Magda Szabó, écrivaine, poétesse et dramaturge.

Magda Szabó, née le 5 octobre 1917 à Debrecen et morte le 19 novembre 2007 à Kerepes, est une écrivaine, poétesse, dramaturge, essayiste et traductrice hongroise.


Magda Szabó naît dans une famille cultivée de la grande bourgeoisie protestante. Sa mère est pianiste et son père juge pour enfants. Elle fréquente pendant 12 ans un établissement d’enseignement de sa ville natale appartenant à l’Église réformée de Hongrie. Elle obtient son diplôme de baccalauréat en 1935 et continue ses études à l’Université de Debrecen, qu’elle termine en 1940 avec un diplôme de professeur de latin et hongrois, puis un doctorat en philologie. Elle commence à enseigner la même année : pendant deux ans à son ancien lycée, puis pendant trois ans au lycée protestant pour jeunes filles de Hódmezővásárhely.

En 1945 elle commence à travailler au Ministère des cultes et de l’instruction publique. Cette année-là, l’occupation de la Hongrie par l’Armée rouge met fin à l’occupation allemande et favorise la prise graduelle du pouvoir par les communistes, qui sera accomplie en 1948-1949.

Magda Szabó épouse en 1947 l’écrivain Tibor Szobotka (1913-1982) qui sera son mari jusqu’à la mort de celui-ci. La même année paraît son premier volume, des vers, sous le titre Bárány (« Agneau »). En 1949 elle publie un deuxième volume de vers, Vissza az emberig (« Retour jusqu’à l’homme ») et reçoit le Prix Baumgarten. On lui retire ce prix et la même année, elle est licenciée du ministère.

L’écrivaine ne peut plus publier. Elle est professeure dans un cycle d’enseignement correspondant approximativement au collège en France, pendant que son mari est pendant quelque temps livreur de charbon. Elle adhère à un cercle d’écrivains dissidents, groupés autour de la revue Újhold (« Nouvelle Lune ») jusqu’à la disparition de celle-ci en 1948, qui jurent de refuser catégoriquement toute commande d’écriture du régime communiste et de ne pas avoir d’enfants, afin que le régime n’ait pas de moyen de pression sur eux.

On ne lui permet de publier qu’à partir de 1957, d’abord deux livres pour enfants. Les conditions politiques s’assouplissant, les écrivains ne sont plus contraints d’être asservis idéologiquement. Magda Szabó écrit deux romans, Freskó (« Fresque ») (1958) et Az őz (traduit en français avec le titre « Le Faon ») (1959), dont la publication commence à la rendre connue et à la faire apprécier par la critique. En 1959 elle renonce à son emploi et se consacre à l’écriture, en multipliant les romans, les écrits  autobiographiques, les nouvelles, les livres pour enfants, les pièces de théâtre, les essais.

Dans les années 1960, ses œuvres commencent à être traduites, aussi bien dans le Bloc de l’Est qu’en Occident, les premières en 1961, en tchèque et en slovaque. En 1962, « Le Faon » paraît pour la première fois en français.

Les prix littéraires ne tardent pas à récompenser l’écriture de Magda Szabó. Elle obtient le Prix Attila József deux fois, en 1957 et 1972, puis le plus prestigieux en Hongrie, le Prix Kossuth, en 1978. En dehors de son pays, le plus important est son Prix Femina étranger, reçu en 2003.

L’écrivaine a été toute sa vie croyante et fidèle à l’Église réformée. Entre 1985 et 1990 elle est même la première femme à assurer une fonction dans les instances laïques de l’église dans sa région natale.

Après le changement de régime de 1989, la popularité et l’appréciation de Magda Szabó ne font que croître, aussi bien en Hongrie, qu’à l’extérieur de ce pays. Elle est parmi les écrivains hongrois les plus traduits dans le monde, en plus de trente langues.

L’écrivaine est membre fondatrice de l’Académie littéraire numérique du Musée littéraire Petőfi de Budapest, qui publie en accès libre la plupart de ses œuvres.

Magda Szabó décède à l’âge de 90 ans, un après-midi pendant qu’elle lit un livre.

Source : Wikipédia.

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