Maurice-Quentin de La Tour, portraitiste pastelliste.

Maurice-Quentin de La Tour né le 5 septembre 1704 à Saint-Quentin, où il est mort le 17 février 1788, est un portraitiste pastelliste français.

Maurice Quentin Delatour (selon l’état civil) est né à Saint-Quentin en 1704 dans un milieu cultivé. Il est le fils de François Delatour, maitre-écrivain et ingénieur géographe. C’est le peintre lui-même qui orthographiera son nom en trois parties ; cette graphie est aujourd’hui admise et plutôt dominante. Dès l’enfance, il s’intéresse au dessin et, en 1719, il vient à Paris et entre en apprentissage chez le peintre Claude Dupouch. A cette époque, Rosalba Carriera (1675-1757), peintre vénitienne, fait un séjour à Paris (1720-21) et ses portraits au pastel sont très admirés. La mode du pastel est alors lancée. Quentin de la Tour retourne à Saint-Quentin en 1722 puis revient à Paris en 1723 pour entrer dans l’atelier du peintre Jean-Jacques Spoëde, peintre belge et ami de Watteau.

Après quelques voyages, en particulier un séjour en Angleterre, il revient à Paris en 1727 et s’y fixe définitivement. C’est probablement l’influence de Rosalba Carriera qui va le conduire à se spécialiser dans le portrait au pastel,

mais il reçoit aussi les conseils des peintres Louis de Boullogne (1654-1733) et de Jean Restout (1692-1768). En 1735, il réalise un portrait de Voltaire qui enchante celui-ci. Quentin de la Tour devient alors célèbre et il est agréé à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1737. Cette admission à l’Académie sur présentation de portraits au pastel est symptomatique d’une évolution des mentalités : le portrait n’était pas un genre noble du point de vue académique, a fortiori le portrait au pastel, assimilé au dessin.

Emilie du Châtelet, oeuvre de Quentin de la Tour.

De la Tour va désormais participer au Salon et bénéficier d’un engouement pour ses portraits de la famille royale, des nobles, des philosophes et des artistes. En 1750, il est nommé Peintre du Roi et en 1751 il obtient le grade de

Quentin de la Tour, carte maximum, Saint-Quentin, 15/06/1957.

conseiller à l’Académie royale. En 1752 une pension royale de 4000 livres lui est accordée. Les portraits qu’il présente au salon connaissent un succès considérable (Jean-Jacques Rousseau en 1753, la marquise de Pompadour en 1755, Marie Fel en 1757, le duc de Berry en 1762). Il exposera pour la dernière fois en 1773.

Quentin de la Tour est aussi un humaniste, ami des encyclopédistes, qui cherche à promouvoir des projets philanthropiques. Il s’est enrichi car ses portraits se vendent très cher. En 1784, il se retire dans sa ville natale de Saint-Quentin. Il y fonde une école gratuite de dessin, finance une fondation pour les femmes en couches et une autre pour les vieux artisans infirmes. A la fin de sa vie, son caractère s’altére et il perd la raison. Il décède le 17 février 1788.

 

En 1807, le frère de Quentin de la Tour, met en vente le fonds d’atelier du peintre. Mais l’artiste est oublié à cette époque où le néo-classicisme domine et la vente est un échec. Les tableaux non vendus sont donnés à la ville de Saint-Quentin. Cette splendide collection est actuellement exposée au musée Antoine Lécuyer de Saint-Quentin. Antoine Lécuyer (1793-1878) était un banquier qui légua à la ville en 1877 un hôtel particulier de style 18e siècle qui fut transformé en musée.

Maurice Quentin de la Tour, prêt-à-poster Saint Quentin.

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Sources : Wikipédia, Rivages de bohême, Youtube.