Paul Rivet, médecin et ethnologue.

Paul Rivet est un médecin et ethnologue français né le 7 mai 1876 à Wasigny dans les Ardennes et mort à Paris le 21 mars 1958. Il est à l’origine de la création du musée de l’Homme au palais de Chaillot à Paris. Il est le frère d’Eugène-Léon Rivet et l’oncle de Paul Milliez.

Paul Rivet a entrepris ses études supérieures à l’École du service de santé militaire de Lyon, d’où en 1897 il sortit docteur en médecine.

En 1901, on lui offrit d’accompagner en tant que médecin, la Mission géodésique française, qui se rendait en Équateur pour y reprendre avec des méthodes plus rigoureuses et des instruments plus précis, les travaux menés de 1735 à 1745, par La Condamine, Louis Godin et Pierre Bouguer pour mesurer un arc de méridien à un degré de proximité de l’équateur. À la fin de cette mission, il resta en Amérique du Sud pendant six ans, observant les habitants des vallées interandines. Il participe alors au Service des œuvres françaises à l’étranger.

À son retour à Paris, engagé comme assistant au muséum national  d’histoire naturelle, Paul Rivet mit de l’ordre dans ses observations sud-américaines. Ses notes furent publiées conjointement à celles de René Verneau, alors directeur du musée, en deux parties, entre 1912 et 1922, sous le titre Ethnographie ancienne de l’Équateur.

En 1926, Paul Rivet a participé à la fondation de l’Institut d’ethnologie de l’université de Paris et en devint secrétaire-général avec Marcel Mauss, puis l’un des premiers professeurs. En 1928, il succéda à René Verneau à la direction du musée d’ethnographie du Trocadéro (MET), rattaché au muséum national d’histoire naturelle, qu’il entreprit de réorganiser, avec l’aide de Georges Henri Rivière. En 1937, le MET devient le musée de l’Homme et s’installe dans le palais de Chaillot, élevé à l’occasion de l’exposition internationale de Paris.

Il publie en 1936 le premier fac-similé de la chronique de Guaman Poma, El primer nueva corónica y buen gobierno (1615), bien que retouchant de manière importante celle-ci. Dans sa théorie, Paul Rivet affirme non  seulement que l’Asie est le berceau de l’homme américain, mais aussi que des migrations se sont produites depuis l’Australie 6 000 ans auparavant, et depuis la Mélanésie un peu plus tard. Son ouvrage, Les Origines de l’Homme américain, publié en 1943, contient des arguments linguistiques et anthropologiques qui tendent à prouver sa thèse de la migration.

De retour à Paris en 1945, il renoua avec le musée et l’enseignement, tout en poursuivant ses investigations sur l’Amérique du Sud. Ses travaux linguistiques apportèrent des éléments nouveaux sur les langues aymara et quechua. Paul Rivet conserva des attaches affectives en Équateur, par son mariage en 1923 avec Mercedes Andrade Chiriboga (1877-1973), dame de la haute société équatorienne qu’il connut à Cuenca et qu’il emmena avec lui à Paris en 1906.

Son attachement à l’Amérique latine le poussa à multiplier à Paris des institutions comme la Maison de l’Amérique latine et l’Institut français des Hautes études brésiliennes, qu’il fonda avec Paul Duarte. Enfin, en 1954, s’ouvrait à la Sorbonne, avec son concours, l’Institut des hautes études d’Amérique latine où il multiplia les conférences.

Il meurt en 1958 à la suite d’une longue maladie. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (95e division).

Source : Wikipédia.

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