L’invincible armada.

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L’Invincible Armada, en espagnol Grande y Felicísima Armada (« La grande et très heureuse flotte »), en anglais Spanish Armada (« La flotte espagnole ») est le nom français traditionnel de la flotte espagnole armée en 1588 par le roi Philippe II dans le but de débarquer en Angleterre, au cours de la guerre anglo-espagnole commencée en 1585.

L’Angleterre protestante (anglicane) est alors en guerre contre l’Espagne depuis la signature du traité de Sans-Pareil (10 août 1585) avec les Provinces-Unies, république protestante (calviniste) dont l’existence même est une remise en cause de la souveraineté de Philippe sur les Pays-BasNote 1. Au début du projet, l’objectif était de rétablir Marie Stuart sur le trône d’Écosse et de l’établir sur le trône d’Angleterre, mais Élisabeth l’ayant fait exécuter (8 février 1587), les objectifs ont dû être modifiés. L’Angleterre est aussi impliquée dans la huitième guerre de Religion en France, en soutenant les huguenots de Henri de Navarre, alors que Philippe II soutient la Ligue catholique du duc de Guise.

La flotte espagnole, constituée de 130 navires, en majorité des galions et de gros vaisseaux marchands armés de type caraque, transportant 30 000 hommes, dont 20 000 soldats, part de Lisbonne. Parvenue à Calais (7 août 1588) afin d’embarquer des soldats de l’armée espagnole du gouverneur général des Pays-Bas, Alexandre Farnèse, elle est prise à partie par les Anglais, et face à une marine anglaise agile et déterminée, ne parvient pas à engager le combat lors de la bataille de Gravelines. Soumise à des conditions météorologiques difficiles et en l’absence de tout port ami pour relâcher, la côte étant verrouillée par les navires des Provinces-Unies, elle est obligée de renoncer au projet d’invasion et de rentrer en Espagne en contournant la Grande-Bretagne par le nord. C’est durant ce trajet de retour qu’une violente tempête aboutit au naufrage sur les côtes irlandaises du comté de Sligo3 de deux douzaines de navires, dont les équipages parvenus sur les côtes connaissent des fortunes diverses selon les gens qui les accueillent. Les autres navires parviennent à Santander.

Invincible armada, carte maximum, Portugal.

L’histoire de l’Invincible Armada a été mythifiée pendant des générations par les Anglais et la bataille de Gravelines présentée comme une éclatante victoire anglaise. C’est probablement une des opérations de propagande les plus durables et les plus réussies.


Philippe II, fils de l’empereur Charles Quint, est devenu en 1556-1557 roi de Castille et roi d’Aragon, ainsi que souverain des Pays-Bas6. En 1580, Philippe II s’impose comme roi du Portugal, au détriment de la maison d’Aviz, ce qui a abouti à la guerre de Succession du Portugal (1580-1583).

Quoique doté de moins de pouvoirs que son père, il se trouve à la tête de la première puissance mondiale, dotée d’un vaste empire, notamment en Amérique. Il se considère aussi comme un des grands responsables de la défense de la religion catholique, confrontée aux progrès  du protestantisme en Europe et à l’expansion de l’Empire ottoman musulman.

Malgré la grande victoire de Lépante en 1571, il est confronté dans les  années 1580 à plusieurs problèmes en Europe, en particulier avec l’Angleterre et les insurgés des Pays-Bas.

Philippe II a été roi consort d’Angleterre en tant qu’époux de la catholique Marie Tudor, mais après le décès de celle-ci en 1558, sans descendance, il est écarté du pouvoir. C’est la demi-sœur de Marie, Élisabeth qui devient reine, revenant à l’anglicanisme de Henri VIII, plaçant l’Angleterre dans le camp protestant.

À ce moment, l’Angleterre n’est pas encore une grande puissance, même maritime, mais commence à avoir des ambitions, tempérées par la prudence d’Élisabeth.

Aux Pays-Bas, Philippe est depuis les années 1566-1568 confronté à une insurrection, devenue une guerre, dirigée par Guillaume d’Orange, qui au bout de treize ans, a abouti à la création des Provinces-Unies (1581).

Alexandre Farnèse, gouverneur général depuis 1577, ayant obtenu le ralliement des provinces de l’union d’Arras (1579), a réussi à reprendre le contrôle du comté de Flandre, puis du duché de Brabant jusqu’à Anvers, ville dont il s’empare en 1585.

Après la mort en juin 1584 de François, dernier fils de Catherine de Médicis et de Henri II, l’héritier présomptif de Henri III en vertu de la « loi salique » est Henri de Bourbon, premier prince du sang, roi de Navarre et chef de l’armée protestante, qui tient le sud-ouest du royaume de France. Face à cette menace, les catholiques intransigeants regroupés derrière Henri de Guise forment le parti de la Ligue, avec laquelle Philippe II signe le traité de Joinville (31 décembre 1584). Un des points du traité est que, pour la Ligue, le successeur présomptif de Henri III est le cardinal de Bourbon, deuxième prince du sang, oncle de Henri de Navarre.

