Louis Farigoule, dit Jules Romains, écrivain, philosophe, poète et dramaturge.

Louis Farigoule, dit Jules Romains, né à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire) le 26 août 1885 et mort à Paris le 14 août 1972, est un écrivain, philosophe, poète et dramaturge français, membre de l’Académie française.

Son père, Henri Farigoule (1855-1933), né à Coubladour (commune de Loudes, aux alentours du Puy-en-Velay), rejoint Paris où il obtient en 1887 un poste d’instituteur à Montmartre à l’école de la rue Hermel. Son fils unique, Louis Henri Jean, élève du lycée Condorcet et de l’École normale supérieure, est agrégé de philosophie en 1909. Ayant suivi des cours de physiologie à l’ENS, il effectue des expériences sur la vision extra-rétinienne qui seront publiées sous son nom en 1919.

Ayant pris le nom de plume de Jules Romains, il est proche du groupe de l’abbaye de Créteil (Groupe de l’Abbaye) fondé en 1906 par Charles Vildrac et Georges Duhamel, qui réunit, entre autres, l’écrivain René Arcos, les peintres Charles Picart Le Doux, Albert Gleizes et le musicien Albert Doyen. Avec eux, en 1912, il découvre la littérature de Jean-Pierre Brisset, qu’il fera couronner Prince des Penseurs.

Sa carrière l’emmène à Brest, Laon puis au lycée de Nice (aujourd’hui lycée Masséna) où il enseigne la philosophie de 1917 à 1919.

Jules Romains, carte maximum, Saint-Julien Chapteuil, 23/02/1985.

En 1927, il signe la pétition (parue le 15 avril dans la revue Europe) contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre, qui abroge toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion. Son nom côtoie ceux de Lucien Descaves, Louis Guilloux, Henry Poulaille, Séverine… et ceux des jeunes normaliens Raymond Aron et Jean-Paul Sartre.

En 1929, il achète une propriété à Saint-Avertin, près de Tours : le manoir de la Grand’Cour. Il y possède une vigne dont il tire un vin blanc qu’il offre fièrement à ses visiteurs ou hôtes de passage. Il y séjournera tous les étés et y écrira une grande partie de son roman fleuve Les Hommes de bonne volonté.

Entre 1935 et 1939, il participe au comité France-Allemagne, animé par Otto Abetz et Fernand de Brinon, plus par pacifisme que par convictions politiques. Il adhère dans le même temps à la Ligue internationale des combattants de la paix. Ses efforts en faveur du rapprochement franco-allemand lui valurent d’être reçu par les personnalités nazies. Ses pièces étaient jouées en Allemagne et ses ouvrages traduits. Il rompra en 1939.

De 1936 à 1939, il préside le PEN club.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’exile aux États-Unis (comme de nombreux intellectuels français), où il s’exprime parfois à la radio (Radio Boston ou Voice of America), puis à partir de 1941 au Mexique, où il participe avec d’autres réfugiés à la fondation de l’Institut français d’Amérique latine (IFAL) à Mexico.

Auteur polygraphe, il est élu à l’Académie française en 1946, au fauteuil 12, succédant à Abel Bonnard, lequel avait été radié l’année précédente pour indignité nationale.

En 1964, Jules Romains est nommé citoyen d’honneur de Saint-Avertin.

Il est à l’origine du concept d’unanimisme, dont il fut le principal représentant, et dont la gigantesque fresque Les Hommes de bonne volonté, odyssée de deux amis, Jallez et Jerphanion, l’écrivain et l’homme politique, racontée sur une période de vingt-cinq ans, constitue le plus remarquable exemple romanesque.

Après la guerre, il collabore de 1953 à 1971 au quotidien L’Aurore que dirige Robert Lazurick.

En avril 1971, il cosigne l’appel aux enseignants lancé par l’Institut d’études occidentales après la démission de Robert Flacelière de la direction de l’École normale supérieure.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (3e division) auprès de son épouse Lise décédée en 1997.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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