Miroslav Krleža, écrivain.

Miroslav Krleža, parfois orthographié Miroslav Karleja en français) (Zagreb, 7 juillet 1893 – 29 décembre 1981) est un écrivain croate de Yougoslavie. Auteur de romans, nouvelles, drames, poèmes et d’essais, encyclopédiste, il est considéré comme le plus important auteur croate contemporain.

On retrouve tout au long de sa carrière diverses influences d’Ibsen et Strindberg au début, mais aussi de Kraus, Rilke, Dostoïevski et Proust par la suite.

Certaines de ses œuvres sont traduites en français, notamment : Le Retour de Philippe Latinovicz (Povratak Filipa Latinovicza) qui dépeint les inquiétudes d’une Yougoslavie en pleine mutation, Je ne joue plus (Na rubu pameti), ou Enterrement à Theresienbourg (Sprovod u Theresienburgu).


Né à Zagreb dans une famille modeste, Miroslav Krleža termine l’école primaire à Zagreb, l’école militaire préparatoire à Pécs (Hongrie actuelle), et s’inscrit à l’Académie militaire de Budapest qu’il quitte pendant les guerres balkaniques pour partir en Serbie. Là-bas, il se porte bénévole pour participer aux combats aux côtés des Serbes, mais on le suspecte d’espionnage et on le chasse. Il retourne en Autriche-Hongrie et se fait arrêter pour désertion de l’Académie militaire. En 1915, il est mobilisé et envoyé sur le front de Galicie, mais il passe tout son temps dans les hôpitaux à cause de son état de santé fragile. C’est à ce moment-là qu’il écrit ses premiers textes littéraires et articles.

Dès la création du royaume de Serbie, Krleža, fasciné par Lénine et la révolution soviétique, s’engage en tant que communiste dans le nouveau pays et écrit de plus en plus : il écrit à cette période jusqu’à la fin de l’assassinat du politicien croate Stjepan Radić, en ékavien, comme beaucoup d’autres écrivains croates pro-yougoslaves. Il a déjà acquis une certaine renommée dans les années 1920, et publie certaines de ses œuvres les plus importantes dans les années 1930, lors de la montée des totalitarismes de gauche et de droite.

Pendant la guerre, il écrit beaucoup. Il se rapproche du parti communiste après la Libération, sans pour autant en avoir jamais été un idéologue. L’amitié nouée avec Tito dès les années 1930 lui sauve la vie une fois la guerre terminée. En 1947, il est élu vice-président de l’Académie des Sciences et des Arts, fonde en 1950 l’Institut de Lexicographie croate où il prône la liberté d’expression et de création, critique l’emprise de la politique sur l’art, et dirige la rédaction de l’Encyclopédie de Yougoslavie. En 1967, il est à la tête d’un groupe de 130 universitaires qui cherchent à faire reconnaître le croate comme langue distincte, et œuvre pour la reconnaissance de la Croatie comme une nation indépendante. En 1969, il déclare que le croate et le serbe sont une seule et même langue, que les Croates l’appellent le croate et les Serbes, le serbe. Il passe les dernières années de sa vie, malade et paralysé, et meurt à Zagreb le 29 décembre 1981.

Source : Wikipédia.

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