En août 1585, alors que le siège d’Anvers est proche de sa fin, Élisabeth signe avec les Provinces-Unies le traité de Sans-Pareil.

Les marins des Provinces-Unies, les « gueux de mer », établissent un blocus des ports de Dunkerque et de Nieuport, sur la côte flamande, où se trouvent des unités de l’armée espagnole.

Sans déclaration de guerre formelle, l’Angleterre et l’Espagne se trouvent en état de guerre. Cette guerre anglo-espagnole est notamment marquée par les attaques de Francis Drake contre des places espagnoles d’Amérique en 1586 (Carthagène), puis en avril 1587 contre Cadix.

Dès 1586, Philippe II envisage une opération navale contre l’Angleterre afin de renverser Elisabeth et de rétablir le catholicisme. À ce moment, il soutient les droits de la catholique Marie Stuart au trône d’Angleterre (en tant que descendante de Henri VII). Marie, reine d’Écosse jusqu’en 1567, est détenue depuis 1568 par Elisabeth, qui la fait exécuter en février 1587. Par testament, Marie Stuart a cédé ses droits à Philippe, ce qui rend le projet d’invasion encore plus souhaitable.

Les objectifs sont étudiés en 1586 par Álvaro de Bazán, marquis de Santa Cruz, vainqueur de la flotte française lors de la bataille des Açores (juillet 1582), Alexandre Farnèse, gouverneur général des Pays-Bas espagnols, et le duc de Medina Sidonia et précisés par Philippe II dans ses instructions de 1587 et 1588.

Le pape Sixte V donne à l’expédition un statut de croisade, autorisant Philippe à percevoir les taxes afférentes et accordant des indulgences aux participants.

La flotte est rassemblée en rade de Lisbonne, c’est-à-dire dans l’estuaire du Tage, le Portugal étant devenu récemment une possession de la couronne espagnole, au prix de la guerre de Succession du Portugal (1580-1583).

Le commandement est attribué à Álvaro de Bazán, mais il meurt le 9 février 1588. Philippe désigne alors Alonso Pérez de Guzmán, duc de Medina Sidonia.

Le 25 avril 1588, la flotte reçoit une bénédiction identique à celle de la flotte de Lépante en 1571.

Au moment du départ, le 28 mai, l’Armada est formée de 130 navires (8 000 hommes d’équipage) et transporte 18 000 soldats.

L’Armada doit :

1) gagner le littoral flamand, notamment Dunkerque, afin d’embarquer 30 000 soldats supplémentaires issus des régiments espagnols de tercio de l’armée d’Alexandre Farnèse aux Pays-Bas ;

2) traverser la Manche et procéder au débarquement des troupes en Angleterre, dans l’estuaire de la Tamise.

La première opération est loin d’être anodine, étant donné la configuration des lieux et la présence des gueux de mer. Au large de la côte flamande en effet, de Gravelines à la Meuse, se trouvent de nombreux bancs de sable, d’où les Hollandais ont retiré les balises de signalisation. Il serait dès lors dangereux pour les vaisseaux de l’Armada de longer la côte parmi les hauts fonds afin d’ouvrir les ports flamands.

Le seul site atteignable sans risque d’échouage est celui de Gravelines, première localité néerlandaise à l’est de Calais, sur le cours d’eau frontalier de l’Aa. De fait, étant donnée la taille de l’Armada, il est difficile d’établir nettement une limite maritime entre le port de Calais et celui de Gravelines. Cette opération suppose donc la bienveillance de la France, d’autant plus que les lignes de communication les plus rapides (messagerie à cheval) entre les Pays-Bas espagnols et l’Espagne traversent le royaume.

D’après des documents du XVIe siècle de la Bibliothèque Cottonienne (Cotton MS Vespasian C), l’Armada se composait, au 1er mai 1588, de 90 navires de haut bord et de 47 barques, représentant au total 57 900 tonneaux.

L’expédition est commandée par le capitaine général Alonso Pérez de Guzmán, duc de Medina Sidonia, mais le grand amiral de la flotte est Juan Martínez de Recalde.

Le second du duc de Medina Sidonia est don Alonso Martínez de Leiva, capitaine général de la cavalerie légère du duché de Milan. Don Francisco de Bobadilla est maréchal général de camp. Don Diego de Pimentel est  maréchal de camp de la légion de Sicile (tercio).

