L’Organisation internationale du travail, OIT.

L’Organisation internationale du travail ou OIT (en anglais : International Labour Organization, ILO) est depuis 1946 une agence spécialisée de l’ONU. Sa devise est : “si vis pacem, cole justitiam” (“si tu veux la paix, cultive la justice”). L’organisation l’a fait graver dans la pierre de ses locaux.

Sa mission est de rassembler gouvernements, employeurs et travailleurs de ses États-membres dans le cadre d’une institution tripartite, en vue d’une action commune pour promouvoir les droits au travail, encourager la création d’emplois décents, développer la protection sociale et renforcer le dialogue social dans le domaine du travail.

Elle est fondée le 11 avril 1919, à la suite de la Première Guerre mondiale, pour « poursuivre une vision basée sur le principe qu’il ne saurait y avoir une paix universelle et durable sans un traitement décent des travailleurs ». En 1946, l’OIT devient la première agence spécialisée des Nations unies. En 2012, l’Organisation regroupe 183 États-membres. Son siège est situé à Genève, en Suisse, et son directeur général est le Britannique Guy Ryder depuis le 1er octobre 2012. L’organisation est distinguée en 1969 par l’attribution du prix Nobel de la paix.

En 1919, les États signataires du traité de Versailles créent l’Organisation internationale du travail (OIT), en marge de la Société des Nations.

Avec la résolution du premier conflit mondial, beaucoup sont conscients du fait « qu’il existe des conditions de travail impliquant pour un grand nombre de personnes l’injustice, la misère et les privations, ce qui engendre un tel mécontentement que la paix et l’harmonie universelles sont mises en danger4 » . Arthur Fontaine – l’un des rédacteurs de la partie XIII qui a permis la création de l’institution – commence sa constitution en affirmant qu’« une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale ».

OIT, carte maximum, Paris, 10/05/1969.

En 1926, la nouvelle organisation s’installe au Centre William Rappard, à Genève.

En 1927, a mis à l’ordre de sa douzième session prévue pour 1929 la question du travail obligatoire, institutionnalisé depuis 1917 dans les colonies belges7. Une mission d’enquête est réclamée en Belgique en 1930 par les politiques, polémique dont le journal La Libre Belgique se fait largement écho, en particulier dans les plantations congolaises de café.

Le 10 mai 1944, la Conférence générale de l’Organisation internationale du travail, réunie à Philadelphie, adopte la déclaration de Philadelphie. Parmi les institutions de la Société des Nations (SDN), l’OIT est la seule organisation qui survit telle quelle à la disparition de celle-ci en 1946 (plusieurs agences de l’ONU sont directement inspirées de sections de la SDN). L’OIT devient une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU). Dotée d’une structure tripartite unique, elle réunit sur un pied d’égalité les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs pour débattre des questions relatives au travail et à la politique sociale. Le secrétariat de l’Organisation, le Bureau international du travail (BIT), a son siège à Genève en Suisse et gère des bureaux extérieurs dans plus de 40 pays.

En 1969, à l’occasion de son cinquantième anniversaire, l’OIT reçoit le prix Nobel de la paix.

En février 2002, l’OIT crée une Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation. Cet organe indépendant a pour but d’amener le débat à quitter le terrain de la confrontation pour celui du dialogue et de jeter ainsi les bases de l’action pour faire en sorte que la mondialisation profite à davantage de personnes.

Le 10 juin 2008, l’OIT adopte à l’unanimité sa nouvelle déclaration de foi, la « Déclaration sur la justice sociale pour une mondialisation équitable ».

En 2016, l’OIT compte 187 États-membres après l’adhésion du Royaume des Tonga.

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Sources : Wikipédia, YouTube.