L’okapi.

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L’okapi (Okapia johnstoni), aussi connu sous le nom vernaculaire en lingala de Mondonga, est une espèce de mammifères ruminants de la même famille que la girafe, venant des forêts équatoriales de l’Afrique centrale. Bien que connu par les Pygmées, il est « découvert » en 1901 par Sir Harry Johnston à qui il doit son nom. C’est l’un des derniers grands mammifères à être, tardivement, scientifiquement décrit.

Cet animal dont l’allure rappelle à la fois celle du zèbre et de la girafe vit exclusivement dans une petite région au nord-est de la République démocratique du Congo, la forêt de l’Ituri, où une réserve lui est spécialement dédiée.


L’okapi mesure environ 1,80 m au garrot et pèse au maximum 200 à 230 kg. Sa morphologie est relativement proche de celle de la girafe : son corps est court et massif, ses pattes arrière sont plus courtes que celles de devant (ce qui lui donne l’allure d’avoir la croupe plus basse que les épaules) et sa colonne vertébrale a un axe oblique. Toutefois son cou est moins long et plus épais que celui de la girafe. Le mâle porte des ossicônes, sortes de petites cornes osseuses recouvertes de peau qui se développent entre 1 et 5 ans. Ses oreilles sont larges et particulièrement mobiles. Sa langue préhensile est noire et mesure entre 30 et 50 cm de long : avec elle, il peut saisir sa nourriture mais aussi nettoyer toutes les parties de son corps, y compris ses oreilles.

Okapi, carte maximum, Zaïre, 1984.

Son pelage court est d’un brun chocolat sur le corps avec des zébrures noires et blanches sur les pattes et l’arrière-train. La tête est marquée d’une tache blanche au niveau de la joue.

Les pygmées de l’actuelle République démocratique du Congo connaissaient depuis longtemps l’okapi qu’ils prenaient parfois au piège dans des trous camouflés. Ils l’appelaient o’api. En 1890, le journaliste Henry Morton Stanley (1841-1904) venu à la rencontre des pygmées rapporte l’existence d’une sorte d’âne-zèbre broutant des feuilles. Sir Harry Hamilton Johnston (1858-1927), futur gouverneur de l’Ouganda, curieux de cet animal étrange, partit en 1899 à sa recherche et le baptisa Equus johnstoni, pensant qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce de zèbre (du genre Equus). En 1901, il réussit à se procurer la peau entière d’un okapi ainsi que deux crânes. Leur étude révéla qu’il ne s’agissait pas d’un zèbre mais d’une espèce d’un nouveau genre et on changea son nom en Okapia johnstoni.

L’okapi se nourrit de feuilles, de divers végétaux différents (dont l’euphorbe, particulièrement toxique pour l’homme), de bourgeons, de branches tendres, de fruits, de champignons et de fougères. Il cueille sa nourriture à l’aide de sa langue et de ses lèvres préhensiles. Il comble ses besoins en minéraux en mangeant de l’argile sulfureuse qu’il trouve près des rivières ou des graminées poussant sur des sols hautement minéralisés.

L’okapi est un animal discret et solitaire qui ne fréquente ses pairs qu’au moment de la reproduction. On compte généralement deux individus au km². Sédentaire, il vit sur un territoire qu’il marque par des dépôts d’urine et des sécrétions issues de glandes situées entre ses doigts. Il emprunte toujours les mêmes pistes de passage qu’il a ainsi marquées. C’est un animal essentiellement nocturne dont le principal prédateur est le léopard. Ses oreilles très grandes lui permettent d’entendre le moindre bruit en cas d’attaque.

La saison des amours a lieu de mai à juillet. La femelle, qui a déjà signalé sa piste par ses sécrétions odoriférantes, guide le mâle à travers la forêt dense en émettant des appels ressemblant à des toussotements. Il peut y avoir des affrontements entre les mâles convoitant une même femelle. Les deux membres du couple se rejoignent finalement dans une courte parade nuptiale faite de fuites et d’esquives puis s’accouplent. Après une gestation de 15 mois environ, elle donne naissance à un petit d’environ 75 cm au garrot et pesant environ 20 kg. Celui-ci suit sa mère pendant quelques jours jusqu’à trouver un fourré où se cacher. Il y reste la plupart de son temps jusqu’à atteindre l’âge de deux mois, à partir duquel il suit sa mère dans ses déplacements. Le sevrage a lieu entre 6 et 10 mois.

L’okapi figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN. En effet, son habitat est de plus en plus restreint. Même à l’intérieur de la réserve, l’okapi est victime du braconnage, surtout dans le parc national de Virunga. Leur population est estimée de 5 000 à 15 000 individus et la tendance est à la baisse. Cet animal est protégé depuis 1933. L’espèce est inscrite sur la liste des espèces en danger depuis décembre 2013.

Un okapia johnstoni (Okapi) au ZooParc de Beauval à Saint-Aignan, France.
L’acclimatation de l’okapi à la vie en captivité (en zoo) a été difficile. Le premier spécimen ramené en Europe fut donné au zoo d’Anvers en 1918 mais ne survécut que 50 jours. Jusqu’en 1940, toutes les tentatives d’acclimatation de l’okapi en zoo furent des échecs hormis à Anvers où un individu vécut 15 ans à partir de 1928. La première naissance en captivité eut lieu à Anvers en 1954 mais le petit ne vécut qu’une journée. D’autres naissances eurent lieu dans divers zoos mais les petits ne survivaient jamais longtemps. En 1957 eut lieu la première naissance viable, au zoo de Vincennes.

Voir aussi cette vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=UxWrHuOoZbM

Sources : Wikipédia, YouTube.

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