Ludwig Van Beethoven, compositeur.

Baptisé à Bonn (Allemagne) le 17 décembre 1770, mort à Vienne (Autriche)  le 26 Mars 1827.

Son grand père, marchant de vin est aussi musicien, maître de chapelle à la chapelle de l’archevêché (la cour) de Bonn. Son père,  ténor à la même chapelle lui délivre ses premières leçons de musique, mais échoue dans la tentative de lui faire mener une carrière d’enfant prodige.

Il lui fait donner des cours de piano avec Gilles van der Aeden et  Tobias Friedrich Pfeiffer, de violon avec Georg Rovantini, d’orgue avec Willibald Koch et Zense, organiste à la cathédrale de Bonn.

C’est l’enseignement de Christian Gottlob Neefe arrivé à Bonn en 1779, qui est décisif. Il lui enseigne le piano, l’écriture, mais encore les philosophes de l’antiquité, et certainement le goût pour les idées républicaines. Il sera un ami et un protecteur.

Beeethoven, carte maximum, Paris, 27/04/1963.

Le grand-père de Beethoven, également Ludwig. Il était maître de chapelle à la cour de Bonn. Ce portrait peint par Radoux était en possession de Beethoven avant de passer dans sa succession à son neveu Karl.

En 1781, Beethoven quitte l’école, accompagné par sa mère, il fait une tournée à Rotterdam en novembre, qui ne remplit pas les espoirs financiers. En 1783 il remplace Neefe au clavecin et à l’orchestre de la cour.

En 1884, il devient organiste régulier de la chapelle du prince-archevêque Maximilian Franz. La même année, il publie 9 variations en do mineur sur un thème de Dressler.

Neefe le présente dans les milieux biens établis de la ville. La famille von Breuning le prend à son service comme professeur de piano. Au sein de cette famille, il peut assister quotidiennement à des conversations ou des lectures des oeuvres de Goethe, Schiller, Herder. Il suit quelques conférence de philosophie à la nouvelle Université créée par Maximilian Franz.

En 1787, il se rend à Vienne pour étudier avec Mozart, mais n’y séjourne que du 7 au 20 avril.

Sa mère décède le 17 juillet, l’état de santé de son père alcoolique le retient auprès de sa famille à Bonn.

En 1788, le comte Waldstein, qui sera l’un de ses grands mécènes se fixe à Bonn.En janvier 1789, il est altiste dans l’orchestre de l’Opéra de la cour. On lui confie la tutelle de ses frères et perçoit la moitié dela retraite de son père.

Au début de novembre 1792, doté d’une rente du prince, il se rend de nouveau à Vienne pour étudier auprès de Haydn, rencontré quelques mois plus tôt à Bonn. Beethoven s’installe définitivement à Vienne. Son père est mort en décembre 1792, les troupes françaises ont destitué l’électorat de Cologne en 1794 et le prince Maximilian Franz prend la fuite : il n’a plus aucun lien avec Bonn. En plus des cours avec Haydn, et surtour après son départ pour Londres en janvier 1794, il suit ceux de Johann Schenk et de Georg Albrechtsberger pour le contrepoint, et de Salieri.

Il se présente, pour la première fois devant le public viennois dans un récital de piano le 29 mars 1795. Son frère Johann, qui sera pharmacien à Linz, arrive à Vienne et demande la cantatrice Magdalena Willmann en mariage.

En 1796, ses trois trios avec piano (opus 1) sont édités. La même année, il entame une série de tournées comme concertiste (Prague, Dresde, Leipzig, Berlin, Budapest). Ces tournée sont aidées par de solides protections qui ouvrent les portes des lieux de concerts (les princes Lobkowitz et Lichnowsky, l’archevêque Rodolphe, frère de l’empereur) et par sa renommée de virtuose et d’improvisateur.

En 1798, il éprouve les premiers troubles de l’audition. Entre 1800 et 1802, il prend des cours avec Antonio Salieri.

Le 2 avril 1800, il organise son premier concert avec des œuvres de Mozart, de Haynd, crée sa 1re symphonie. La même année, il achève les 6 quatuors à cordes.

En 1801, Stephan von Breuning, un ami d’enfance de Beethoven, s’installe à Bonn. Le compositeur commence à évoquer avec ses amis ses probmèmes d’audition, et son amour pour une jeune fille (son élève Giulietta Guicciardi).

