Marie-Pierre Kœnig, militaire et homme politique.

Marie-Pierre Kœnig, plus connu en France sous le nom de Pierre Kœnig, est un militaire et homme politique français, maréchal de France et compagnon de la Libération, né le 10 octobre 1898 à Caen et mort le 2 septembre 1970 à Neuilly-sur-Seine.

Il est surtout connu pour son rôle en tant que commandant de la 1re brigade française libre lors de la bataille de Bir Hakeim (Libye), qui se déroule du 26 mai au 11 juin 1942 durant la guerre du Désert, et au cours de laquelle son unité de 3 700 hommes résiste opiniâtrement aux assauts conjugués des armées allemande et italienne, environ dix fois plus nombreuses, de l’Afrika Korps dirigées par le général Erwin Rommel.

Issu d’une famille d’origine alsacienne, Marie, Joseph, Pierre, François Kœnig1 étudie au collège Saint Joseph, puis au lycée Malherbe à Caen. Il participe alors aux activités sportives à l’Avant-Garde caennaise, un patronage paroissial affilié à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) à laquelle il reste très attaché. Il obtient son baccalauréat et s’engage en 1917. Il sert dans le 36e régiment d’infanterie. Il est nommé aspirant en février 1918 et rejoint son unité sur le front. Décoré de la médaille militaire, il est promu sous-lieutenant le 3 septembre 1918 .

Général Koenig, carte maximum, Caen, 25/05/1974.

Après la guerre, il sert en Silésie comme adjoint du capitaine Adrien Henry, dans les Alpes, en Allemagne, puis au Maroc, à l’état-major de la division de Marrakech. Il est capitaine et adjoint du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey dans la 13e demi-brigade de Légion étrangère quand il décide de s’engager dans la France libre, en juillet 1940. Il participe à la tentative de ralliement de Dakar, puis au ralliement du Gabon, et à celle du Levant. Il est promu colonel début 1941.

C’est cette même année lors de sa visite de la Palestine et des kibboutzim que naît son amitié pour Israël2. Il est promu général de brigade en juillet 1941. Le général Kœnig commande les Français libres lors de la bataille de Bir Hakeim (26 mai au 11 juin 1942), puis lors de la seconde bataille d’El Alamein. Il est le général en chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en 1944. Promu général de corps d’armée en juin 1944, il est nommé gouverneur militaire de Paris le 21 août, peu avant la libération de la ville.

Général Koenig, essais de couleurs.

Le 24 avril 1945, il est chargé de l’arrestation du maréchal Pétain à Vallorbe, à la frontière suisse, et de l’escorter jusqu’au fort de Montrouge, son lieu de détention.

De juillet 1945 au 21 septembre 1949, il est nommé commandant en chef de la zone d’occupation française en Allemagne. Il est remplacé par un haut-commissaire de République française en Allemagne, l’ambassadeur André François-Poncet.

Optant ensuite pour la carrière parlementaire, il prend la tête d’une liste du Rassemblement du peuple français (RPF) dans le Bas-Rhin, qui remporte 31 % des suffrages le 17 juin 1951 avec 94 970 voix sur 305 890 et trois sièges sur neuf. Pressenti par le groupe gaulliste (l’Union des républicains d’action sociale (URAS) depuis la mise en sommeil du RPF par le général de Gaulle) comme candidat de recours lors de l’élection présidentielle de décembre 1953, il renonce à se lancer, malgré l’accord de De Gaulle.

Général koenig, épreuve d’artiste signée.

Il est ministre de la Défense nationale et des Forces armées du 19 juin au 14 août 1954 dans le gouvernement Pierre Mendès France et du 23 février au 6 octobre 1955 dans le gouvernement Edgar Faure.

Le 2 janvier 1956, il est réélu dans le Bas-Rhin, à la tête d’une liste d’Union démocratique des Républicains sociaux qui n’obtient que 7,1 % des voix, grâce à un apparentement avec le Mouvement républicain populaire (MRP) et l’Union des Indépendants et paysans, apparentement majoritaire en voix.

Dans les années 1960, il est président du comité de l’alliance France-Israël.

Il meurt le 2 septembre 1970, à 71 ans, puis est enterré au cimetière de Montmartre. Il est élevé à la dignité de maréchal de France le 6 juin 1984 à titre posthume par le président François Mitterrand, devenant ainsi le quatrième et dernier général français élevé à cette dignité depuis la Libération, après Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952), à titre posthume, en 1952, Alphonse Juin (1888-1967), de son vivant, en 1952 et Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902-1947), à titre posthume, en 1952.

Sa femme, Marie Klein, épousée en 1931, décède en 1978. Il eut une liaison de juin 1941 à novembre 1942 avec Susan Travers, qui fut son chauffeur et qui resta à ses côtés pendant toute la bataille de Bir Hakeim, ce que la propagande allemande utilisa. Il rompit quand il fut appelé aux côtés du général De Gaulle, mais renoua à plusieurs reprises, notamment lorsqu’il fut gouverneur militaire de Paris. À cette époque il entretenait deux liaisons à la fois d’abord avec Susan Travers mais aussi avec la Suissesse Monique Barbey (1910-1994), femme d’un de ses adjoints.

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Sources : Wikipédia, YouTube.