Maximilien Hell, prêtre jésuite, astronome et mathématicien.

Maximilien Hell, né le 15 mai 1720 à Schemnitz, en royaume de Hongrie, et mort le 14 avril 1792 à Vienne en Autriche, prêtre jésuite, est un astronome et mathématicien.


Maximilien Hell avait 21 frères et sœurs. Son origine est habituellement indiquée comme allemande (à cause de ses ancêtres et de sa langue) ou slovaque (parce que le lieu de sa naissance est maintenant en Slovaquie) ; Hell lui-même, en tout cas à partir de 1750, se dit « Hongrois ».

Son frère, Jozef Karol Hell, est le coinventeur d’une pompe hydraulique pour retirer l’eau des mines.

Entré le 18 octobre 1738 dans la Compagnie de Jésus, Hell fait des études de philosophie à Vienne (1740-1743), puis de mathématiques sous la direction d’Erasmus Fröhlich. Dès cette époque, il est particulièrement attiré par l’astronomie. Il collabore avec le directeur de l’observatoire, Joseph Franz. En 1745 il publie une nouvelle édition de l’Algebra de Giovanni Francesco
Crivelli.

Hell enseigne en Slovaquie de 1745 à 1747, puis fait à Vienne les études de théologie (1747–1751) après lesquelles il peut être ordonné prêtre (1751).

Après son troisième an il est professeur durant deux ans (1753-1755) à Kolozsvar (aujourd’hui Cluj, en Roumanie) et publie en 1755 un premier livre important, Compendia operationum arithmeticarum. Il devient l’un des membres en vue de l’offensive dans les sciences de l’ordre des Jésuites, avant sa suppression en 1773.

À la mort de l’astronome de la cour, Giovanni Jacopo de Marinoni (1676–1755)5, Hell devient directeur de l’observatoire de Vienne. Il commence dès 1757 la publication annuelle de tables astronomiques, Ephemerides astronomicae ad meridianum Vindobonemsem (Éphémérides astronomiques pour le méridien de Vienne).

Observatio transitus Veneris ante discum Solis par Maximilien Hell (1770)
Christian VII, roi du Danemark et de Norvège, invite Hell à se rendre à Vardø, en pays sami, dans l’extrême nord de la Norvège, pour observer le transit de Vénus de 1769. Alors qu’il était un participant de l’équipe d’observation du transit de 1761, il est cette fois un peu « en marge » du projet international à la tête duquel s’est mis Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande ; il est en effet d’abord responsable devant Christian VII, mais avec des conditions très avantageuses.

Hell a l’idée de profiter du voyage faire aussi d’autres études, météorologiques et géomagnétiques par exemple. Il a comme assistant János Sajnovics, astronome et jésuite comme lui, mais qui, magyarophone, a pour tâche particulière de faire progresser l’étude de la relation entre le hongrois et le same, langues qu’on soupçonne depuis longtemps être parentes. Le second assistant s’appelle Borgrewing ; il est botaniste mais on lui fournira un télescope pour observer.

Hell séjourne huit mois en Norvège. Il fait l’annonce à son retour de trois livres, dont aucun ne verra le jour ; son ordre est supprimé par le pape en 1773.

L’expédition est l’occasion d’une petite brouille avec Lalande, qui ne savait pas que Hell allait observer en Laponie et qui dut souffrir que les résultats soient communiqués d’abord à Christian VII (ce qui prit des mois en raison du voyage), non à l’Académie. À la mort de Hell, Lalande dit clairement qu’il ne soupçonnait plus du tout Hell d’avoir retardé la publication de ses résultats pour les aligner sur ceux des autres et lui rendit un vibrant  hommage.

Autrement sérieuse est l’accusation portée contre Hell après sa mort par Carl Ludwig von Littrow, un successeur de Hell à l’observatoire de Vienne. Littrow voit dans le carnet d’observations manuscrit des corrections, des réécritures de chiffres et de lettres. Cela le porte en 1835 à ranimer les soupçons soulevés auparavant et à leur donner du poids. Il faudra attendre 1883, un siècle après la mort de Hell, pour qu’une étude soigneuse du carnet d’observations par Simon Newcomb le réhabilite complètement.

Source : Wikipédia.

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