Porto Rico.

Porto Rico (en espagnol et en anglais Puerto Rico) est un territoire organisé non incorporé des États-Unis avec un statut de commonwealth. Située dans les Grandes Antilles, l’île est baignée au nord par l’océan Atlantique et au sud par la mer des Caraïbes. Le territoire est constitué de l’île de Porto Rico proprement dite, ainsi que de plusieurs îles plus petites, dont Vieques et Culebra, formant les Îles Vierges espagnoles, et Isla Mona.


L’histoire de l’archipel de Porto Rico avant l’arrivée de Christophe Colomb est mal connue. Les connaissances actuelles viennent des recherches archéologiques et des premiers témoignages espagnols. Le premier livre approfondi sur l’histoire du Porto Rico a été écrit par Fray Íñigo Abbad y Lasierra en 1786, 293 ans après que les premiers Espagnols soient arrivés sur l’île.

Les premiers habitants dont on ait une trace étaient des Ortoiroides, pêcheurs et chasseurs, ils avaient développé une poterie primitive, mais pas l’agriculture, on les classe dans la période archaïque. Les Archaïques venaient de Floride. En 1990, une fouille archéologique dans l’île de Vieques fit la découverte de ce qu’on pense être un homme archaïque (appelé homme Puerto Ferro), daté environ à 2000 av. J.-C.

Entre 120 et 400, les Igneris (saladoïdes), une tribu de la région sud-américaine d’Orinoco, arrivèrent. Tribu d’Arawaks, les Igneris étaient une civilisation plus avancée que celle des Archaïques. Entre le ive siècle et xe siècle, les Archaïques et les Igneris coexistèrent (et peut-être  s’opposèrent).

Entre le vie siècle et le XIe siècle, une autre tribu d’Arawak arriva. La culture des Taïnos se développa sur l’île, et vers l’an 1000, ils étaient devenus dominants. Les Taïnos avaient développé l’agriculture cependant ils ne connaissaient pas la poterie.

Pour le monde occidental, Porto Rico fut découverte par Christophe Colomb, lors de son second voyage, et la baptisa « San Juan Bautista », en l’honneur de Jean, Prince des Asturies (1478-1497), fils de Ferdinand II d’Aragon et d’Isabelle Ire de Castille. Il en prit possession au nom de la Couronne de Castille, le 19 novembre 1493 en débarquant sur la plage de l’actuelle ville d’Aguadilla.

La colonisation de l’île par les Espagnols ne commença néanmoins qu’en 1508. Elle inaugura une ère qui devait se prolonger jusqu’à la fin du XVIIIe siècle et pendant laquelle l’île fut soumise aux règles des politiques mercantilistes des autorités espagnoles qui ne laissèrent aux habitants de l’île que peu d’occasions d’accumuler le capital qui aurait permis de la développer.

L’île était habitée par des Amérindiens Taïnos qui furent bientôt réduits en esclavage et décimés par les dures conditions de travail imposées par l’occupant, ainsi que par les maladies européennes contractées au contact des Espagnols. Des esclaves africains remplacèrent les Taïnos. Porto Rico devint un bastion et un port important pour l’empire espagnol.

Au XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, l’emphase coloniale était sur les territoires plus prospères du continent américain.

Après la rapide indépendance des États d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale dans la première partie du XIXe siècle, Porto Rico et Cuba devinrent les seuls restes du grand empire espagnol d’Amérique.

À la suite de réformes, la population augmenta et l’économie s’améliora. Mais en 1868, la pauvreté et l’aliénation politique avec l’Espagne menèrent à un petit mais significatif soulèvement connu sous le nom de Grito de Lares.

L’Espagne n’abolit l’esclavage à Porto Rico qu’en 1873. En réalité, les esclaves doivent passer un contrat de trois ans avec leurs maîtres qui seraient indemnisés sous le contrôle d’une assemblée de notables et de propriétaires. Les affranchis n’entraient en possession de leurs droits qu’au bout de cinq ans.

Porto Rico était un territoire d’outre-mer de la Couronne espagnole depuis l’arrivée de Christophe Colomb en 1493 jusqu’à la promulgation de la Charte autonome de Porto Rico en 1897, province espagnole de 1897 jusqu’à la guerre hispano-américaine de 1898.

Quatre siècles d’administration espagnole ont donné naissance à une culture latino-américaine, la langue espagnole et le catholicisme étant ses éléments les plus distinctifs.

Le 25 juillet 1898, pendant la guerre hispano-américaine, Porto Rico fut envahie par les États-Unis après un débarquement à Guánica. Le 10 décembre 1898, le traité de Paris, signé entre les États-Unis d’Amérique et l’Espagne, est ratifié par le Sénat américain après un débat houleux. En échange de 20 millions de dollars, l’Espagne cède ses dernières possessions d’Amérique latine — Cuba et Porto Rico — ainsi que les Philippines.

