Macrino d’Alba, peintre.

Macrino d’Alba pseudonyme de Gian Giacomo de Alladio dit Macrino (Alba, entre 1460 et 1465 – 1513) est un peintre italien actif au Piémont et à Pavie entre 1495 et 1513.


Les informations documentées concernant Macrino d’Alba étant rares, de nombreuses réalisations de sa zone d’activité piémontaise de la fin du XVe et début du XVIe siècle lui ont été injustement attribuées. Des études récentes concernant son style et son histoire ont permis de résoudre de nombreuses incertitudes sur sa biographie, à commencer par son identité qui s’est avérée être Gian Giacomo de’ Alladio, surnommé Macrino (« petit maigre ») probablement dû à sa frêle corpulence. Macrino est issu d’une famille aisée d’Alba.

Il n’existe aucune information sur son apprentissage pictural dans sa ville natale d’Alba, qui faisait partie de la petite signoria des Paléologues, marquis de Montferrat.

Sa présence à Rome vers 1490 est donnée comme certaine. À Rome, capitale artistique, la formation de Macrino s’est faite à travers l’étude des maîtres toscans et ombriens comme Luca Signorelli et Le Pérugin qui travaillaient pour la papauté.

Les affinités stylistiques avec Pinturicchio, permettent de penser que  Macrino aurait fréquenté son atelier où il a pris goût aux couleurs vives à la composition de scènes entre d’imposantes architectures Renaissance et les paysages riches en édifices et « antiquaria » romaine ; ainsi que sur le plan technique, il pratique l’usage du  tratteggio con una tempera molto magra stesa sotto un dettagliato disegno a pennello, technique « composant tempera forte et détail soigné au pinceau » à laquelle Macrino reste fidèle tout au long de son activité.

Son retour dans sa ville natale signe son engagement, car il peut se vanter de porter au Piémont les dernières nouveautés picturales. Son inspiration tirée du Pinturicchio est particulièrement évidente dans les œuvres qu’il a réalisées en cette période à partir de son premier travail, le triptyque de 1495 avec La Vierge à l’Enfant et quatre saints (actuellement au Museo Civico di Arte Antica de Turin), au Polyptyque de la Chartreuse de Pavie (1496), le grand retable de la Vierge en Gloire, signée et datée (1498) réalisée pour la chartreuse de Valmanera, près de Asti (maintenant à la Galleria Sabauda de Turin).

L’affirmation de Macrino à Montferrat a été néanmoins contestée surtout à Asti, par la concurrence de Gandolfino da Roreto.

À partir des premières années 1500 il continue néanmoins de recevoir ses principales commandes de la cour des Paléologues. De cette période datent les peintures Madonna e Santi (1501) (municipio d’Alba), la Pala del  Santuario di Crea (1503) ainsi que les deux petits portraits de Guglielmo IX Paléologue et de d’Anne d’Alençon (1503).

L’activite de Macrino en tant que portraitiste montre une influence certaine de Léonard de Vinci ; on retrouve le même effet dans certains cadres  religieux comme la Madonna del Latte (collection privée).

Néanmoins on ne peut pas parler d’un Macrino leonardesque car en  substance il est resté fidèle à l’acquis de son apprentissage à Rome. Toutefois dans sa production tardive (Madonna in adorazione del Bambino, Santi e donatore de 1505 et Madonna in adorazione de 1508 de la collection Kress peinte pour le dôme de Turin et maintenant à la galerie Sabauda on retrouve une meilleure maîtrise dans la composition et y transparaît une humanité plus touchante découlant probablement de sa confrontation avec les œuvres de l’artiste turinois Martino Spanzotti.

Source : Wikipédia.

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