L’orque.

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L’orque, ou épaulard (Orcinus orca), est une espèce de mammifères marins du sous-ordre des cétacés à dents, les odontocètes. Elle a une répartition cosmopolite ; elle vit dans les régions arctiques et antarctiques jusqu’aux mers tropicales. Son régime alimentaire est très diversifié, bien que les populations se spécialisent souvent dans des types particuliers de proies. Certaines se nourrissent de poissons, tandis que d’autres chassent les mammifères marins tels que les lions de mer, les phoques, les morses et même de grandes baleines. Les orques sont considérées comme des superprédateurs.

Les orques sont fortement sociales ; certaines populations sont composées de plusieurs familles matrilinéaires qui sont parmi les plus stables de toutes les espèces animales. Les techniques de chasse sophistiquées et les comportements vocaux, qui sont souvent spécifiques à un groupe particulier et sont transmises à travers les générations, ont été décrits par les scientifiques comme des manifestations culturelles.

L’Union internationale pour la conservation de la nature évalue actuellement le statut de conservation de l’orque comme « données insuffisantes » en raison de la probabilité que les types d’orque soient des espèces distinctes. Certaines populations locales sont menacées ou en voie de disparition notamment à cause de la disparition de leur habitat, de la pollution (par les PCB — c’est l’espèce marine qui en présente en 2016 la plus forte concentration dans le sang, malgré leur interdiction depuis les années 1970 aux États-Unis et 1980 en Union européenne et la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants de 2004), de la capture des mammifères marins et de la compétition alimentaire avec l’industrie de la pêche.

Orque, carte maximum, Iles Féroé, 18/05/1998.

Les orques sauvages ne sont pas considérées comme une menace pour l’homme, certaines s’approchent même des embarcations dans le but d’établir un contact. Cependant, il y eut des cas de spécimens captifs tuant ou blessant leurs dresseurs dans des parcs à thème marin. Les orques sont très présentes dans les mythologies des peuples navigateurs, avec une réputation allant du protecteur d’âmes humaines à celle de tueur impitoyable.

Les orques, les plus grands Delphinidés, animent les plus anciennes légendes, ce qui explique qu’elles sont mises en scène dans des films et la littérature.


Les mâles mesurent entre 6 et 9,50 m de long selon les écotypes (le spécimen le plus grand jamais vu mesurait 9,74 m) et pèsent entre 3,6 et 9 tonnes (le plus lourd spécimen pesait 11 tonnes) ; les femelles sont plus petites, mesurant entre 5,2 et 7,3 m pour une masse située entre 1,3 et 3,6 tonnes (le maximum connu pour une femelle est de 7,5 tonnes). À la naissance, le nouveau-né pèse environ 150 à 220 kg et mesure entre 2 et 2,70 m de long. À la différence de la plupart des dauphins, la nageoire caudale d’une orque est large et arrondie (elle peut mesurer plus de 2,40 m d’envergure).

Pouvant mesurer plus de 1,80 mètres l’aileron dorsal du mâle est plus grand que celui de la femelle (environ 90 cm). Il a une forme de triangle isocèle allongé tandis que l’aileron dorsal de la femelle est plus court et a la forme d’une faux.

Les orques ont une apparence caractéristique avec un dos noir, un ventre blanc et une tache blanche derrière et au-dessus de l’œil. Le corps est puissant et surmonté d’un grand aileron dorsal avec une tache gris foncé en forme de selle juste derrière.

Dans la nature, seules 1 % des orques ont leur nageoire dorsale courbée contre 80 % en captivité ; une des explications avancées est le fait que les orques captives restent plus souvent à la surface de l’eau et la nageoire n’est plus « soutenue » par la forte densité de l’eau salée. Elle finit par s’affaisser sur le côté.

Les scientifiques identifient les individus grâce aux entailles, coups et éraflures sur leurs ailerons ainsi qu’à la forme de l’aileron.

L’orque mâle a une silhouette caractéristique qui ne peut être confondue avec celle d’une autre espèce d’animal marin. Dans les eaux tempérées, les femelles et les juvéniles, s’ils sont observés d’une certaine distance, peuvent être pris pour des représentants d’espèces comme le faux-épaulard ou le dauphin de Risso.

L’orque, à l’instar du grand cachalot, est un superprédateur. Au sommet de la chaîne alimentaire, elle ne connaît aucun ennemi naturel. Son alimentation est essentiellement constituée de 80 espèces de proies : poissons, manchots et autres mammifères marins (lions de mer, otaries, phoques, marsouins, petites ou jeunes baleines, lamantins, dauphins). Les proportions de ces proies dans le régime alimentaire ainsi que les techniques de chasse employées varient en fonction des populations. Les orques chassent les mammifères marins tels que les phoques et lions de mer en rôdant très près des plages, et en utilisant la technique d’échouage sur le rivage.

L’orque est une des rares espèces qui transmet son savoir aux générations suivantes. Des scientifiques ont observé des orques femelles enseigner l’échouage volontaire à des groupes de jeunes orques. Cet apprentissage peut durer vingt ans. Les orques de Norvège chassant le hareng utilisent la technique dite du « carrousel » : pour rassembler les harengs en une masse compacte près de la surface, ils nagent en contournant le banc de harengs, présentant leur abdomen blanc aux poissons, et tapent avec leur nageoire caudale sur cette masse pour les assommer.

Le besoin social des orques est un instinct dominant très fort . Les familles d’orques passent de longues heures à communiquer et à se caresser chacune. Ce contact influence l’état moral, la durée de vie et la santé des spécimens.

Ce sont les seuls animaux non humains dont il a été prouvé que l’évolution a été influencée par des comportements culturels. Certains gènes impliqués dans des fonctions spécifiques, comme l’alimentation, semblent ainsi avoir divergé entre différents groupes culturels d’orques.

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Sources : wikipédia, YouTube.

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