En 1945 après la participation portoricaine à la Seconde Guerre mondiale, Luis Muñoz Marin gagne les premières élections démocratiques de l’histoire de Porto Rico, et en 1952, il aide Porto Rico à obtenir une autonomie partielle vis-à-vis des États-Unis.

En 1963, le radiotélescope d’Arecibo est inauguré. Avec son miroir sphérique de plus de 300 mètres de diamètre encastré dans le paysage karstique de la région d’Arecibo, il fut le plus grand radiotélescope du monde jusque dans les années 2010 et la construction du Radiotélescope sphérique de cinq cents mètres d’ouverture (FAST) en Chine. À son inauguration, un message fut envoyé vers l’espace à destination d’éventuelles civilisations extraterrestres.

En juillet 2000 et juin 2007, le Comité spécial de la décolonisation de l’ONU a demandé aux États-Unis de permettre « d’engager un processus permettant au peuple portoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance » ainsi que la restitution des terres occupées par les bases militaires de Vieques et de Ceiba.

En 2005, à la suite de l’assassinat du leader indépendantiste Filiberto Ojeda Ríos, la situation se crispe de nouveau, malgré les annonces de George W. Bush.

Le 1er mai 2006, les États-Unis interrompent le système de prêts à Porto Rico rendant impossible le paiement des salaires des fonctionnaires. À la suite de ces événements, l’ONU, via le Comité spécial de la décolonisation, décide de délibérer sur la situation portoricaine le 12 juin suivant.

Le 29 avril 2010, la Chambre des représentants des États-Unis permet, par un vote de 223 voix contre 169, un processus formel d’autodétermination pour l’île. Le 6 novembre 2012, le gouverneur de Porto Rico organise un référendum en deux questions demandant aux Portoricains de proroger jusqu’en 2020 le statut actuel d’« État libre associé » ou commonwealth14 et de choisir la forme future de l’administration de l’île au-delà de cette date. La volonté de changer de statut avant 2020 est approuvée à 53 % des suffrages et la volonté de devenir un État des États-Unis reçoit le soutien de 65 % des votes.

En août 2015, Porto Rico en difficulté économique récurrente depuis la crise économique de 2008, fait un défaut de paiement sur sa dette, après un non-paiement d’une tranche de 58 millions de dollars de sa dette qui s’élève au total à 73 milliards de dollars. Le mois suivant, l’administration de l’île met en avant un plan de réduction des dépenses publiques de 72 milliards de dollars sur 5 ans, avec une diminution des subventions aux subdivisions locales, une hausse de la TVA et une réduction de la masse salariale publique.

En 2017, un référendum non contraignant sur le statut de Porto Rico a lieu, alors que le territoire, toujours lourdement endetté, subit une politique d’austérité. Le rattachement aux États-Unis est choisi par 97 % des votants portoricains, mais le référendum est largement boycotté : le taux de participation est de 22,7 %.

L’île est frappée en septembre 2017 par l’ouragan Maria. Longtemps minoré par les autorités, le nombre de morts s’est finalement élevé entre plus de 3 000 et 4 600. Il aura fallu un an avant que le gouverneur Ricardo Rossello lance une enquête sur le bilan des victimes, d’abord officiellement évalué à quelques dizaines. La justice ordonne par ailleurs l’arrestation de six responsables accusés d’avoir détourné quinze millions de dollars de fonds fédéraux destinés à la reconstruction.

Porto Rico est déclarée en banqueroute en mai 2017. La politique d’austérité instaurée par les autorités entraine la fermeture de centaines d’écoles. Parallèlement, des responsables politiques ont été accusés de corruption. La ministre de l’Éducation et la directrice de la Sécurité sociale sont arrêtées pour corruption et fraudes aux marchés publics.

En mai 2020, la gouverneure Wanda Vázquez annonce un référendum en novembre 2020 pour décider si Porto Rico doit devenir un État américain.

En février 2021, le gouverneur de Porto Rico, Pedro Pierluisi, a déclaré que le Congrès était « moralement obligé » de répondre au référendum de l’année précédente.

En avril 2021, les démocrates présentent un projet de loi au Congrès des États-Unis pour lancer le processus de détermination du statut futur de Porto Rico, y compris celui d’un éventuel État, et de ses relations avec les États-Unis. La loi sur l’autodétermination de Porto Rico de 2021 appelle à la création d’une « convention sur le statut » composée de délégués élus par les électeurs portoricains. Les délégués seraient chargés de proposer des solutions à long terme pour le statut territorial de l’île : statut d’État, indépendance, association libre ou autres options au-delà de son  arrangement territorial actuel.

Source  :Wikipédia.

 

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