En 1802, désespéré par l’aggravation de sa maladie, il s’installe à Heiligenstadt, où il écrit le célèbre texte qu’on a nommé Le testament d’Heiligenstadt.

En janvier 1803, il est nommé compositeur au théâtre An der Wien, où il obtient un logmement de fonction qu’il habite avec son frère Carl, devenu son secrétaire. Il quitte ce logement en 1804, à la fin de son contrat. Il partage un appartement avec Stephan von Breuning, qu’il quitte début juillet après une dispute. Fin août il est de nouveau engagé par le théâtre An der Wien.

Le 25 mai 1806, son frère Carl se mari et abandonne ses fonctions de secrétaire. Beethoven accompagne le prince Lichnowsky dans son domaine de Silésie, mais revient rapidement à Vioenne après une fâcherie.

En 1807, il tire de bons avantages de la cente de plusieurs paritions, son frère Johann et le baron Gleichenstein assurent son secrétariat. Il se rend à Eisenstadt pour l’exécution de la messe en do majeur. Joséphine Deym-Brunsvick repousse froidement ses avance, et le théâtre An der Wien lui refuse un emploi fixe.

Beethoven, entier postal, Russie.

En 1808 il projette de se rendre à la cour de Kassel à la demande de Jérôme Bonaparte, où on lui propose un poste de maître de chapelle, qu’il accepte. Mais en 1809, ses protecteurs, l’archiduc Rodolph, le prince Lodkowitz et leprince Kinsky, lui  assurent  une rente de 4 000 florins par mois à la condition qu’il ne quitte pas Vienne. On ne peut donc dire que cette rente fait de Beethoven le premier musicien indépendant. Fin juillet 1812, Beethoven rencontre Goethe.

Il est en contacte avec Nepomuk Maelzel, un inventeur qui lui fabrique des cornets auditifs et qui lui fait connaître le métronome. Beethoven qui réduit considérablement la part d’improvisation des interprètes par une notation extrêmement précise (il est le premier compositeur a y prendre tant soin), note ainsi les tempi d’un grand nombre de ses partitions.

De 1795 à 1815 (surdité totale), il compose la plus grande partie de ses oeuvres les plus célébrées : 8 des 9 symphonies ; 27 des 32 sonates pour piano ; les 10 sonates pour piano et violon ; 5 sonates pour violoncelle et piano ; 11 des 16 quatuors à cordes ; l’ouverture de Leonore (Fidelio) en 3 versions ; 7 concertos ; la messe en do majeur ; Fidelio et de nombreux lieder ou musiques de scène.

1815 marque un tournant dans la vie de Beethoven. Le 15 novembre 1815, Kaspar Karl, le frère de Beethoven, décède. Son testament demande que la tutelle de son fils Karl soit conjointement assurée par sa veuve et son frère Ludwig. Jugeant sa belle-sœur indigne, Beethoven  veut lui faire retirer la tutelle et prend son neveu sous son toit. Les tracasseries judiciaires, l’éducation de, et la cohabitation avec Karl semblent avoir douloureusement pesé.

1815 est surtout l’année de la surdité totale, qui forcera le compositeur, à partir de 1818, à communiquer par l’intermédiaire de carnets (les fameux carnets de conversation), dont 130 subsistent sur les 400 utilisés.

Entre 1818 et 1822, il écrit ses dernières sonates pour le piano.

En 1819, Beethoven perd la tutelle de Karl, qui retourne en temps chez sa mère. C’est un ami du compositeur, Matthias von Tuscher qui est chargé de la tutelle, et le 17 septembre Johanna a de nouveau la tutelle de son fils avec Leopold Nussböck. Les recours de Beethoven sont rejetés. Le 8 avril 1820, après bien des efforts et avec l’aide de son ami Karl Peters, conseiller aulique, il obtient la tutelle définitive de son neveu.

En 1823 il achève la composition de sa seconde messe (prévue pour l’intronisation de l’archiduc Rodolphe comme archevêque d’Ölmutz le 9 mars 1820). Elle est créée à Saint-Petersbourg le 7 avril 1824. Le 7 mai de la même année, sa 9e symphonie est créée à Vienne. Il se consacre ensuite aux quatuors à cordes.

Une foule (oscillant entre 10000 et 30000 personnes selon les témoins) accompagne sa dépouille le 29 mars 1827. Le comédien Heinrich Anschütz y lit un discours funèbre écrit par Franz Grillparzer.

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Sources : Musicologie, YouTube.