Le Pape Sylvestre II premier pape français.

Gerbert d’Aurillac (né entre 945 et 950 à Aurillac, en Auvergne – mort le 12 mai 1003 à Rome), dit le « savant Gerbert », pape sous le nom de Sylvestre II de 999 à 1003, est un philosophe, un mathématicien et un mécanicien. Il contribua à l’introduction et à l’essor en Occident de la notation positionnelle par les chiffres indo-arabes, ainsi que de l’abaque et des tables d’opérations.

Il œuvra à la restauration d’un empire universel sur les bases de l’Empire carolingien. Dans ce dessein, Otton III — dont il fut le précepteur — favorisa son élection au Saint-Siège. Il fut un acteur scientifique et politique majeur du renouveau de l’Occident médiéval de l’an mille.

Il y découvre le «quadrivium», c’est-à-dire les quatre sciences profanes de son époque : l’arithmétique, la géométrie, la musique et l’astronomie, à travers des manuscrits en latin traduits de l’arabe et inspirés d’auteurs grecs ou persans.

Ce faisant, le moine précède de plus d’un siècle les étudiants des universités de Paris, Montpellier et Oxford qui vont au XIIe siècle traverser comme lui les Pyrénées pour compléter leur connaissance de la philosophie grecque à travers les manuscrits arabes.

Gerbert d’Aurillac, carte maximum, Aurillac, 30/05/1964.

En 970, le comte Borrell amène Gerbert à Rome où il étonne le pape Jean XII et l’empereur Otton 1er par sa science. Mais le moine ne s’éternise pas dans la cité papale.

Il reprend ses études à Reims et la faveur de l’archevêque Aldabéron lui vaut de prendre la direction de l’école épiscopale de la ville. Il en devient, autrement dit, l’«écolâtre». Parmi ses élèves figure Robert, fils du comte de Paris Hugues Capet, qui règnera après son père sur le royaume de France.

Flamme rare de 1938 pour le millénaire du Pape Gerbert.

La réputation de Gerbert grandit, ce qui lui vaut de recevoir la direction de l’abbaye de Bobbio, en Italie, en 982. La bibliothèque du monastère comble le savant de bonheur. Il n’en poursuit pas moins son enseignement à Reims. Conseiller de l’archevêque de Reims, Adalbéron, Gerbert prend le parti de Hugues Capet dans son conflit contre le dernier des Carolingiens.

Il devient archevêque de Reims en 991 après la mort d’Aldabéron et l’éviction de son remplaçant, Arnoul, qui avait eu le tort de s’opposer à Hugues Capet. Cette nomination, acquise sur décision du roi Hugues Capet et contre la volonté du pape Jean XV, lui vaut d’entrer en conflit avec ce dernier.

Peu désireux de semer la zizanie dans l’Église, Gerbert abandonne l’archevêché et se rend auprès du nouvel empereur, le jeune Otton III (14 ans), qui lui demande en 997 de devenir son précepteur avant de lui confier l’archevêché de Ravenne puis de l’inviter à porter la tiare.

Devenu pape, Gerbert tente avec Otton III d’instaurer un empire chrétien universel, par l’union du pouvoir séculier et du pouvoir ecclésial. Le nom qu’il se choisit, Sylvestre, rappelle d’ailleurs un précédent mythique vieux de 7 siècles, le partenariat entre le pape Sylvestre 1er et l’empereur Constantin 1er le Grand.

Sa tentative va échouer mais laissera des traces durables avec la christianisation de l’Europe orientale et la création de deux nouvelles Églises en Pologne et Hongrie. (…)

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Sources : Wikipédia, Herodote, YouTube.