et les autres membres du Comité d’épuration entretiennent une rubrique appelée A Paseo (traduisible par « à dégager »), dans laquelle figure le nom des intellectuels qui doivent être « épurés » comme contre-révolutionnaires. Parmi ceux mentionnés, Miguel de Unamuno, Pedro Muñoz Seca, Manuel García Morente, et même ses amis des années précédentes Ernesto Giménez Caballero et Rafael Sánchez Mazas.

De 1939 à 1977, il s’exile en France, en Argentine puis en Italie. Il reçoit en 1990 les insignes de docteur Honoris Causa de l’université Michel-de-Montaigne Bordeaux-III.

Il devient solidaire de la Révolution sandiniste, au Nicaragua. Il se rend à Managua pour l’inauguration du Théâtre populaire Rubén Darío après l’arrivée au pouvoir du Front sandiniste de libération nationale. Il rencontre par ailleurs deux fois Ernesto Cardenal : ils font d’abord connaissance lors d’une rencontre d’écrivains à Berlin avant la révolution ; puis, alors que Cardenal est ministre de la culture du Nicaragua, ils inaugurent ensemble une exposition de peintures latino-américaines en Espagne.

En 1993, il reçoit la médaille d’or du mérite des beaux-arts par le ministère de la Culture et, en 1999, la Creu de Sant Jordi, distinction décernée par la Generalitat de Catalogne.

Source : Wikipédia.

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