Ole Bull, violoniste et compositeur.

Ole Bornemann Bull, né le 5 février 1810 à Bergen et mort  le 17 août 1880 à Lysøen (près de Bergen), est un violoniste et compositeur norvégien.


Ole Bull était l’aîné des dix enfants de Johan Storm Bull (1787-1838) et Anna Dorothea Sacs Geelmuyden (1789-1875). Son frère, Georg Andreas Bull est devenu un architecte norvégien connu. Il était l’oncle d’Edvard Hagerup Bull, juge norvégien et politicien.

Son père souhaitait le voir devenir pasteur, mais Ole désirait faire une carrière musicale. Les premiers enseignants de Ole Bull ont été le violoniste danois Johan Henrich Poulsen, premier violon de la société de musique «Harmonien». Plus tard, il a eu le suédois Mathias Lindholm comme professeur. Le premier lui a apporté la technique allemande, l’autre la technique française. À l’âge de quatre ou cinq ans, il pouvait jouer sur le violon toutes les chansons qu’il avait entendues chantées par sa mère. À neuf ans, il jouait premier violon dans l’orchestre du théâtre de Bergen et a été soliste avec l’Orchestre philharmonique de Bergen. À dix-huit ans, il a été envoyé à l’Université de Christiania pour étudier la théologie, mais n’a pas réussi ses examens. Il est entré au Det musicalske Lyceum, une société musicale, et lorsque son directeur Waldemar Thrane est tombé malade, Bull en est devenu directeur et ainsi que de l’Orchestre du Théâtre en 1828. Il est devenu ami avec Henrik Wergeland, qui a écrit plus tard une biographie de Bull.

Bull, carte maximum, Norvège.

Après avoir vécu pendant un certain temps en Allemagne, où il a essayé d’étudier le droit, il est allé à Paris. En 1832 à Paris, il a partagé sa chambre avec le violoniste virtuose morave Heinrich Wilhelm Ernst. Il a finalement réussi à devenir un virtuose de haut niveau, participant à des milliers de concerts. En Angleterre, rien qu’en 1837, il en a donné 274. Bull est devenu très célèbre et a fait une immense fortune.

On pense qu’il a composé plus de 70 œuvres, mais seulement environ 10 sont connues aujourd’hui. La plus connue est Sæterjentens søndag. Il était également un luthier habile, après avoir suivi une formation à Paris auprès de Jean-Baptiste Vuillaume. Il a collectionné beaucoup de beaux violons et altos. Il était le propriétaire de l’un des plus beaux violons du monde, fait par Gasparo da Salò environ en 1574 pour Ferdinand II, archiduc d’Autriche. Il a joué un Guarnerius del Gesù. Ce violon, cadeau de son épouse pour l’anniversaire de Bull, est maintenant au Bergen Vestlandske Kustindustrimuseum.

Bull a été pris dans la marée montante du nationalisme romantique norvégien, et a soutenu l’idée d’une Norvège État souverain, distinct de la Suède, ce qui est devenu une réalité en 1905. En 1850, il cofonde le premier théâtre dans lequel les acteurs parlaient norvégien plutôt que danois, à savoir Det Norske Theater à Bergen, qui est devenu plus tard la Scène Nationale. En 1851, il propose à Henrik Ibsen, alors inconnu, d’en devenir le directeur artistique.

Dans l’été 1858, Bull rencontre Edvard Grieg âgé de 15 ans. Bull était un ami de la famille Grieg, puisque le frère de Ole Bull a été marié à la sœur de la mère de Grieg. Bull a remarqué le talent de Edvard et a persuadé ses parents de l’envoyer développer ses talents au Conservatoire de Leipzig.

Robert Schumann a écrit que Bull a été parmi « le plus grand de tous », et qu’il était à la hauteur de Niccolò Paganini pour la rapidité et la clarté de son jeu. Bull était aussi un ami de Franz Liszt et a joué avec lui à plusieurs reprises.

La carrière d’Ole Bull l’emmena aussi aux États-Unis où il essaya en 1853 de créer une colonie en Pennsylvanie, New Norway, pour les fermiers  norvégiens immigrant en Amérique. Ce fut un échec parce que le terrain choisi se prêtait mal à l’agriculture. Le nom de cette société était « Oleanna » formé de son prénom et de celui de sa mère.

Après le décès de sa femme, il s’est remarié avec une Américaine et s’est fait construire une villa quelque peu extravagante aujourd’hui transformée en musée, sur l’île de Lysøen dans un fjord.

Un indice de sa renommée a été la procession funéraire qu’on lui a faite, probablement la plus spectaculaire de toute l’histoire norvégienne. La barque qui transportait ses restes était guidée par quinze embarcations à vapeur et des centaines d’embarcations plus petites.

Source : Wikipédia.

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