La flotte a un tonnage total de 59 120 tonnes, avec 8 252 marins et 2 088 galériens ; elle est équipée de 3 165 armes à feu et transporte 19 295 membres soldats des troupes espagnoles, ainsi qu’une force de nobles volontaires bénévoles avec leurs accompagnateurs, près de 2 000 personnes. L’Armada compte 3 200 soldats et 700 marins originaires des Pays-Bas espagnols.

Elle transporte aussi un groupe de missionnaires sous les ordres de don Martin Alaccon, administrateur et vicaire général de l’Inquisition, 290 personnes (moines mendiants, prêtres et « familiers »), en vue de convertir les Anglais au catholicisme après la conquête.

Le coût de la flotte a été estimé par don Diego de Pimentel à 12 000 ducats par jour et le coût des forces armées du duc de Medina Sidonia et d’Alexandre Farnèse est évalué à 30 000 ducats par jour.

L’escadre du Portugal est principalement formée de galions et est commandée par le capitaine général Alonso Pérez de Guzmán, duc de Medina Sidonia, commandant en chef de l’expédition.

L’escadre de Castille compte quatorze navires de différentes tailles, sous les ordres du général Diego Flores de Valdés, un des officiers de marine les plus expérimentés du service espagnol ; par la suite, il est fréquemment invité à naviguer avec l’amiral.

L’escadre d’Andalousie compte dix galions plus d’autres navires, sous les ordres du général Pedro de Valdés.

L’escadre de Biscaye compte dix galions plus d’autres navires plus petits, sous les ordres de Juan Martínez de Recalde, grand amiral de la flotte.

L’escadre de Guipuzcoa compte dix galions sous les ordres du général Miguel de Oquendo.

L’escadre d’Italie compte dix navires sous les ordres du général Martín de Bertendona.

L’escadre des hourques (urcas), qui sont des navires marchands transportant une bonne part des troupes, compte vingt-trois navires sous les ordres du général Juan Gomez de Medina.

L’escadre des tenders (plus des caravelles et autres) compte vingt-deux navires sous les ordres du général Antonio Hurtado de Mendoza.

Une escadre des quatre galéasses est commandée par Hugo de Moncada i Gralla et une escadre de quatre galères par le capitaine Diego de Medrado.

Les galéasses espagnoles qui avaient eu leur heure de gloire à la bataille de Lépante, s’avérèrent ne plus être le navire de l’avenir.

La flotte d’Alexandre Farnèse est réduite à l’inaction pour ne pas avoir pu réunir ses équipages10.

Les Anglais ont rassemblé 191 navires, mais de taille moyenne inférieure à celle des navires espagnols, puisque leur flotte ne totalise que 31 985 tonneaux.

Elle est commandée par Lord Howard (amiral), qui a sous ses ordres John Hawkins et Francis Drake (vice-amiral).

Elle bénéficie de deux avantages techniques, qui ont fait  croire qu’elle aurait pu vaincre l’Armada :

des canons de type « couleuvrine », copies du canon de Gregor Löffler d’Innsbruck, introduits en Angleterre par Adam Dreyling, neveu du fondeur. Ces canons ont une portée et une force de pénétration nettement supérieures à celles des canons espagnols, ce qui permettrait d’éviter l’abordage. Manœuvrés par des artificiers affectés exclusivement à cette opération, ils permettent en outre de tirer à une cadence plus rapide (un tir toutes les 2 minutes, contre 10 pour les canons espagnols) ; une étude détaillée de ces canons effectuée en 2009 montre que leurs boulets atteignaient la vitesse du son ; des navires plus rapides dessinés par Matthew Baker selon des principes novateurs : ainsi, un navire comme le Revenge est un « vaisseau rasé ».

Dans cette bataille, le vice-amiral anglais Francis Drake s’est illustré par son habileté navales était alors remportée par un « abordage », suivi par des combats rapprochés. L’Armada espagnole était donc aussi constituée de transports de troupes, les hourques, navires de commerce en vrac, qui étaient par ailleurs peu aptes à naviguer sur l’océan. Les navires anglais ne transportaient pas de troupes, le choix étant porté sur l’artillerie. L’engagement par abordage attendu des Espagnols n’eut donc jamais lieu.

Dans la nuit du 7 au 8 août, les Anglais lancent 8 navires incendiaires. Deux sont neutralisés, mais les six autres mettent le désordre dans la flotte espagnole, nombre de capitaines décidant de lever l’ancre.

Au cours de la journée du 8 août, la flotte espagnole ne parvient pas à maintenir sa position. Harcelée par les Anglais, quoique elle ne subissent pas de pertes, elle est cependant entraînée vers l’est par les vents et les courants. La prise en charge des troupes de Farnèse est dès lors impossible, et de ce fait, l’opération de débarquement en Angleterre n’a plus lieu d’être.

Le duc de Medina Sidonia décide de rentrer en Espagne, mais, compte tenu de la situation, en contournant les îles Britanniques (Grande-Bretagne et Irlande) par le nord, en partant par la mer du Nord.

