Marie-Pauline Jaricot, fondatrice de l’oeuvre catholique de la propagation de la foi.

Marie-Pauline Jaricot, née à Lyon (France) le 22 juillet 1799 et décédée le 9 janvier 1862, est, entre autres, la fondatrice de l’œuvre catholique de la Propagation de la foi et du Rosaire Vivant. En mai 2020, le Saint-Siège annonce sa prochaine béatification pour le 22 mai 2022.


Pauline Jaricot est la dernière d’une famille de sept enfants ; fille de soyeux, elle est baptisée par un prêtre réfractaire. Dans son enfance, Pauline entend parler dans sa famille très catholique des hauts faits des missionnaires.

Jeune fille, elle fait une chute et tombe malade. Sa mère aurait fait un vœu en offrant sa vie pour la guérison de sa fille. Vœu efficace, faut-il dire, car elle meurt alors que Pauline guérit. Ce deuil fait réfléchir l’insouciante jeune fille. À la suite d’un sermon de l’abbé Wurtz sur la vanité, elle se confesse, abandonne ses bijoux, s’habille comme une ouvrière. Dans la chapelle de Fourvière, elle fait alors vœu de chasteté de corps et d’esprit, bien qu’elle se rende compte qu’elle n’a pas la vocation religieuse.

À la suite d’une sorte d’illumination survenue le dimanche des Rameaux, en 1817, elle forme un groupe informel « Les Réparatrices du cœur de Jésus méconnu et méprisé ».

Jaricot, carte maximum, Vatican.

C’est alors qu’elle apprend par son frère Philéas, séminariste à Saint-Sulpice, que les Missions étrangères de Paris ont de sérieuses difficultés financières. Pour récolter de l’argent, Pauline et ses réparatrices fondent une association structurée en dizaines, centaines, mille, chacun devant donner un sou par semaine pour la propagation de la foi chrétienne. C’est en 1822 que cette association devient officiellement l’œuvre de la Propagation de la foi. L’œuvre jouera un rôle de première importance dans le développement du mouvement missionnaire français au xixe siècle. À la fin du XIXe siècle, l’œuvre sera présente dans tous les pays de la Chrétienté.

En 1830, elle acquiert la maison de Breda au 42 montée Saint-Barthélémy et en fait le siège de l’œuvre du Rosaire Vivant. En 1835, elle achète le domaine sis 24 montée Saint-Barthélemy (aujourd’hui le centre scolaire Aux Lazaristes) qu’elle rétrocède aux Frères des écoles chrétiennes en 1839.

Sérieusement malade du cœur, elle décide d’aller en pèlerinage à Mugnano, sur la tombe de sainte Philomène dont le culte restait encore controversé. Elle est d’abord reçue à Rome par le pape Grégoire XVI et lui demande si, au cas où elle reviendrait guérie, ce serait un miracle suffisant pour faire avancer la cause de la sainte. Le souverain pontife répond que oui, persuadé qu’il a affaire à une mourante et qu’il ne faut pas lui refuser cette  consolation, comme il le confie en italien à des religieuses présentes.

Elle arrive à Mugnano après un voyage épuisant dans la chaleur du mois d’août. C’est la veille de la fête de la sainte et la foule des pèlerins se presse ; le lendemain, elle communie et défaille : on la croit morte mais elle reprend ses esprits et demande qu’on la porte jusqu’au tombeau de la sainte, et c’est alors qu’elle se trouve miraculeusement guérie. Le supérieur du couvent fait sonner les cloches pour annoncer la nouvelle tandis que la foule exulte. Après avoir passé quelques jours à Mugnano en prières de remerciements, elle retourne à Rome où le pape approuve son œuvre et lui donne sa bénédiction.

Le Curé d’Ars se serait écrié : « Ah ! mes frères, je connais, moi, une personne qui sait bien accepter les croix, des croix très lourdes, et qui les porte avec un grand amour. C’est Mlle Jaricot ».

Pauline Jaricot meurt le 9 janvier 1862 dans la misère et dans l’indifférence générale, « déconsidérée, spoliée de son œuvre ». Elle est inhumée dans le caveau familial, au cimetière de Loyasse, avant que sa dépouille ne soit transférée en 1922 dans l’église Saint-Nizier.

Source : Wikipédia.

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