Louis Charles Antoine Desaix, général.

Louis Charles Antoine Desaix, né le 17 août 1768 au château d’Ayat à Ayat-sur-Sioule (Puy-de-Dôme), mort le 14 juin 1800 à Marengo (Italie), est un général français qui s’est illustré lors des guerres révolutionnaires et sous les ordres de Bonaparte, notamment en Égypte et en Italie. Selon l’usage de l’époque, afin de se distinguer de son frère, il a ajouté à son nom celui du fief de sa famille et a pris pour nom Desaix de Veygoux. Desaix est surnommé le « Sultan juste ».

Louis Charles Antoine Desaix est issu d’une famille noble, la famille de Beaufranchet, établie en Auvergne, dont plusieurs membres se sont fait connaître au XVIIIe siècle. Desaix est le troisième fils de Gilbert Antoine de Beaufranchet d’Ayat de Boucherol Desaix et d’Amable de Beaufranchet. La mère du général Desaix est la sœur de Jacques de Beaufranchet seigneur d’Ayat qui épouse le 25 novembre 1755 Marie Louise O’Murphy ancienne maîtresse de Louis XV et modèle du peintre François Boucher (le colonel Jacques de Beaufranchet trouva la mort à Rossbach en Saxe).

Lorsqu’il rencontre Bonaparte à Passenario en Italie en 1797, celui-ci lui confie l’organisation d’un convoi maritime pour la campagne d’Égypte, où il remplira la fonction d’amiral.

Durant l’expédition d’Egypte, Desaix participe à la prise de Malte, puis à celle d’Alexandrie, écrase les mamelouks à Chébreiss (13 juillet 1798) et s’illustre lors de la bataille des Pyramides.

Général Desaix, carte maximum, Ayat-sur-Sioule, 23/03/1968.

Il reçoit ensuite l’ordre d’aller faire la conquête de la Haute-Égypte, et d’y achever la destruction des mamelouks. Il livre divers combats à Sonaguy, à Thèbes (aujourd’hui Louxor), à Syène (aujourd’hui Assouan), à Gosseys et triomphe partout. Son administration est telle qu’elle lui vaut le surnom de Sultan juste de la part des vaincus eux-mêmes. Par ailleurs, en homme instruit, il procure aux scientifiques chargés de reconnaître le pays tous les renseignements qu’il a recueillis, en recherchant lui-même les ruines et les monuments importants.

Rappelé de Haute-Égypte, il bénéficie de la convention d’El-Arich signée par Kléber avec les Turcs et les Anglais et s’embarque pour l’Europe le 3 mars 1800. Arrivé à Livourne, le vice-amiral anglais George Keith Elphinstone le déclare prisonnier au mépris des conventions, et affecte de le confondre avec les soldats qu’il raccompagne.

Délivré par un ordre supérieur venant des mains du vice-amiral, Desaix écrit de Toulon au Premier Consul18. Peu de temps après, sans même avoir revu sa famille en Auvergne, il part pour l’armée d’Italie.

Le 5 mai 1800, de retour à Toulon, Desaix rejoint Bonaparte en Italie, où les troupes françaises sont confrontées aux Autrichiens.

Il rejoint l’armée la veille de la bataille de Marengo et va y commander la réserve, qui va changer le rapport de force. Le 14 juin, les deux armées s’affrontent à la bataille de Marengo.

Envoyé sur ordre de Bonaparte à la recherche de l’armée ennemie sur la route de Gênes, Desaix revient sur ses pas en entendant tonner des canons sur ses arrières (à moins que ce ne soit sur réception d’un contrordre, les deux versions ont leurs partisans. Les troupes françaises ont en effet été attaquées et mises en grande difficulté par les Autrichiens. Arrivant avec environ 10 000 hommes, Desaix prend la tête de la 9e brigade d’infanterie légère et s’élance contre l’ennemi.

Cette action rétablit la situation et permet la victoire de l’armée française. Mais, au cours de la charge, Desaix est mortellement blessé d’une balle en plein cœur. Il a 31 ans20.

Très affecté par sa mort, le Premier Consul fait transporter à l’hospice du Grand-Saint-Bernard la dépouille mortelle du général Desaix, dont il est très proche. Elle est inhumée dans la chapelle des Hospitaliers du Grand Saint-Bernard le 19 juin 180521. Berthier, ministre de la Guerre, représentant l’Empereur, prononce son éloge funèbre.

Source : Wikipédia.