Olaudah Equiano, marin et écrivain.

Olaudah Equiano, né en 1745 à Isseke, dans l’ancien royaume du Bénin au sud-est de l’actuel Nigeria, et mort le 31 mars 1797 dans le quartier de Westminster à Londres, plus connu en son temps sous le nom de Gustave Vassa (ou Vasa), est un esclave affranchi (c’est l’un des premiers esclaves à avoir survécu à l’esclavage et à avoir réussi à s’en sortir), marin et écrivain britannique calviniste, qui vécut principalement dans les colonies  britanniques d’Amérique et au Royaume-Uni. Il a connu la notoriété internationale par la publication de son autobiographie The Interesting Narrative of the Life of Olaudah Equiano, livre qui, directement ou indirectement, a influencé l’écriture d’autobiographies rédigées par des écrivains afro-américains tels que Frederick Douglass, Booker T.  Washington, Zora Neale Hurston, Martin Luther King, Malcolm X et Maya Angelou. Il fait partie des premiers écrivains noirs déportés dans la Nouvelle Angleterre avec Phillis Wheatley et Jupiter Hammon. Il fut une figure importante de l’abolition de l’esclavage et de la traite négrière au Royaume-Uni.


Selon son autobiographie, Equiano, fils d’une famille igbo aisée, à ses onze ans, lui et sa sœur sont enlevés par des brigands africains, après des péripéties il est séparé de sa sœur et vendu à des marchands d’esclaves qui le livrent à des négriers qui le conduisent sur les côtes américaines où il est acheté par un planteur de la Virginie. Il devient l’esclave d’un officier de la Royal Navy, le lieutenant Michael Henry Pascal qui lui donne par dérision un nom dérivé de celui du roi de Suède Gustave Vasa Gustavus Vasa. Il sera au service de Michael Henry Pascal, faisant office de domestique et d’homme à tout faire. Son maître lui donne une éducation qui lui permet de savoir lire et écrire. Son maître le fait voyager un peu partout dans le monde. En 1763, il est vendu à Robert King, un quaker de Philadelphie, ce dernier remarque les capacités de Gustavus Vassa, et l’affranchit en 1766, en payant les 40 £ de frais de la manumission.

Il exerça la fonction de barbier à Londres en 1767, avant de s’embarquer à nouveau pour rejoindre successivement la Nouvelle-Angleterre, la Turquie, le Portugal, l’Italie, la Jamaïque, la Grenade, le Nicaragua et les régions arctiques au sein de diverses expéditions menées par le docteur Charles Irving. C’est au cours de ses nombreux voyages qu’il a pu observer les traites négrières.

Il devint une figure influente de l’abolition de l’esclavage et accompagna l’installation des premiers anciens esclaves noirs  jusqu’à Freetown au Sierra Leone. La lutte n’était pas toujours couronnée de succès. Ainsi, en 1783, avec Granville Sharp, il chercha à faire avancer la cause abolitionniste en faisant valoir le fait qu’un esclave n’était pas, sur un navire, une « marchandise » comme les autres. En effet, le propriétaire du navire négrier Zong, dont le capitaine avait été « contraint » en 1781 de jeter à la mer sa cargaison de 132 esclaves touchée par une épidémie afin d’éviter la contagion, s’adressait aux tribunaux britanniques pour déterminer s’il était légitime qu’il soit indemnisé par son assurance comme on pouvait l’être en pareil cas quand il s’agissait d’animaux. Malgré les efforts d’Equiano et de Sharp, le Lord Chief Justice, Mansfield, conclut que, « si choquant que ce fût, le cas des esclaves était exactement assimilable à celui des chevaux. »

À la demande des abolitionnistes, Olaudah Equiano publia en 1789 son autobiographie, sous le titre The Interesting Narrative of the Life of Olaudah Equiano, or Gustavus Vassa the African, written by himself, l’un des très rares témoignages direct des traites négrières par un de ceux à l’avoir vécu en tant qu’esclave. Il y raconte le déchirement qu’a été la séparation d’avec sa famille, sa peur d’enfant, les conditions de sa vie d’esclave. Ce témoignage fut largement utilisé par les mouvements abolitionnistes britanniques et sa diffusion contribua fortement à la célébrité de l’ancien esclave.

Ainsi, on connaît d’Equiano un portrait qu’il fit exécuter vers 1780. Il y est représenté encore jeune homme, en habit rouge et perruque. Le fait que ce portrait ait longtemps été attribué à un peintre de la haute société anglaise du XVIIIe siècle, Joshua Reynolds, est un indice de sa célébrité à la fin de sa vie. Ce portrait est toutefois aujourd’hui considéré être celui d’Ignatius Sancho, peint par Allan Ramsay.

Source : Wikipédia.

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