L’union cycliste internationale UCI.

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L’Union cycliste internationale (UCI) est une organisation dont le but est de développer et promouvoir le cyclisme en coopération avec les fédérations nationales. Elle est basée au Centre mondial du cyclisme, à Aigle en Suisse. Depuis 2017, le président en est l’ancien président de la fédération française David Lappartient.


L’UCI est fondée le 14 avril 1900 à Paris par les fédérations nationales de Belgique, des États-Unis, de France, d’Italie et de Suisse. Le poids de la tradition est tel, que l’UCI reste très longtemps un acteur secondaire dans le monde du cyclisme sur route. En effet, organisateurs de courses et équipes cyclistes tiennent à conserver leurs prérogatives.

En 1965, sous la pression du CIO, création de la Fédération internationale amateur de cyclisme (FIAC) et de la Fédération internationale de cyclisme professionnel (FICP). L’UCI devient l’organe de coordination des deux entités. La FIAC s’installe à Rome, la FICP à Luxembourg et l’UCI à Genève.

La FIAC, famille la plus nombreuse avec 127 fédérations affiliées sur les cinq continents, est dominée par les pays du bloc de l’Est qui courent en amateurs (et qui participent alors aux Jeux olympiques). Ils ne rencontrent les professionnels de la FICP qu’en de rares occasions (ex. : Paris-Nice 1974).

Sous l’impulsion d’Hein Verbruggen, président de l’UCI de 1991 à 2005, les positions fédérales se renforcent face à des acteurs souvent enlisés dans des soucis financiers ou des affaires de dopage. En 1992, il organise la  réunification de la FIAC et de la FICP au sein de l’UCI, et son déménagement à Lausanne (près du CIO). Dès 1993, l’UCI met en place les classements UCI qui prennent en compte toutes les courses disputées sur les cinq continents. Jusque-là, les médias ou des opérations purement publicitaires avaient la mainmise sur ces classements (ex : le Challenge Pernod). L’avancée peut apparaître modeste, elle est significative d’une politique de grignotage qui culmine aujourd’hui avec la mise en place du ProTour. Les organisateurs, jadis maîtres absolus sur leurs courses, émettent bien quelques réticences, d’autant que ces derniers restent encore assez puissants. Les organisateurs des trois grands tours nationaux (France, Italie et Espagne) sont également responsables d’une grosse moitié des autres épreuves du ProTour.

Ces débats ne concernent que le cyclisme sur route masculin. Dans tous les autres domaines, du cyclisme sur route féminin au cyclisme sur piste en passant par le VTT ou le cyclocross, les résistances à l’UCI sont moins importantes. L’UCI met en place des championnats du monde dans toutes ces disciplines et reste l’un des grands acteurs olympiques.

L’UCI a eu un rôle moteur dans l’internationalisation du cyclisme qui a eu lieu ces dernières décennies. Ce processus lent vise à étendre la pratique du cyclisme hors de ses terres d’origines, c’est-à-dire l’Europe. Un des grands symboles de cette politique est la mise en place, en 1989, de la Coupe du monde de cyclisme sur route, qui comportait notamment le Grand Prix des Amériques, une course nouvelle qui se déroulait au Canada. Cette volonté s’est ensuite manifestée avec la mise en place du Pro Tour comportant notamment le Tour Down Under se déroulant en début de saison en Australie. De cette politique, découle également les critères de sélection aux championnats du monde de ces dernières années, qui essaient de  représenter un maximum de petites nations, cela au détriment des nations historiques du cyclisme.

L’UCI est responsable des contrôles anti-dopage pratiqués dans le sport cycliste. Dans ce cadre, elle a mis en place en 2008 le passeport biologique. Ce nouvel outil consiste à suivre de manière longitudinale un certain nombre de variables biologiques chez les coureurs afin de détecter toutes leurs variations considérées comme anormales. Il devrait notamment rendre plus difficiles les manipulations sanguines par exemple.

En octobre 2012, après la décision de l’UCI de retirer ses sept succès au Tour de France à Lance Armstrong pour dopage, le président de l’Agence mondiale antidopage (AMA) John Fahey déclare dans un entretien avec la radio australienne ABC : « Tout le monde se dopait pendant l’ère Armstrong ». « Il y a eu une période durant laquelle la culture dans le cyclisme voulait que tout le monde se dope. Il n’y a aucun doute là-dessus et les dirigeants du cyclisme doivent assumer leurs responsabilités ». Dans un entretien avec la chaîne de télévision Fox Sports, John Fahey a estimé que la Fédération internationale retrouverait sa crédibilité si les dirigeants en place durant l’ère Armstrong ne figurent plus dans l’organigramme. « Si le dopage était aussi présent, la question qu’on peut légitimement se poser est : ’Qui voulait le stopper ? Qui travaillait contre ? Pourquoi ne fut-il pas stoppé ?’ », a souligné M. Fahey. »

L’ancien président de l’UCI, Hein Verbruggen, ami personnel d’Armstrong, est notamment dans le viseur, des coureurs comme l’Écossais David Millar, dopé repenti, réclamant sa démission de son poste actuel de président d’honneur de la Fédération internationale.

En janvier 2014, une commission d’enquête est mandatée par l’Union cycliste internationale pour enquêter sur les problèmes auxquels le cyclisme sur route a été confronté, en particulier sur les scandales de dopage et l’implication éventuelle de l’UCI. Le rapport du CIRC est remis à l’UCI le 9 mars 2015. À la suite de ce rapport, l’UCI annonce de nouvelles mesures antidopage.

Source : Wikipédia.

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