Nicolae Iorga, historien et homme politique.

Nicolae Iorga (ou Nicolas Jorga) est un historien et homme politique roumain né le 18 juin 1871 à Botoșani et mort le 27 novembre 1940 à Strejnicu (județ de Prahova).

Sa grande œuvre (art) est « Byzance après Byzance ».


Nicolas Iorga est sans doute le plus connu des historiens roumains, par le retentissement qu’eurent ses idées autant que par les qualités scientifiques de ses œuvres. Après des études en Roumanie, Iorga compléta sa formation d’historien dans les années 1890 en effectuant deux séjours à l’étranger, à Paris (thèse sur Philippe de Mézières) et à Leipzig. Iorga put ainsi comparer deux écoles historiographiques qui s’opposaient dans le contexte plus global de la rivalité franco-allemande de l’époque. Après ses études, Iorga commença à enseigner à l’université Alexandru Ioan Cuza de Iași et à celle de Bucarest puis à publier ses premiers ouvrages.

Iorga, carte maximum, Moldavie.

La Roumanie vient alors d’accéder à l’indépendance (1881) et revendique encore les provinces à majorité roumaine de Transylvanie et de Bessarabie occupées respectivement par l’Autriche-Hongrie et la Russie. Iorga est un infatigable partisan de l’unité roumaine, et prend part aux violentes controverses historiques où il s’efforce de prouver l’antériorité du peuplement roumain, dont la langue est latine, sur le peuplement slave en Bessarabie ou magyar en Transylvanie, tandis que les historiens Austro-Hongrois et Russes, pour leur part, tentent de nier cette antériorité en affirmant que les ancêtres des Roumains sont venus tardivement en provenance des Balkans, au sud du Danube, où résident aujourd’hui les Aroumains.

Nicolae Iorga se montra soucieux de diffuser largement sa conception dans la nation roumaine au rythme de l’alphabétisation, en apprenant aux Roumains leur romanité et en publiant des ouvrages destinés au grand public. Il organise à partir de 1908 des universités populaires dans sa résidence de Vălenii de Munte. Son rôle dans la formation de la conscience nationale roumaine peut objectivement être comparé au rôle tenu par Jules Michelet dans la diffusion en France des idées républicaines : à ce titre, il a non seulement écrit, mais

aussi « fait » l’histoire. Il est aussi un promoteur de l’« ascenseur social de la nation roumaine » pour les classes populaires jusque-là peu instruites (alors qu’Allemands, Hongrois, Juifs et Russes avaient, eux, un niveau d’instruction convenable pour la plupart d’entre eux), et, même s’il n’a jamais promu l’idée d’un numerus clausus dans les Universités en faveur des « Roumains de souche » (réclamé par les partis les plus nationalistes), il a néanmoins été considéré comme « nationaliste » par les représentants des minorités.

Il organisa en 1920 avec l’archéologue Vasile Pârvan l’Académie Roumaine à Rome, (en roumain : Școala română din Roma ; en italien : Accademia di Romania in Roma), une institution pour la spécialisation de jeunes archéologues et historiens.

Nicolae Iorga fut également un homme politique et un parlementaire, ministre et brièvement premier ministre (1931-1932). Profondément patriote et démocrate, il s’opposa dès 1933 à Adolf Hitler, à la Garde de fer (mouvement xénophobe et antisémite), à l’abandon de la Tchécoslovaquie en 1938 ainsi qu’à l’acceptation de l’ultimatum de Moscou (été 1940) pour la cession de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord à l’Union soviétique. Iorga fut assassiné le 27 novembre 1940 par un groupe de commandos de la Garde de fer qui le considérait comme coresponsable de la condamnation et de l’exécution en 1938 de leur leader Corneliu Codreanu.

Iorga, entier postal, Moldavie.

Nicolas Iorga fut également écrivain et dramaturge. Ses œuvres littéraires n’ont pas laissé un souvenir impérissable aux historiens de la littérature, elles reprennent souvent des grands thèmes de l’histoire roumaine.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

 

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