L’Armada ne dispose pas de cartes précises, et faute de savoir mesurer la longitude, ne dispose que du relevé de la latitude, aussi les capitaines restent au large.

Le plan de route fourni au duc de Medina Sidonia par un pilote français prévoit de passer au nord des îles Shetland et de rester ainsi au clair du littoral écossais.

L’Armada, réduite à 120 bateaux, ne suit pas ce plan de route et passe entre les Orcades et les Shetland (21 août) puis suit une route nord-ouest, contrainte par le mauvais temps venant du sud, au cours de laquelle l’estimation de la position est faussée par les effets du courant du Gulf Stream.

Lorsqu’elle vire de bord pour prendre la direction sud-est (6 ou 7 septembre), les Espagnols se croient deux ou trois cents milles plus à l’ouest qu’ils ne sont, de sorte qu’ils vont passer assez près des côtes ouest de l’Irlande, zone mal connue des marins espagnols. Le gros de la flotte passe convenablement au large de la presqu’île de Dingle, mais un certain nombre de navires, moins performants, endommagés ou malchanceux, subissent diverses fortunes de mer.

Certains navires transportant des soldats en grand nombre ont besoin de faire escale pour renouveler les provisions d’eau et de vivres. Malgré leur méconnaissance des lieux, les marins espagnols arrivent à trouver des zones de mouillage, mais plusieurs échouages ont lieu. Plusieurs bateaux peuvent négocier avec les habitants leur ravitaillement ou sont capturés.

Le 21 septembre, une queue d’ouragan passe sur l’Irlande. Plusieurs bateaux, au mouillage ou en mer, sont détruits, mais certains en réchappent et parviennent à retourner en Espagne, avec souvent à bord les équipages de bateaux naufragés.

Au total, vingt-quatre navires identifiés font naufrage en Irlande, six autres ne peuvent être identifiés, deux se perdent ultérieurement sur les côtes écossaises et un en Cornouailles anglaise. Onze navires ayant mouillé en Irlande survivent et retournent en Espagne pour la plupart. De 5 500 à 6 000 personnes,, marins, soldats, rameurs des galéasses ou officiers, meurent en Irlande. Beaucoup sont noyés, d’autres sont massacrés par les garnisons anglaises de l’ouest et du sud de l’île (Galway, Tralee, Dingle).

Cependant, certains sont hébergés par des chefs de clans irlandais, surtout dans le nord-ouest (Donegal, Antrim). Plusieurs centaines de ces rescapés parviendront à rejoindre l’Espagne ou les Flandres par différents chemins, dont l’Écosse. Certains engendrent une descendance toujours implantée dans l’ouest de l’Irlande.

L’Invincible Armada est à replacer dans le contexte de la Guerre anglo-espagnole qui débute en 1585 et se termine avec le Traité de Londres de 1604, et plus largement la guerre de Quatre-Vingts Ans.

L’Armada ne réussit à atteindre aucun des objectifs fixés par Santa Cruz, Parme et Medina Sidonia dans leurs propositions de 1586, et par Philippe II dans ses instructions de 1587 et 1588. Cette campagne navale est communément de nos jours présentée comme une défaite espagnole cuisante ; la flotte espagnole aurait d’autre part été détruite, et cet échec militaire surtout annoncerait le début du déclin de l’empire espagnol. Dans les faits, sur les 130 navires engagés dans la Manche, seuls six grands navires sont perdus à la bataille de Gravelines ; et sur le reste de la flotte, soit plus de 120 navires, 14 navires sont ensuite détruits par la tempête. En tout 24 navires sont perdus en Irlande, détruits par la force de la tempête et le manque de connaissance des côtes irlandaises. Sur les 30 000 hommes engagés dans l’aventure, 5 000 meurent sur le sol irlandais (dont 1 300 hommes dans le naufrage de La Girona). Un massacre de masse est conduit à Gallway sur 1000 prisonniers espagnols par la volonté d’un seul homme, Richard Bingham. Mais la puissance espagnole n’est pas affaiblie, la Flotte des Indes n’a pas été empêchée cette année-là et deux armadas égales en puissance, souvent passées sous silence, sont ensuite menées en 1596 et 1597, entreprises se terminant aussi par des échecs espagnols. La guerre se conclut par le traité de Londres de 1604, favorable aux intérêts espagnols.

La propagande anglaise joua pour beaucoup dans l’interprétation moderne de cette période; de même que la légende noire espagnole diffusée dès le début de la guerre de Quatre-Vingts Ans par les adversaires des Habsbourg.

Tous les projets espagnols d’invasion de l’Angleterre échouèrent, de même que ceux de détrôner Élisabeth.

Source : Wikipédia.

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