Mykola Lyssenko, compositeur, pianiste et chef d’orchestre.

Mykola Vitaliiovytch Lyssenko (en ukrainien : Микола Віталійович Лисенко), né à Hrynky le 10 mars 1842 (22 mars 1842 dans le calendrier grégorien) et mort à Kiev le 24 octobre 1912 (6 novembre 1912 dans le calendrier grégorien), est un compositeur, pianiste, chef d’orchestre et ethnomusicologue russe. Son nom est donné à l’Académie musicale de Lviv en 1903.


Mykola Lyssenko naît à Hrynky dans le gouvernement de Poltava. Dès l’enfance, il apprend des rudiments de piano auprès de sa mère. Il s’intéresse aux chansons traditionnelles des paysans ukrainiens et à la poésie de Tarass Chevtchenko. Quand en 1861, le corps de Tarass Chevtchenko est ramené de Saint-Pétersbourg jusqu’en Ukraine, Lyssenko est un des porteurs de cercueil.

Lyssenko, entier postal, Russie.

Durant ses études à l’université de Kiev, il se consacre à collecter et classer les chansons ukrainiennes traditionnelles, qui seront publiées en sept volumes. Une de ses sources principales est le kobzar Ostap Veresai (en hommage duquel, Lyssenko prénommera d’ailleurs son fils). Il collectera en tout environ 500 chansons traditionnelles.

Mykola Lyssenko étudie la biologie à l’université de Kharkov (diplômé en 1865), se consacrant à la musique sur son temps libre. Grâce à une bourse d’études accordée par la Société musicale russe, il poursuit des études musicales au Conservatoire de Leipzig. C’est là qu’il comprend l’importance de collecter, développer et créer la musique ukrainienne, plutôt que de copier les œuvres des compositeurs classiques de l’Ouest.

À son retour en Ukraine, il s’établit à Kiev et commence à composer des œuvres d’inspiration ukrainienne. Son approche ukrainophile déplaît à Société musicale impériale russe, laquelle promeut une présence culturelle de la Grande Russie en Ukraine, nommée alors Petite Russie. Aussi leurs relations se détériorent, et Lyssenko ne composera aucune œuvre en langue russe, ni n’autorisera aucune traduction de ses travaux en russe.

Pour améliorer ses talents de compositeur, Mykola Lyssenko voyage à Saint-Pétersbourg et prend des cours auprès de Nikolaï Rimski-Korsakov dans le milieu des années 18702. Mais son nationalisme ukrainien fervent et son dédain pour l’autocratie russe freinent sa carrière. Il soutient la révolution de 1905 et est brièvement emprisonné en 1907. En 1908, il préside le Club ukrainien (en ukrainien : Український клуб), association des personnages publics ukrainiens à Kiev, qui compte parmi ses membres l’écrivain Ivan Nechuy-Levytsky ou encore la poétesse Lessia Oukraïnka. Lyssenko a également été en rapport avec Ivan Franko.

Lysseko, entier postal, Ukraine.

Pour les libretti de ses opéras, Lyssenko insiste pour n’employer que la langue ukrainienne. Impressionné par son Tarass Boulba, Tchaïkovski souhaite monter l’œuvre à Moscou, mais l’intransigeance de Lyssenko à ce que l’opéra soit joué en ukrainien et non en russe, empêche la concrétisation du projet.

Dans la fin de sa vie, Mykola Lyssenko collecte des fonds pour fonder une école de musique ukrainienne, qui ouvre en 1904. Il dirige l’école jusqu’à sa mort en 1912, sa fille Mariana prenant sa succession de 1912 à 1918.

Source : Wikipédia.

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