Nikolaï Nekrassov, poète, écrivain et critique.

Nikolaï Alekseïevitch Nekrassov (en russe : Николай Алексеевич Некрасов, plus connu en français comme Nicolas Nekrassov), né le 28 novembre 1821 (10 décembre 1821 dans le calendrier grégorien) et mort le 27 décembre 1877 (8 janvier 1878 dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg, est un poète russe, écrivain, critique et éditeur associé de Vissarion Bielinski et auteur du célèbre poème intitulé Les Femmes de Russie (1871-1872).


Nicolas Nekrassov est né dans la petite ville de Nemirov1 en Podolie, où son père tenait garnison. Une mère d’origine polonaise (Zakrzewska) et douze frères ou sœurs complétaient cette famille de petite noblesse de province.

Menant la vie désordonnée que pouvaient avoir certains gentilshommes de son temps, le père, après avoir dissipé un modeste patrimoine, se trouva réduit à accepter les humbles fonctions de commissaire de police rural. Le petit Nicolas l’accompagnait souvent dans ses tournées, y prenant contact avec les milieux populaires, leurs mœurs, leurs idées et leurs misères.

Nekrassov, carte maximum, Russie.

L’enfant devenant jeune homme, on l’envoya au corps des Cadets de Saint-Pétersbourg, mais il ne devait pas y rester. Plutôt que de se préparer à la carrière des armes, Nicolas Aléxiéievitch suivit les cours de l’Université et se mêla aux groupes littéraires.

Traité en fils rebelle, privé de ressources, il donnait des leçons, corrigeait des épreuves, faisait des compilations pour les journaux et ne mangeait pas à sa faim. « Pendant trois ans j’ai eu faim tous les jours », raconta-t-il plus tard, en même temps qu’avec le cynisme qui est un des traits les moins sympathiques de son talent, il reproduisit, dans un de ses poèmes, cet épisode autobiographique : sa maîtresse sortant une nuit parée comme pour une noce et revenant avec un petit cercueil pour l’enfant, qui venait de mourir, et un souper pour le père, qui mourait de faim depuis la veille.

Encouragé par Nikolaï Polévoï, il finit par publier quelques poèmes dans la Gazette littéraire et dans Les Annales de la Patrie. Un peu plus tard, un recueil de poésies Rêves et Sons, accueilli avec indulgence par Polévoï et Joukovski, lui ouvrit définitivement la carrière littéraire.

Mais jusqu’en 1845 il dut lutter avec la misère, travaillant sans relâche dans tous les genres, s’essayant même au vaudeville sous le pseudonyme de Pérépielski.

De 1845 à 1846, le succès de deux autres recueils : Physiologie de Saint-Pétersbourg et Recueil de Saint-Pétersbourg et l’appréciation élogieuse de Vissarion Belinski lui donnèrent enfin un commencement de gloire et un commencement d’aisance.

Ce fut lui qui découvrit Les Pauvres Gens, le premier roman de Fiodor Dostoïevski qui propulsa ce dernier sur les devants de la scène littéraire pétersbourgeoise.

Peu après, il prenait avec Ivan Panaïev2 la rédaction du Sovremennik (Le Contemporain) fondé par Alexandre Pouchkine. La revue publia aussi Dostoïevski, Ivan Tourguéniev, et Léon Tolstoï ainsi que des poésies de Nekrassov. Le succès de la revue a été largement attribué à Nekrasov, considéré comme un éditeur d’auteurs importants, tant russes qu’étrangers. Il a notamment traduit Balzac et Flaubert. En deux ans, Nekrassov devint riche. Divers bruits circulèrent sur les origines de cette fortune si promptement acquise, et ses amis l’abandonnèrent.

D’autre part, les difficultés financières que connut la revue par la suite, liées au manque de liberté de la presse en Russie, amenèrent la fermeture de la revue en 1866, au moment de l’arrestation du révolutionnaire Nikolaï Tchernychevsky sur ordre du tsar.

Source : Wikipédia.

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